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The Power To Believe | chronique
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01- Power to Believe I : A Cappella
02- Level Five
03- Eyes Wide Open
04- Elektrik
05- Facts of Life (Intro)
06- Facts of Life
07- Power to Believe II
08- Dangerous Curves
09- Happy With What You Have to Be Happy With
10- Power to Believe III
11- Power to Believe IV : Coda (Live)
02- Level Five
03- Eyes Wide Open
04- Elektrik
05- Facts of Life (Intro)
06- Facts of Life
07- Power to Believe II
08- Dangerous Curves
09- Happy With What You Have to Be Happy With
10- Power to Believe III
11- Power to Believe IV : Coda (Live)
Happy With That par Doc
Pour un dingue de King Crimson comme moi, qui écoute par ailleurs du métal (sans blague ?) ce disque est une petite bombe. Vous me pardonnerez donc cette chronique fleuve.
Ce n’est pas la première fois que le groupe mythique s’engage dans la voie de la saturation. Dès Red en 1974 Robert Fripp a montré son intérêt pour les sonorités hard rock. On l’a surtout vu avec Vrooom en 1994, Thrak en 95, Heavy Construcktion en 2000 et The Power To Believe en 2003.
Premier coup de chapeau pour la pochette.
Je commence avec Level Five, une instrumentale labyrinthe, qui serait dans la droite ligne des crimsonneries habituelles si elle n’était tant orientée hard. Le morceau intègre bruits étranges et échos inquiétants. Entremêlement de guitares et notes mineures au programme, le tout fait penser à un mélange de Red, Vrooom Vrooom et Thrak mais avec un son définitivement métal. C’est en écoutant ça qu’on rigole en entendant qu’on classe Dream Theater dans le « metal progressif ». La batterie de Pat Mastelotto est très impressionnante.
Piste suivante, Eyes Wide Open est une petite ballade calme et envoûtante grâce à la voix géniale d’Adrian Belew. Son chant correspond depuis toujours à l’esprit de la musique de King Crimson : profond, difficile à cerner, polyvalent, triste et comique en même temps. L’intérêt de cette musique repose essentiellement dans le chant d’ailleurs.
Juste après, Electrik commence sur un air similaire à Eyes Wide Open avant d’embrayer sur des riffs hard qui rappellent Level Five. On y retrouve l’alliance assez habituelle chez King Crimson d’instruments au son incroyablement clair et d’autres monstrueusement saturés. Instrumentale, elle alterne apaisement et excitation, pour se finir sur l’air du début.
Je passe sur Facts Of Life, un morceau très très space que j’ai peu accroché.
The Power To Believe, morceau en quatre partie. Voix torturée et distordue sur fond musical chaotique et lent. C’est fait pour être parfaitement inécoutable et c’est réussi. La musique s’arrête, redémarre. Impossible d’accrocher. Pas un riff, que du bizarroïde.
Happy With What You Have To Be Happy With, la surprise du disque, est une véritable musique métal. Accords de puissance, chant saturé… Et pourtant la griffe Robert Fripp demeure : batterie à contre-temps, refrain psychotique barjo, solo tordu. Dans le refrain Adrian Belew répète continuellement « Happy With What You Have To Be Happy With » jusqu’à ce que cela n’ait plus de sens (tu dois être heureux ; tu as un heureux…). Au final cela ne signifie plus rien. Bref une musique étonnamment jouissive, un peu déroutante sans doute si on n’est pas habitué à King Crimson.
Il y a dans cette musique une vraie innovation : Fripp a quitté sa tour d’ivoire et sa musique tant bariolée, qui commençait à devenir répétitive dans les albums précédents. Il se rapproche de la musique actuelle, il la reprend et la met à sa sauce.
Je suspecte même les quatre compères de s’être foutu de la gueule de la musique commerciale ado sauce FM. Voici la transcription des couplets du morceau :
And when I have some words
This is the way I'll sing
Through a distortion box
To make them menacing
Yeah, then I'm gonna have to write a chorus
We're gonna need to have a chorus
And this seems to be as good as any other place to sing it till I'm blue in the face
And for a second verse
Of terse economy
I'll brew another pot
Of ambiguity
Happy with what you have to be happy with
you have to be happy with what you have …
Then I guess I'll repeat the chorus!
We're gonna repeat the chorus!
I guess I'll repeat the chorus!
We're gonna repeat the chorus!
Imaginez que Sanctuary Records a sorti un single avec cette musique… Je sens le foutage de gueule. Ca c’est un aspect que j’adore chez King Crimson, il y a toujours des choses bizarres qui traînent dans les disques mais impossible de savoir vraiment ce que ça veut dire.
