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TNT | chronique
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01- It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'N' Roll)
02- Rock 'N' Roll Singer
03- The Jack
04- Live Wire
05- T.N.T.
06- Rocker
07- Can I Sit Next to You Girl
08- High Voltage
09- School Days
02- Rock 'N' Roll Singer
03- The Jack
04- Live Wire
05- T.N.T.
06- Rocker
07- Can I Sit Next to You Girl
08- High Voltage
09- School Days
L'infernal frère par Doc
Avant tout, je précise que ce disque d’AC/DC, le premier, a plusieurs noms selon les pays où il est sorti, cela peut être T.N.T. qui est l’édition australienne (février 1976) ou High Voltage, le même disque mais édité dans le reste du monde (mai 1976).
C’est donc au pays du surf, des palmiers et de la mer azur qu’est né le groupe mythique. Et pourtant ce qu’ils vont faire n’a rien à voir avec le climat australien. S’ils ont grandis à Sidney, les frères Malcolm et Angus Young sont nés à Glasgow. L’Europe du Nord, voilà un endroit plus propice au hard rock. Le groupe a été créé par le grand frère Malcolm et devait en principe être un band de blues/rock. Mais l’arrivée de son frère Angus, pitre hyperactif, va changer la donne.
Inutile de vous dire à quel point la musique d’AC/DC a été détonante. D’abord la musique électrique évidemment : AC/DC veut d’ailleurs dire courant continu/courant alternatif. La Gibson SG du petit frère Angus a un son tout particulier, froid, dur, très peu mélodique, comme un crépitement d’éclair. Même la voix de Bon Scott est singulièrement voltaïque. Et puis pour couronner le tout, un solo de cornemuse sur It’s A Long Way To The Top. De la cornemuse en pleine plage australienne, quoi de plus provocant ?
Ce qui est fascinant c’est l’utilisation toute particulière de la cornemuse, dans un solo, comme une guitare. Elle répond d’ailleurs à la guitare qui fait un solo en parallèle. Le pire, et cela vous l’avez tous remarqué avec le recul, c’est que la cornemuse s’incorpore parfaitement, et après une ou deux écoutes ça ne choque plus du tout.
Autre morceau entré dans les annales : T.N.T. évidemment. Les « oy oy oy » du début me font toujours autant rire à chaque fois. La musique d’AC/DC est assez explosive effectivement.
Les lyrics parlent d'ailleurs presque exclusivement du groupe lui-même et du rock. Ainsi une autre musique, un peu moins connue mais largement aussi réussie que les précédentes : Rock’n’Roll Singer :
"My Daddy was workin' nine to five
When my Momma was havin' me
By the time I was half alive
I knew what I was gonna be
I left school and grew my hair
They didn't understand
They wanted me to be respected as
A doctor or a lawyer man
But I had other plans :
Gonna be a rock 'n' roll singer
Gonna be a rock 'n' roll star"
Presque autobiographique. Angus Young a quitté rapidement le système éducatif extrêmement rigide et conservateur de l’Australie (d’où la parodie de l’uniforme d’écolier que porte déjà Angus en concert). AC/DC s’est toujours rebellé contre cette société. Aussi, dès cet album AC/DC acquiert une réputation sulfureuse, ils sont traités de satanistes dans l’Australie conservatrice, alors qu'il s'agissait en fait simplement d'une provocation, une opposition aux valeurs traditionnelles et moralisatrices qu’ils avaient subies au collège. Mais beaucoup n’ont toujours pas compris, et encore aujourd’hui de très nombreuses stations de radio américaines refusent de passer leurs musiques.
Après ces morceaux très hard rock, on trouve aussi des petits blues saturés, comme The Jack et Little Lover, plutôt classique. Ici on sent plus l’influence de Malcolm Young qui, par rapport à son turbulent petit frère, est d’avantage inspiré par BB King ou Chuck Berry. Il y a aussi des blues/rock assez proches de ce qu’a pu faire Led Zeppelin à cette époque, avec Can I Sit Next To You Girl, le morceau peut être le plus original de tout le disque : très peu carré, riffs surprenants etc. Des types de morceaux qu’AC/DC pratiquera beaucoup moins par la suite, préférant se recentrer sur le hard rock.
Enfin High Voltage, dernière piste, finit sur une certaine répétition du premier morceau (It’s A Long Way). Il sonne parfaitement dans ce que fera AC/DC dans les albums suivants : musique très basique, mais très puissante. High Voltage, peut connu, est pourtant le morceau le plus entraînant du disque.
Petits bémols au disque : la basse (Mark Evans) d’abord, mais cela c’est récurant pour tous les albums d’AC/DC, la basse est inexistante. C’est ce qui contribue à forger cette espèce de musique axée sur la saturation électrique de la Gibson SG. A titre d’exemple, l’intro de Live Wire est faite à la basse, un riff plat et sans entrain. Il faut attendre l’arrivée de la guitare pour que ça devienne un peu sympa. Du côté de la batterie (Phil Rudd) rien à dire : simple et efficace. La prestation de Bon Scott est également impeccable d’un bout à l’autre du disque.
