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Black Album | chronique

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album  : Black Album
groupe : Metallica
sortie   : 1991

+ chronique Metallica

01- Enter Sandman
02- Sad But True
03- Holier Than Thou
04- The Unforgiven
05- Wherever I May Roam
06- Don't Tread On Me
07- Through The Never
08- Nothing Else Matters
09- Of Wolf And Man
10- The God That Failed
11- My Friend Of Misery
12- The Struggle Within

L'éclatant album noir.  par  I_Kirk_Your_Ass

Metallica est une légende. Celle de quatre illustres instrumentistes de génie. Quatre premiers albums devenus cultes, classiques, indétrônables. Leur premier album à poser les bases du « Thrash Metal » style alliant la lourdeur du Heavy Metal à la vitesse du Punk, bien que déjà légèrement introduit par Venom. Après la mort de leur regretté bassiste, Cliff Burton, Metallica avait déjà annoncé un virage avec ...And Justice For All, toujours aussi agressif que les précédents avec en plus des tons subtilement progressifs qui gagnera le respect d'une plus importante pars de la population metalleuse tout en conservant l'estime des fans de la première heure.

Avec un tel CV inutile de dire que le plus grand groupe de metal de tous les temps fût très attendu, certains bavaient déjà sur l'avant première de Enter Sandman que le groupe a joué en live en 1989 sur l'album live Rains Of Blood (non, ce n'est pas un album de Slayer) d'autres sur celle de Stone Cold Crazy, reprise de Queen, beaucoup plus rapide où James Hetfield a une puissance vocale paroxysmique. Mais tous attendaient avidement cet album. Trois années se sont écoulées depuis le gigantesque ...And Justice For All alors que le groupe nous avait habitué à un album tous les deux ans, les fans étaient rongés par l'impatience.

Et c'est ENFIN à l'issue de ces trois années que sort cet éclatant opus éponyme à la sombre pochette qui commençait à faire perdre halène tous les fans des Four Horsemen. En 1991, l'album qui va ouvrir le monde entier au Metal est enfin sorti. Oui, car c'est grâce à cet album que ce style musical si violent, qualifié souvent à tord de « musique bruyante sans le moindre intérêt » va s'ouvrir au monde. Il va ainsi attirer un nouveau public bien plus large, la presse va encenser ce disque et le qualifier d'album de génie. Il faut dire que cette galette a su garder son côté Metal à la Metallica tout en étant plus ouverte musicalement. Mais tout est relatif, car si il y a tant d'ouverture musical dans cet album il en devient aussi plus accessible, moins violent que les précédents et va-t-être boudé par certains fans de la première période.

Nous aurons droit tout de même à quelques morceaux qui gagnerons le respect de tous, c'est le cas du monument qu'est Enter Sandman - l'une des chanson les plus culte du Metal en général - qui commence par un rythme de Lars Ulrich terriblement "evil" avant l'arrivée des guitares. Ce riff d'intro est d'ailleurs reconnaissable entre tous et le chant sur-puissant de Hetfield qui nous envoi ses « Exit Light, Enter Night » est plus que galvanisant. C'est vraiment le titre Heavy des joyeux californiens par excellence. Mais l'un de ses points fort reste quand même les paroles très fouillés qui parlent des « familles parfaites » et du suicide chez les jeunes.

Il y a aussi le très sombre Sad But True, avec une intro du genre gros rouleau compresseur bien heavy. Une part de cette galette avec un chant prodigieusement efficace dont on chante le refrain comme une fillette le ferait pour le dernier single de Lorie.
L'énergique Hollier Than Thou, une véritable bombe très speed qui jure avec son successeur : le très planant The Unforgiven, qui me donne souvent l'impression de vivre l'épique voyage de Ulysse un voyage sans fin et assez mélancolique mais toujours avec cette hargne de vaincre, avec ce solo de Kirk Hammett vraiment mythique.
Le puissant Of Wolf Of Man, héritage de leur période thrash des plus efficace de cet album en concert.
Je parlerais aussi du dantesque Wherever I May Roam, et son ambiance oriental. Un bon exemple des prouesses vocale de James Hetfield.

Mais je citerais surtout la célèbre ballade du groupe : Nothing Else Matters. Elle est facile d'accès et son apparition sur un album de Metallica est la principale cause de cet acharnement sur cet album. Mais en dehors de ça elle est très fouillée, et c'est le genre de chanson qu'on écouterait allongé sur son lit dans un pur moment de nostalgie. Avec le visage de cette fille (ou de ce garçon) qui occupe vos pensés, oui car le compositeur de cette balade, James Hetfield l'a écrite lorsqu'il était loin de sa petite-amie en tournée. Et résultat réussi, l'ambiance est mélancolique, romantique et on échappe pas à penser à notre dulcinée lorsqu'on l'écoute. Bravo Hetfield. Le petit plus avec cette chanson c'est qu'il y a un véritable orchestre derrière, celui de San Fransisco ayant comme chef Michael Kamen (le même que sur le fameux S&M).

Il y a évidement ensuite d'autres pistes très intéressantes : le pesant The God That Failed est aussi un titre grandiose avec son solo carrément jouissif. Le thème de cette chanson est la foi en un Dieu qui ne les guéri pas de leurs souffrances. Évidement cela reflète la haine éprouvée par notre chanteur envers la religion et les sectes responsables de la mort de la mère d'Hetfield.

Enfin je terminerais avec le cultissime My Friend Of Misery, dont l'intro laisse s'exprimer le dernier membre du groupe, Jason Newsted le successeur de Cliff Burton. Un titre que je trouve gigantesque qui s'adresse à la misère elle même comme si c'était une personne. Ils critiquent une misère trop présente dans notre monde « Misery, you insist that the weight of the world should be on your shoulders ».

Cet album a marqué l'histoire de cette musique, il a ouvert le monde au Metal, rien que ça. Metallica a réussi un pari qui semblait impossible avant la sortie de ce monument du Metal. C'est ainsi qu'il deviendra un symbole, une référence du genre qui influencera tous les groupes Metal qui les succèderont certains auront pas mal de points communs avec ce groupe, d'autres trop...

« On a grandi en écoutant Metallica. C’est un groupe qui nous a toujours accompagnés dans les moments les plus durs de nos vies. On a toujours un peu eu l’impression de suivre leurs traces. Alors, quel meilleur moyen de le faire que de partir en tournée avec eux… »
Corey Taylor (Slipknot)

La suite vous la connaissez, la sortie des Load qui seront sur-critiqués car beaucoup de relâchement sur ces albums. Qualifiés de commerciales et dont les fans se feront un malin plaisir de cracher dessus.

« Je respecte profondément Iggy Pop et Neil Young pour le fait qu'ils n'ont jamais cédé aux compromis et que leur musique a toujours été sauvage. Tout cela n'a rien à voir avec ces Guns N' Roses et autres Metallica qui devraient tous êtres pendus par les couilles, voire castrés... En fait, on devrait leur injecter du silicone dans la poitrine et les envoyer dans un bordel nippon tenu par la mafia locale. »
Kurt Cobain (Nirvana).

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