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Lead Sails Paper Anchor | chronique
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01- Doomsday
02- Honor
03- Falling Down
04- Becoming the Bull
05- When Two Are One
06- Lose It
07- No One Cares
08- Can't Happen Here
09- Slow Burn
10- Blow
11- Lead Sails (And A Paper Anchor)
02- Honor
03- Falling Down
04- Becoming the Bull
05- When Two Are One
06- Lose It
07- No One Cares
08- Can't Happen Here
09- Slow Burn
10- Blow
11- Lead Sails (And A Paper Anchor)
L'émocore, un cran au dessus par Sensei
La clé du succès de beaucoup d'artistes et groupes est de ressortir la même sauce à chaque album. Certains comme Iron Maiden et AC/DC ont exploité ce filon avec brio, malheureusement les groupes plus jeunes, souvent du XXIe siècle et tapant dans le metalcore, abusent de cette méthode profitant des consommateurs niais pour rester dans les charts.
Atreyu, dans un style nommé souvent émocore (dans le sens metalcore pour mécheux), avait le mérite de faire quelque chose d'un peu plus original que la moyenne lors de ses débuts. Mais l'appel des sirènes à pognon l'a fait sombrer et nous a pondu l'infâme A Death-grip on Yesterday bien qu'il avait une ou deux pistes pas trop mauvaises. On les pensait donc perdus après cet album et on s'attendait à avoir un successeur plat et fade.
Par chance, ils nous ont fait une bonne surprise par Lead Sails Paper Anchor grâce notamment à un énorme virage musical. Fini le style dans lequel ils officiaient jusque là, les voilà qui débarquent avec un album penchant vers le rock alternatif. Traduction : fini les couplets hurlés sur des riffs thrashy avec un refrain pompeux à souhait, on a le droit à du bon son. En passant par des musiques énergiques (Doomsday, Falling Down, Blow, Two Becomes One), violentes (Can't Happen Here), posées (No One Cares, Lose It) et la ballade de fin portant le titre de l'album, on a le droit à 12 pistes originales et variées tout en gardant une qualité homogène.
Point de vue instrumental, les musiciens se font plaisir tout le long et ça se sent. Alex Varkatzas s'emploie beaucoup à chanter clairement et gueule très rarement désormais, tout en gardant la pèche dans chaque couplet, avec son comparse batteur Brandon Saller qui s'occupe de façon animée les refrains. Les deux guitaristes délivrent des riffs inspirés, saupoudrés de soli grandement appréciables (Falling Down, Two Becomes One). Le bassiste est lui pour combler le fond, et Saller gère parfaitement ses fûts pendant qu'il pousse sur ses cordes. En continuant sur ce qui était dit en début de paragraphe, à l'écoute de chacune des pistes, le groupe semble s'éclater et semble jouer sans prétention. Ils auraient bien pu faire un nouvel album comme ses prédécesseurs en étant chiant à mourir, ou bien tenter un truc expérimental qui aurait foiré dans 90% des cas, là ils reviennent sur les bases du rock alternatif et le font bien, tout en ne cherchant pas à se prendre pour des mastodontes du genre. Certains baveurs venimeux qualifieront ce « risque » de volonté commerciale, au final Atreyu a été bien plus inspiré que d'autres artistes ayant fait ce même virage.
C'est donc en défendant l'album que cette chronique s'achève, en répétant que c'est un album à écouter, non pas qu'il casse 3 pattes à un canard, mais qui donnera une bonne demi-heure musicale.
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La clé du succès de beaucoup d'artistes et groupes est de ressortir la même sauce à chaque album. Certains comme Iron Maiden et AC/DC ont exploité ce filon avec brio, malheureusement les groupes plus jeunes, souvent du XXIe siècle et tapant dans le metalcore, abusent de cette méthode profitant des consommateurs niais pour rester dans les charts.
Atreyu, dans un style nommé souvent émocore (dans le sens metalcore pour mécheux), avait le mérite de faire quelque chose d'un peu plus original que la moyenne lors de ses débuts. Mais l'appel des sirènes à pognon l'a fait sombrer et nous a pondu l'infâme A Death-grip on Yesterday bien qu'il avait une ou deux pistes pas trop mauvaises. On les pensait donc perdus après cet album et on s'attendait à avoir un successeur plat et fade.
Par chance, ils nous ont fait une bonne surprise par Lead Sails Paper Anchor grâce notamment à un énorme virage musical. Fini le style dans lequel ils officiaient jusque là, les voilà qui débarquent avec un album penchant vers le rock alternatif. Traduction : fini les couplets hurlés sur des riffs thrashy avec un refrain pompeux à souhait, on a le droit à du bon son. En passant par des musiques énergiques (Doomsday, Falling Down, Blow, Two Becomes One), violentes (Can't Happen Here), posées (No One Cares, Lose It) et la ballade de fin portant le titre de l'album, on a le droit à 12 pistes originales et variées tout en gardant une qualité homogène.
Point de vue instrumental, les musiciens se font plaisir tout le long et ça se sent. Alex Varkatzas s'emploie beaucoup à chanter clairement et gueule très rarement désormais, tout en gardant la pèche dans chaque couplet, avec son comparse batteur Brandon Saller qui s'occupe de façon animée les refrains. Les deux guitaristes délivrent des riffs inspirés, saupoudrés de soli grandement appréciables (Falling Down, Two Becomes One). Le bassiste est lui pour combler le fond, et Saller gère parfaitement ses fûts pendant qu'il pousse sur ses cordes. En continuant sur ce qui était dit en début de paragraphe, à l'écoute de chacune des pistes, le groupe semble s'éclater et semble jouer sans prétention. Ils auraient bien pu faire un nouvel album comme ses prédécesseurs en étant chiant à mourir, ou bien tenter un truc expérimental qui aurait foiré dans 90% des cas, là ils reviennent sur les bases du rock alternatif et le font bien, tout en ne cherchant pas à se prendre pour des mastodontes du genre. Certains baveurs venimeux qualifieront ce « risque » de volonté commerciale, au final Atreyu a été bien plus inspiré que d'autres artistes ayant fait ce même virage.
C'est donc en défendant l'album que cette chronique s'achève, en répétant que c'est un album à écouter, non pas qu'il casse 3 pattes à un canard, mais qui donnera une bonne demi-heure musicale.
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