En étant le premier album d’AC/DC, c’est en même temps l’un de ses plus grands chef-d’œuvres. Du fait de son énergie débordante et de son côté clownesque, Angus Young est déjà la vedette du groupe. Par rapport au reste de la scène rock en vogue à l’époque, très glam-rock et paillettes, AC/DC dévoile une musique beaucoup plus agressive et violente, pleine d'avenir.
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Avant tout, je précise que ce disque d’AC/DC, le premier, a plusieurs noms selon les pays où il est sorti, cela peut être T.N.T. qui est l’édition australienne (février 1976) ou High Voltage, le même disque mais édité dans le reste du monde (mai 1976).
C’est donc au pays du surf, des palmiers et de la mer azur qu’est né le groupe mythique. Et pourtant ce qu’ils vont faire n’a rien à voir avec le climat australien. S’ils ont grandis à Sidney, les frères Malcolm et Angus Young sont nés à Glasgow. L’Europe du Nord, voilà un endroit plus propice au hard rock. Le groupe a été créé par le grand frère Malcolm et devait en principe être un band de blues/rock. Mais l’arrivée de son frère Angus, pitre hyperactif, va changer la donne.
Inutile de vous dire à quel point la musique d’AC/DC a été détonante. D’abord la musique électrique évidemment : AC/DC veut d’ailleurs dire courant continu/courant alternatif. La Gibson SG du petit frère Angus a un son tout particulier, froid, dur, très peu mélodique, comme un crépitement d’éclair. Même la voix de Bon Scott est singulièrement voltaïque. Et puis pour couronner le tout, un solo de cornemuse sur It’s A Long Way To The Top. De la cornemuse en pleine plage australienne, quoi de plus provocant ?
Ce qui est fascinant c’est l’utilisation toute particulière de la cornemuse, dans un solo, comme une guitare. Elle répond d’ailleurs à la guitare qui fait un solo en parallèle. Le pire, et cela vous l’avez tous remarqué avec le recul, c’est que la cornemuse s’incorpore parfaitement, et après une ou deux écoutes ça ne choque plus du tout.
Autre morceau entré dans les annales : T.N.T. évidemment. Les « oy oy oy » du début me font toujours autant rire à chaque fois. La musique d’AC/DC est assez explosive effectivement.
Les lyrics parlent d'ailleurs presque exclusivement du groupe lui-même et du rock. Ainsi une autre musique, un peu moins connue mais largement aussi réussie que les précédentes : Rock’n’Roll Singer :
"My Daddy was workin' nine to five
When my Momma was havin' me
By the time I was half alive
I knew what I was gonna be
I left school and grew my hair
They didn't understand
They wanted me to be respected as
A doctor or a lawyer man
But I had other plans :
Gonna be a rock 'n' roll singer
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Presque autobiographique. Angus Young a quitté rapidement le système éducatif extrêmement rigide et conservateur de l’Australie (d’où la parodie de l’uniforme d’écolier que porte déjà Angus en concert). AC/DC s’est toujours rebellé contre cette société. Aussi, dès cet album AC/DC acquiert une réputation sulfureuse, ils sont traités de satanistes dans l’Australie conservatrice, alors qu'il s'agissait en fait simplement d'une provocation, une opposition aux valeurs traditionnelles et moralisatrices qu’ils avaient subies au collège. Mais beaucoup n’ont toujours pas compris, et encore aujourd’hui de très nombreuses stations de radio américaines refusent de passer leurs musiques.
Après ces morceaux très hard rock, on trouve aussi des petits blues saturés, comme The Jack et Little Lover, plutôt classique. Ici on sent plus l’influence de Malcolm Young qui, par rapport à son turbulent petit frère, est d’avantage inspiré par BB King ou Chuck Berry. Il y a aussi des blues/rock assez proches de ce qu’a pu faire Led Zeppelin à cette époque, avec Can I Sit Next To You Girl, le morceau peut être le plus original de tout le disque : très peu carré, riffs surprenants etc. Des types de morceaux qu’AC/DC pratiquera beaucoup moins par la suite, préférant se recentrer sur le hard rock.
Enfin High Voltage, dernière piste, finit sur une certaine répétition du premier morceau (It’s A Long Way). Il sonne parfaitement dans ce que fera AC/DC dans les albums suivants : musique très basique, mais très puissante. High Voltage, peut connu, est pourtant le morceau le plus entraînant du disque.
Petits bémols au disque : la basse (Mark Evans) d’abord, mais cela c’est récurant pour tous les albums d’AC/DC, la basse est inexistante. C’est ce qui contribue à forger cette espèce de musique axée sur la saturation électrique de la Gibson SG. A titre d’exemple, l’intro de Live Wire est faite à la basse, un riff plat et sans entrain. Il faut attendre l’arrivée de la guitare pour que ça devienne un peu sympa. Du côté de la batterie (Phil Rudd) rien à dire : simple et efficace. La prestation de Bon Scott est également impeccable d’un bout à l’autre du disque.
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