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The Final Frontier | chronique
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01- Satellite 15... The Final Frontier
02- El Dorado
03- Mother Of Mercy
04- Coming Home
05- The Alchemist
06- Isle Of Avalon
07- Starblind
08- The Talisman
09- The Man Who Would Be King
10- When The Wild Wind Blows
02- El Dorado
03- Mother Of Mercy
04- Coming Home
05- The Alchemist
06- Isle Of Avalon
07- Starblind
08- The Talisman
09- The Man Who Would Be King
10- When The Wild Wind Blows
Du Neuf chez les vieux par Uldor
« Lorsque les médias font des sujets sur le Metal c'est toujours pour montrer deux, trois beuglants qui montrent leur cul à la sortie d'un concert (Le Grand Journal Canal+). Lorsqu'il y a un groupe qui est N°1 des ventes en France, il n'y a plus personne. Alors oui, Iron Maiden est N°1, et avec la manière ! »
Zégut
En effet, Iron Maiden est entré, grâce à son quinzième album (!), en tête des charts, non seulement chez nous, mais également dans 21 autres pays, ramenant le groupe à la belle époque de Seventh Son of a Seventh Son. Non content d'avoir récemment effectué l'une des plus colossales tournée de l'histoire du rock, le groupe bat encore des records en 2010...
C'était pourtant loin d'être évident. La Vierge de Fer, à l'Instar des autres grands du Metal tel que Metallica, est toujours attendue au tournant à la sortie d'un nouvel album. Dans cette optique, certains ont préféré jouer la carte de la facilité, en brossant leurs fans dans le sens du poil. Les britanniques eux, ont préféré prendre des risques. Et des gros !
Après l'excellent dernier opus en date, A Matter Of Life And Death - qui flirtait déjà avec les expérimentations et qui avait relancé le groupe au sommet de son art - Iron Maiden devait confirmer sa nouvelle maîtrise. Pour ce faire, la bande de Steve Harris a tout simplement décidé de sortir le disque le plus complexe, le plus déstabilisant et le plus progressif de toute sa carrière. Rien que ça.
« Nous voulons avancer, prendre des risques, innover. Après tout il se peut très bien qu'il s'agisse de notre dernier album ! »
Bruce Dickinson
Et en effet, The Final Frontier s'aventure bien plus loin que son illustre prédécesseur (qui le préfigurait déjà avec The Legacy par exemple). Je serais tenter de rassurer d'emblée les fans me lisant, en disant que malgré tout, ça sonne toujours comme du Iron Maiden, mais ce n'est pas aussi simple !
Jamais le groupe n'avait osé ouvrir l'un de ses albums sur une intro telle que Satellite 15. Longue de 5 minutes, menaçante, militaire, spacy et bordélique a souhait, avec un son plus que déconcertant, puisque directement issu d'une vieille démo d'Adrian Smith. Dickinson n'intervient qu'au bout de quelques minutes, continuant de faire monter la pression. On se dit "mais bordel, qu'est ce qui space ?", et à juste titre : c'est du jamais entendu chez eux !
Un appel de caisse claire plus loin et l'album démarre sur les chapeaux de roues avec The Final Frontier. Le son se révèle puissant mais surtout dynamique (le groupe a cherché à enregistrer le plus "à l'ancienne" possible). Le titre en lui-même sonne étonnamment rock, on pense à Judas Priest et même à Scorpions. Surprenant, mais El Dorado fera vite comprendre que ce n'est que le début, avec un chant pas forcément évident au premier abord, malgré une cavalcade de basse typiquement Harris.
Les titres suivants sont moins directs encore, (Coming Home et son intro façon power ballad) mais surtout beaucoup plus longs (plus de 8 minutes pour Isle Of Avalon, The Talisman, When The Wild Wind Blows). Les guitares se font plus rock comme il a été dit plus haut, mais également plus progressives encore qu'auparavant, voire psychédéliques (Isle Of Avalon), on se surprend souvent à penser à Rush (The Talisman). Certains solos sonnent même limite comme du Jimi Hendrix (Coming Home).
Mais ce qui fait avant tout la force de ce The Final Frontier, c'est la variété d'ambiance exécutée par le groupe : ambiance nouvelles (mesures impaires à la Dream Theater...) ou classiques (les morceaux à tiroir, les mélodies qui restent en tête, les refrains épiques...), toutes font mouche !
Bien sûr il va sans dire que ce disque renferme son lot de perles : Starblind et son départ éclatant, The Talisman, le titre le plus rapide de l'album... When The Wild Wind Blows, longue de presque 11 minutes et qui n'est pas sans rappeler d'anciens titres comme Alexander The Great, les paroles kitsch en moins (le texte traite cette fois d'un couple qui s'abrite dans un abri atomique, victime du battage médiatique au sujet d'un hypothétique cataclysme, puis finit par se suicider alors qu'il ne se passera finalement rien).
The Final Frontier montre indéniablement qu'Iron Maiden ne compte toujours pas se reposer sur ses lauriers et souhaite aller encore plus loin dans l'expérimentation et avancer. Il est également sûr que la plupart des morceaux déstabiliseront certains fans, l'album requérant un certain nombre d'écoutes attentives avant d'être réellement assimilé (là aussi une première chez Maiden).
