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Nil Recurring | chronique

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album  : Nil Recurring
groupe : Porcupine Tree
sortie   : 2007

+ chronique Porcupine Tree

01- Nil Recurring
02- Normal
03- Cheating The Polygraph
04- What Happens Now ?

Normal  par  Doc

Quand on met la main sur un mini-disque de 4 pistes, assez confidentiel, sorti en parallèle à un disque fabuleux (
Fear of a blank planet, en l'occurence), on ne s'attend pas à avoir quelque chose de génial à écouter, mais une resucée du disque en question. On se dit que ça sera sympatoche, vite avalé comme du caviar d'aubergine en apéritif avec une flûte de champagne. Et vous sentez venir le "mais", avec Porcupine Tree ça ne se passe pas comme ça, on reporte l'apéro estival en tongue à plus tard. Déjà parce que y en quand même pour une demi-heure, en quatre morceaux.

Sorti en septembre 2007, les morceaux de Nil Recurring ont été composés pendant les sessions de Fear of a blank planet (désormais abrégé FOABP parce que bon), puis écartés du disque. Globalement l'ambiance de Nil Recurring est moins crépusculaire et dépressive que celle de FOABP. Cependant il y a un vrai lien de continuité, autant dans les thèmes abordés (toujours la dépendance à l'électronique) que dans la musique elle-même : on retrouve le refrain de Sentimental sur Normal et des riffs de Anesthetize sur What Happens Now ?.

Sur le morceau Nil Recurring, instrumental, on remarque assez facilement la guitare de Robert Fripp (King Crimson), maître spirituel de Steve Wilson, invité par son élève. Son jeu est toujours percutant et à la limite du dissonant, et sa guitare apporte vraiment quelque chose au morceau.

Normal, deuxième morceau, est une version complexifiée de Sentimental, une version plus progressive, à l'ambiance et à la musique plus techniques. Au final on ne reconnaît plus l'original, à part au refrain central, et cette version est vraiment excellente. Sentimental était un morceau génial par l'émotion qui se dégageait de ces accords simplistes, Normal est devenu un morceau beaucoup plus difficile d'accès, technique, et à l'ambiance beaucoup plus difficile à cerner. On ne s'ennuie donc pas du tout, même en connaissant par coeur Sentimental comme moi, bien au contraire. On peut même remarquer quelques différences dans les paroles des deux morceaux, comme si l'un répondait à l'autre.

Enfin je vais dire deux mots du derniers titres, What Happens Now ? qui vaut vraiment le détour. Si vous aimez les percussions diverses et variées, jetez-vous sur ce morceau ! L'intro percussion/chant est à écouter absolument, tout comme la suite du morceau qui s'emballe et part dans tous les sens, comme les meilleures musiques de Porcupine Tree.

On comprend pourquoi Steve Wilson a décidé d'écarter ces titres : ils sont loins d'êtres mauvais, mais différents dans l'ambiance. Cheating The Polygraph remonte d'ailleurs à avant FOABP, composé juste après Arriving Somewhere. Un disque qui n'est pas grandiose comme FOABP mais très très loin d'être inutile... Personnellement ce petit bonus, assez inattendu m'a surpris par sa qualité. Je n'espérais pas tant.

"Nil recurring" ? Nil : néant ; recurring : récurrent. Un titre complètement absurde qui me plonge dans une profonde transe admirative.


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