Vous savez que Robert Fripp a développé une véritable philosophie musicale. La facilité commerciale et la célébrité font parti de ses hantises, il leur préfère le mystère et l’incompréhension.
Fripp est le genre d’homme à ne pas empocher un rond lorsqu’il sort un disque et à refuser mordicus qu’on mette des musiques de King Crimson sur des compilations. J’admire.
Enfin, Dangerous Curves est une autre instrumentale tordue avec un côté épopée dans l’espace sympa. Le morceau monte petit à petit. La fin est un peu brutale c’est dommage.
C’est probablement le meilleur King Crimson depuis Thrak.
+ r�agir [ 8 commentaires ]
Pour un dingue de King Crimson comme moi, qui écoute par ailleurs du métal (sans blague ?) ce disque est une petite bombe. Vous me pardonnerez donc cette chronique fleuve.
Ce n’est pas la première fois que le groupe mythique s’engage dans la voie de la saturation. Dès Red en 1974 Robert Fripp a montré son intérêt pour les sonorités hard rock. On l’a surtout vu avec Vrooom en 1994, Thrak en 95, Heavy Construcktion en 2000 et The Power To Believe en 2003.
Premier coup de chapeau pour la pochette.
Je commence avec Level Five, une instrumentale labyrinthe, qui serait dans la droite ligne des crimsonneries habituelles si elle n’était tant orientée hard. Le morceau intègre bruits étranges et échos inquiétants. Entremêlement de guitares et notes mineures au programme, le tout fait penser à un mélange de Red, Vrooom Vrooom et Thrak mais avec un son définitivement métal. C’est en écoutant ça qu’on rigole en entendant qu’on classe Dream Theater dans le « metal progressif ». La batterie de Pat Mastelotto est très impressionnante.
Piste suivante, Eyes Wide Open est une petite ballade calme et envoûtante grâce à la voix géniale d’Adrian Belew. Son chant correspond depuis toujours à l’esprit de la musique de King Crimson : profond, difficile à cerner, polyvalent, triste et comique en même temps. L’intérêt de cette musique repose essentiellement dans le chant d’ailleurs.
Juste après, Electrik commence sur un air similaire à Eyes Wide Open avant d’embrayer sur des riffs hard qui rappellent Level Five. On y retrouve l’alliance assez habituelle chez King Crimson d’instruments au son incroyablement clair et d’autres monstrueusement saturés. Instrumentale, elle alterne apaisement et excitation, pour se finir sur l’air du début.
Je passe sur Facts Of Life, un morceau très très space que j’ai peu accroché.
The Power To Believe, morceau en quatre partie. Voix torturée et distordue sur fond musical chaotique et lent. C’est fait pour être parfaitement inécoutable et c’est réussi. La musique s’arrête, redémarre. Impossible d’accrocher. Pas un riff, que du bizarroïde.
Happy With What You Have To Be Happy With, la surprise du disque, est une véritable musique métal. Accords de puissance, chant saturé… Et pourtant la griffe Robert Fripp demeure : batterie à contre-temps, refrain psychotique barjo, solo tordu. Dans le refrain Adrian Belew répète continuellement « Happy With What You Have To Be Happy With » jusqu’à ce que cela n’ait plus de sens (tu dois être heureux ; tu as un heureux…). Au final cela ne signifie plus rien. Bref une musique étonnamment jouissive, un peu déroutante sans doute si on n’est pas habitué à King Crimson.
Il y a dans cette musique une vraie innovation : Fripp a quitté sa tour d’ivoire et sa musique tant bariolée, qui commençait à devenir répétitive dans les albums précédents. Il se rapproche de la musique actuelle, il la reprend et la met à sa sauce.
Je suspecte même les quatre compères de s’être foutu de la gueule de la musique commerciale ado sauce FM. Voici la transcription des couplets du morceau :
And when I have some words
This is the way I'll sing
Through a distortion box
To make them menacing
Yeah, then I'm gonna have to write a chorus
We're gonna need to have a chorus
And this seems to be as good as any other place to sing it till I'm blue in the face
And for a second verse
Of terse economy
I'll brew another pot
Of ambiguity
Happy with what you have to be happy with
you have to be happy with what you have …
Then I guess I'll repeat the chorus!
We're gonna repeat the chorus!
I guess I'll repeat the chorus!
We're gonna repeat the chorus!
Imaginez que Sanctuary Records a sorti un single avec cette musique… Je sens le foutage de gueule. Ca c’est un aspect que j’adore chez King Crimson, il y a toujours des choses bizarres qui traînent dans les disques mais impossible de savoir vraiment ce que ça veut dire.
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