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Isa | chronique
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01- Intro: Green Reflection
02- Lunar Force
03- Isa
04- Ascension
05- Bounded By Allegiance
06- Violet Dawning
07- Return To Yggdrasil
08- Secrets Of The Flesh
09- Neogenesis
10- Outro: Communion
02- Lunar Force
03- Isa
04- Ascension
05- Bounded By Allegiance
06- Violet Dawning
07- Return To Yggdrasil
08- Secrets Of The Flesh
09- Neogenesis
10- Outro: Communion
Rencontre des genres : entre Black et Prog. par Sirius
Un temps acteur du renouveau black metal norvégien avec le culte Frost (1994), Enslaved a décidé de s'émanciper naturellement d'une scène qui tendait à devenir trop stéréotypée et de faire ressortir ses influences bien moins extrêmes à partir de l'album Mardraum : Beyond the within (1999). La métamorphose s'est réellement opérée avec Below the lights (2003) et surtout Isa (2004) qui voyait le groupe s'orienter vers une dimension progressive.
Isa est donc un album étonnant et totalement novateur. Moins violent que les débuts de la formation, il fait la part belle aux ambiances froides, mais jamais dérangeantes comme peuvent l'être celles d'un Blut Aus Nord. Non, ces ambiances sont froides mais rappellent la Norvège, ses lacs, ses forêts, ses montagnes…Elles véhiculent une certaine sensation d'apaisement et de calme et seraient presque qualifiables de psychédéliques, faisant ressortir le goût des leaders Grutle et Ivar pour King Crimson et surtout Pink Floyd. Les claviers se veulent d'ailleurs assez variés, parfois "extraterrestres", parfois planants, laissant les notes disparaître d'elles-mêmes.
Le chant est plutôt varié : si c'est la voix black assez criarde qui est utilisée la plupart du temps, le chant clair se fait également très présent, majestueux et épique ou bien simplement dicté, sur un ton monotone. De temps en temps un chant plus rauque, plus typé death est également utilisé, qui permet de retenir l’attention en variant donc les vocaux.
Au niveau de la batterie, on est encore une fois loin des clichés étant donné que le batteur ne cherche pas à jouer à celui qui a la plus grosse, loin de là. Son jeu se veut assez épuré avec de la double pédale très mid-tempo, des cymbales assez sollicitées mais néanmoins séparément la plupart du temps (on ne tombe pas dans la cacophonie ou le remplissage) et des fûts martyrisés avec parcimonie : chaque frappe est donc là pour une raison précise étant donné leur « rareté ».
Au niveau des guitares, l'originalité est encore une fois de mise. Non content d'utiliser différents accordages selon les chansons, les riffs se veulent inattendus et les normes renversées (par exemple, les power-chords ou les quintes sont inversées par rapport à ce qu'on peut voir d'habitude). Les 2 guitares se complètent souvent à merveille; tandis que l'une est plutôt rapide la seconde sort un riff alambiqué en décalage total avec la première guitare, le tout restant pourtant très cohérent. Elles se permettent même quelques solos très réussis; pas forcément très techniques mais originaux et bourrés de feeling.
De façon générale le disque navigue entre la furie (attention tout de même : on est très loin d’un Marduk ou d’un Dark Funeral) et une certaine forme de plénitude; une ambiance assez épique s'en dégage également. Le mid-tempo se taille la part du lion, les accélérations sont rares et assez brèves.
Enslaved est un groupe trop méconnu, alors s'il vous plaît faîtes moi plaisir et rendez à César ce qui appartient à César: procurez-vous ce disque qui déchire sa maman.
+ r�agir [ 4 commentaires ]
Un temps acteur du renouveau black metal norvégien avec le culte Frost (1994), Enslaved a décidé de s'émanciper naturellement d'une scène qui tendait à devenir trop stéréotypée et de faire ressortir ses influences bien moins extrêmes à partir de l'album Mardraum : Beyond the within (1999). La métamorphose s'est réellement opérée avec Below the lights (2003) et surtout Isa (2004) qui voyait le groupe s'orienter vers une dimension progressive.
Isa est donc un album étonnant et totalement novateur. Moins violent que les débuts de la formation, il fait la part belle aux ambiances froides, mais jamais dérangeantes comme peuvent l'être celles d'un Blut Aus Nord. Non, ces ambiances sont froides mais rappellent la Norvège, ses lacs, ses forêts, ses montagnes…Elles véhiculent une certaine sensation d'apaisement et de calme et seraient presque qualifiables de psychédéliques, faisant ressortir le goût des leaders Grutle et Ivar pour King Crimson et surtout Pink Floyd. Les claviers se veulent d'ailleurs assez variés, parfois "extraterrestres", parfois planants, laissant les notes disparaître d'elles-mêmes.
Le chant est plutôt varié : si c'est la voix black assez criarde qui est utilisée la plupart du temps, le chant clair se fait également très présent, majestueux et épique ou bien simplement dicté, sur un ton monotone. De temps en temps un chant plus rauque, plus typé death est également utilisé, qui permet de retenir l’attention en variant donc les vocaux.
Au niveau de la batterie, on est encore une fois loin des clichés étant donné que le batteur ne cherche pas à jouer à celui qui a la plus grosse, loin de là. Son jeu se veut assez épuré avec de la double pédale très mid-tempo, des cymbales assez sollicitées mais néanmoins séparément la plupart du temps (on ne tombe pas dans la cacophonie ou le remplissage) et des fûts martyrisés avec parcimonie : chaque frappe est donc là pour une raison précise étant donné leur « rareté ».
Au niveau des guitares, l'originalité est encore une fois de mise. Non content d'utiliser différents accordages selon les chansons, les riffs se veulent inattendus et les normes renversées (par exemple, les power-chords ou les quintes sont inversées par rapport à ce qu'on peut voir d'habitude). Les 2 guitares se complètent souvent à merveille; tandis que l'une est plutôt rapide la seconde sort un riff alambiqué en décalage total avec la première guitare, le tout restant pourtant très cohérent. Elles se permettent même quelques solos très réussis; pas forcément très techniques mais originaux et bourrés de feeling.
De façon générale le disque navigue entre la furie (attention tout de même : on est très loin d’un Marduk ou d’un Dark Funeral) et une certaine forme de plénitude; une ambiance assez épique s'en dégage également. Le mid-tempo se taille la part du lion, les accélérations sont rares et assez brèves.
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