Des vieux qui refusent de radoter. Avoir encore tant de choses à dire après trente ans de carrière et quinze albums en se renouvelant de la sorte n'est clairement pas donné à tout le monde. Et la Vierge de Fer prouve une fois de plus, avec audace, qu'il faut encore compter avec elle. Et ça, ça force le respect.
Enjoy !
+ r�agir [ 9 commentaires ]
« Lorsque les médias font des sujets sur le Metal c'est toujours pour montrer deux, trois beuglants qui montrent leur cul à la sortie d'un concert (Le Grand Journal Canal+). Lorsqu'il y a un groupe qui est N°1 des ventes en France, il n'y a plus personne. Alors oui, Iron Maiden est N°1, et avec la manière ! »
Zégut
En effet, Iron Maiden est entré, grâce à son quinzième album (!), en tête des charts, non seulement chez nous, mais également dans 21 autres pays, ramenant le groupe à la belle époque de Seventh Son of a Seventh Son. Non content d'avoir récemment effectué l'une des plus colossales tournée de l'histoire du rock, le groupe bat encore des records en 2010...
C'était pourtant loin d'être évident. La Vierge de Fer, à l'Instar des autres grands du Metal tel que Metallica, est toujours attendue au tournant à la sortie d'un nouvel album. Dans cette optique, certains ont préféré jouer la carte de la facilité, en brossant leurs fans dans le sens du poil. Les britanniques eux, ont préféré prendre des risques. Et des gros !
Après l'excellent dernier opus en date, A Matter Of Life And Death - qui flirtait déjà avec les expérimentations et qui avait relancé le groupe au sommet de son art - Iron Maiden devait confirmer sa nouvelle maîtrise. Pour ce faire, la bande de Steve Harris a tout simplement décidé de sortir le disque le plus complexe, le plus déstabilisant et le plus progressif de toute sa carrière. Rien que ça.
« Nous voulons avancer, prendre des risques, innover. Après tout il se peut très bien qu'il s'agisse de notre dernier album ! »
Bruce Dickinson
Et en effet, The Final Frontier s'aventure bien plus loin que son illustre prédécesseur (qui le préfigurait déjà avec The Legacy par exemple). Je serais tenter de rassurer d'emblée les fans me lisant, en disant que malgré tout, ça sonne toujours comme du Iron Maiden, mais ce n'est pas aussi simple !
Jamais le groupe n'avait osé ouvrir l'un de ses albums sur une intro telle que Satellite 15. Longue de 5 minutes, menaçante, militaire, spacy et bordélique a souhait, avec un son plus que déconcertant, puisque directement issu d'une vieille démo d'Adrian Smith. Dickinson n'intervient qu'au bout de quelques minutes, continuant de faire monter la pression. On se dit "mais bordel, qu'est ce qui space ?", et à juste titre : c'est du jamais entendu chez eux !
Un appel de caisse claire plus loin et l'album démarre sur les chapeaux de roues avec The Final Frontier. Le son se révèle puissant mais surtout dynamique (le groupe a cherché à enregistrer le plus "à l'ancienne" possible). Le titre en lui-même sonne étonnamment rock, on pense à Judas Priest et même à Scorpions. Surprenant, mais El Dorado fera vite comprendre que ce n'est que le début, avec un chant pas forcément évident au premier abord, malgré une cavalcade de basse typiquement Harris.
Les titres suivants sont moins directs encore, (Coming Home et son intro façon power ballad) mais surtout beaucoup plus longs (plus de 8 minutes pour Isle Of Avalon, The Talisman, When The Wild Wind Blows). Les guitares se font plus rock comme il a été dit plus haut, mais également plus progressives encore qu'auparavant, voire psychédéliques (Isle Of Avalon), on se surprend souvent à penser à Rush (The Talisman). Certains solos sonnent même limite comme du Jimi Hendrix (Coming Home).
Mais ce qui fait avant tout la force de ce The Final Frontier, c'est la variété d'ambiance exécutée par le groupe : ambiance nouvelles (mesures impaires à la Dream Theater...) ou classiques (les morceaux à tiroir, les mélodies qui restent en tête, les refrains épiques...), toutes font mouche !
Bien sûr il va sans dire que ce disque renferme son lot de perles : Starblind et son départ éclatant, The Talisman, le titre le plus rapide de l'album... When The Wild Wind Blows, longue de presque 11 minutes et qui n'est pas sans rappeler d'anciens titres comme Alexander The Great, les paroles kitsch en moins (le texte traite cette fois d'un couple qui s'abrite dans un abri atomique, victime du battage médiatique au sujet d'un hypothétique cataclysme, puis finit par se suicider alors qu'il ne se passera finalement rien).
The Final Frontier montre indéniablement qu'Iron Maiden ne compte toujours pas se reposer sur ses lauriers et souhaite aller encore plus loin dans l'expérimentation et avancer. Il est également sûr que la plupart des morceaux déstabiliseront certains fans, l'album requérant un certain nombre d'écoutes attentives avant d'être réellement assimilé (là aussi une première chez Maiden).
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Enjoy !
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