AC/DC | biographie / discographie / line up

L’Australie est le pays des surfeurs et donc des raz-de-marée. Même si les frères Angus et Malcolm Young sont nés dans les alentours de… Glasgow (c.f. la cornemuse dans It’s A Long Way), c’est à Sydney qu’ils vont grandir et faire leurs premiers pas musicaux. Ils sont au total neuf frères et sœurs et beaucoup d’entre eux vont se lancer dans la guitare.
Au début des années 70, le plus connu est George, qui par sa réputation, fait engager Malcolm dans divers groupes pour l’aider car il a quitté l’école dès quinze ans. Ce dernier décide de fonder son propre groupe, c’est sa sœur Margaret qui lui donnera l’idée du nom : AC/DC pour Courant Alternatif/Courant Continu.
Angus quitte lui aussi l’école et il est recruté par son frère comme deuxième guitariste. Par ailleurs, Angus commence à travailler pour un magazine porno (comme maquettiste, hein !). Au début, AC/DC fait essentiellement des reprises des Rolling Stones, de Chuck Berry ou des Beatles.
En 1974, ils engagent le chanteur Bon Scott qui travaillait dans une salle à Adélaïde où AC/DC était venu jouer en première partie de Lou Reed. Ils engagent également Tony Cerruti à la batterie et Bailey à la basse. C’est avec ce line-up que le groupe sort son premier album : le célèbre High Voltage. AC/DC acquiert une réputation sulfureuse, ils sont parfois traités de satanistes, alors qu'il s'agissait en fait simplement d'une provocation (opposition aux valeurs traditionnelles et moralisatrices qu’ils avaient subies au collège australien). Mais beaucoup n’ont toujours pas compris, et encore aujourd’hui de très nombreuses stations de radio américaines refusent de passer leurs musiques.
Phil Witschke Rudzevecuis, alias « Rudd », prend la batterie dès la fin de l’année, et Mark Evans la basse. C’est cette nouvelle formation qui sort le disque TNT en 1975, leur premier album à succès. AC/DC s’est fait un nom. L’année suivante, retour aux origines, le groupe débarque en Europe, à Londres essentiellement, où ils sont vites remarqués. Ils sont souvent en première partie de groupes bien moins efficaces qu’eux.
En 1977, les « Messieurs 100 000 Volts » sortent Let there be Rock, à la suite duquel, au cours de la tournée, moult disputes éclatent au sein du groupe, qui conduisent à l’éviction d’Evans, remplacé par Cliff Williams. Avec lui, AC/DC sort Powerage qui leur sert de tremplin vers l’Amérique, en 1978, If you want blood… You've got it et enfin l’année suivante l’album mythique Highway To Hell.
Avec ces derniers disques, le groupe est devenu le leader en tête de file des groupes de hard rock. C’est une véritable explosion dans le monde entier, AC/DC monopolise la bande FM et remplit les bacs.
Angus, le petit bricoleur-inventeur à la Gibson SG et à l’uniforme d’écolier qui aime montrer ses fesses, est devenu petit à petit la tête de file du groupe. Son énergie sur scène, qui le pousse à la limite de l’évanouissement, ses convulsions par terre qui pourtant ne l’empêchent pas de réussir toutes ses parties de guitare sont devenues mythiques. D’autant qu'en 1980, le charismatique Bon Scott, ivre comme à son habitude, tombe cette fois-ci inconscient et s’étouffe. Son décès est une véritable tragédie.
D’abord paniqué, les autres membres du groupe décident qu’il faut continuer et engagent Brian Johnson au chant. Les fans ne seront pas déçus par ce dernier, car l’album suivant fut l’excellent Back In Black. Malgré le changement de chanteur, la déferlante AC/DC continue. En 1981, le groupe participe à la monstrueuse tournée Monsters Of Rock.
Le batteur est finalement renvoyé à cause de son penchant trop prononcé pour la drogue. C’est le jeune Anglais Simon Wright qui va le remplacer.
A partir du milieu des années 80, le groupe – qui s’était imposé jusque là comme leader – commence à se faire doubler par d’autres formations. Comme tous les groupes de hard rock ( Motörhead, Rainbow… ) ils sont petit à petit balayés par le Metal naissant des mains de Diamond Head et Metallica.
Cependant même si les albums sont moins remarqués, AC/DC reste un pilier de la scène anglo-américaine. Pour preuve, ils participent à nouveau aux Monsters Of Rock de 1984. L’année suivante sort le disque Fly On The Wall.
Malcolm doit quitter le groupe temporairement en 1988 pour suivre une cure de désintoxication, et, lassé de l’inactivité du groupe, Simon Wright démissionne, aussitôt remplacé par Chris Slade (ex–Garry Moore).
Les années 90 sont les dernières pages de noblesse du groupe, qui tel des aristocrates vieillissants du rock, ne remplissent « plus que » des stades. En 1991, ils font le célèbre concert des Monsters Of Rock en Russie après la chute de l’URSS devant 500 000 personnes. Après ce dernier éclat, le groupe, épuisé après plus de 20 ans de service, se retire de la scène, n’apparaissant plus que périodiquement, pour signer des BO par exemple (Big Gun…). Ils refusent la tournée Monsters Of Rock de 1995, mais sortent un album cette même année, en ayant reprit leur ancien batteur Phil Rudd.
Leur dernier album studio est sortit en 2000, il s’agit de Stiff Upper Lip.
AC/DC est l’un des groupes qui a le plus influencé et alimenté la scène hard rock mondiale, il est un des groupes les plus universels et reconnus de la planète. Pour preuve, après toutes ses années de silence, le public attend toujours ardemment son retour. A quand ?