KING CRIMSON | biographie / discographie / line up

Une biographie de King Crimson dans un site voué corps et âme au metal ?
La raison de cette présence est l’influence extrême de ce groupe dans la musique des décennies 70 à 90. Qu’auraient été des groupes comme Genesis, Yes, Rush, Camel, E.L.P. ou encore UK si King Crimson n’avait jamais existé ? Et alors on pourrait dire que les groupes de metal progressif modernes comme Opeth, Porcupine Tree, Dream Theater et les nombreux guitar-heros n’auraient peut-être jamais vu le jour ou du moins pas de la même manière.
Si on demande à n’importe quel fan de musique progressive quel est L’album phare de cette tendance, la réponse sera inévitablement : In The Court Of The Crimson King.
Il s’agit du tout premier disque de King Crimson, sorti en 1969. C’est un disque complètement à contre-courant du raz-de-marée qu’est la musique montante, à contre-courant de la musique optimiste des Beatles, à contre-courant du rock de Led Zeppelin, à contre-courant de la musique simple des Rolling Stones. In The Court Of The Crimson King a ouvert la porte d’un nouvel univers musical.
Le groupe est dirigé par le talentueux guitariste anglais Robert Fripp. Devenu une sorte de légende, il a créé le pan dingue et pessimiste du progressif ( qui inspirera beaucoup les sonorités metal évidemment, voir Univers Zéro ). Le reste du groupe est lui aussi resté célèbre : Greg Lake au chant, Ian Mc Donald aux claviers et Mike Giles à la batterie. C’est le poète Sinfield qui écrit les paroles.
Ils vont pourtant se séparer après leur tournée. L’histoire de King Crimson n’est qu’une succession de changement de line up, le seul membre permanent étant Robert Fripp. Qu’importe, King Crimson n’est pas un groupe de musiciens, mais un type de musique, « une manière de faire les choses ». Au lieu de retracer fastidieusement les va et vient, je ne ferais que citer les membres les plus connus qui ont eu l’honneur de jouer dans le groupe mythique : Bill Bruford, John Wetton, Adrian Belew, Tony Levin, Ian Wallace, Mel Collins…
Le second album, In The Wake Of Poseidon sort en 1970. Il est dans la lignée du premier disque qui a fait la renommée du groupe. Le suivant par contre s’ancre dans des sonorités plus jazz, délaissant la part de rock que contenant les précédents. Il s’appelle Lizard. Plusieurs autres albums sortent, mais le nouveau coup de tonnerre de King Crimson aura lieu en 1974 avec l’innovant Red, qui sonne un certain retour au rock.
Qu’est ce qu’une « crimsonnerie », comme le sont ces albums ? C’est un type musical qu’on n’entend pas ailleurs. C’est pour cela que King Crimson est le groupe clef du progressif car il joue un rôle d’innovateur musical constant ( ce qui est le sens du mot progressif ).
Starless and Bible Black sort la même année, démontrant une fois de plus la virtuosité qui fait la caractéristique du groupe.
King Crimson splite à nouveau. Les membres s’éparpillent dans différents groupes de rock progressif. Bill Bruford et John Wetton partent fonder UK. Robert Fripp laisse King Crimson de côté, lui qui ne déteste rien tant que la célébrité et les « groupes dinosaures ». Finalement il crée un nouveau groupe, Discipline qui finit par reprendre le nom de King Crimson et Discipline devient le nom du disque qui sort en 1981.
« Discipline » voilà qui colle parfaitement à la mentalité du groupe et particulièrement à celle de Robert Fripp. Intègre et rigide, formation musicale classique, les photos de lui souriant sont plus rares que celles de Madonna habillée.
Suite à la déception qu’entraînent les deux disques suivants, le groupe se sépare encore au milieu des années 80 et les membres se dispatchent. Pendant les années 90, Robert Fripp a participé à plusieurs groupes, dont NoMan ( avec Steve Wilson de Porcupine Tree ).
C’est en 1994 que le groupe mythique refait surface avec Vroom puis Thrak. La virtuosité n’a toujours pas abandonné les musiciens, mais l’innovation qui caractérisait King Crimson a presque disparue. Le groupe préfère réexplorer ses différentes périodes et les approfondir. En 2003, The Power To Believe est ainsi un flagrant retour sur le glorieux passé.