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Helloween [EP] | chronique
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01- Starlight
02- Murderer
03- Warrior
04- Victim of Fate
05- Cry for Freedom
02- Murderer
03- Warrior
04- Victim of Fate
05- Cry for Freedom
Petit potiron par Schakal
En 1985, le heavy metal allemand était surtout représenté par Accept et dans un registre plus soft, Scorpions. Grave Digger s'était fait connaître peu de temps avant cela et du côté des cousins du thrash, Destruction menait la danse, tandis que Kreator et Sodom fourbissaient leurs armes en vue d'en mettre plein la poire, comme les poètes qu'ils ne sont pas. Et entre les deux ? Et ben, entre les deux, il y a Helloween.
Ces Hambourgeois (saison très moyenne cette année en Bundesliga, pour ceux que ça intéresse) d'origine se sont fait connaitre en participant en 1984 à la compilation "Death Metal" de Noise, qui n'a de death que le nom et qui, depuis, est devenu totalement culte pour les collectionneurs de tout bord. Avec son style rapide et mélodique, Helloween officiait entre heavy et thrash, trop bourrin pour être complètement affilié au premier genre, pas assez saccadé et brut pour s'identifier au second. En quelque sorte, un groupe passerelle.
Séduit par leur jeu, les dirigeants de Noise fait signé un contrat pro au groupe, contrat qui causera quelques dommages par la suite. Les musiciens, plutôt que d'y aller directement avec un LP complet, avancent avec prudence et enregistrent un cinq titre éponyme, où Fangface se trouve déjà évoqué. Helloween ne fait pas dans la dentelle. On est encore loin du "happy metal" par lequel on définit souvent la formation allemande : le style se veut bien plus vindicatif ici, les guitares sont acerbes, le chant de Kai Hansen, loin d'être maîtrisé, est aigu et agressif, se transformant parfois en cris. Si l'on décèle quelques notes d'humour, comme l'intro (très) décalée de Starlight, le reste se veut bien plus percutant. Murderer, Warrior, Victim Of Fate... pas franchement du niveau des blagues à Toto développé des années plus tard comme sur Just A Little Sign, ces titres sont le reflet d'une époque où la mode était au discours plus musclé et étrangement germanique comme l'attestent les roucoulades d'un Kreator ou d'un Accept.
Musicalement, Helloween est comme une bête enragée, capable de vous jauger et d'attaquer sans le moindre remord. Si par moment, l'accalmie se présente, ce n'est qu'un sursaut avant une nouvelle tempête, susceptible de séduire un large public en ces années de mutation musicale. Venant de milieux différents, l'un évoluant dans le punk (Markus Grosskopf), d'autres qui finissaient par trouver le heavy des familles trop lent (Kai Hansen et Michael Weikath), Helloween se donne les armes pour donner un coup de pied dans la fourmilière et faire bouger les choses, simplement en assenant cinq compositions carrées, aux long soli mélodiques, comme autant de tartes dans la gueule. Simple, mais efficace.
Et si la "surprise track" n'est qu'un chant de Noël qui part en vrille, le reste est fédérateur, de très bon niveau pour un jeune groupe, et qui allait permettre la mise en place d'un Walls Of Jericho l'année suivante dans la même veine, frondeur et incisif.
Mais avant de crier au génie, il est bon de rappeler qu'en France, ADX et son très bon Exécution évoluait pile poil dans le même registre. Alors qui est le créateur du speed mélodique ? Finalement, on s'en fout, vu que l'étiquette s'est retrouvée bien mal galvaudée au fil des années. Une vision plus extrême du heavy metal ou plus soft du thrash, comme vous le sentez, mais qui ne manque pas de piquant.
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En 1985, le heavy metal allemand était surtout représenté par Accept et dans un registre plus soft, Scorpions. Grave Digger s'était fait connaître peu de temps avant cela et du côté des cousins du thrash, Destruction menait la danse, tandis que Kreator et Sodom fourbissaient leurs armes en vue d'en mettre plein la poire, comme les poètes qu'ils ne sont pas. Et entre les deux ? Et ben, entre les deux, il y a Helloween.
Ces Hambourgeois (saison très moyenne cette année en Bundesliga, pour ceux que ça intéresse) d'origine se sont fait connaitre en participant en 1984 à la compilation "Death Metal" de Noise, qui n'a de death que le nom et qui, depuis, est devenu totalement culte pour les collectionneurs de tout bord. Avec son style rapide et mélodique, Helloween officiait entre heavy et thrash, trop bourrin pour être complètement affilié au premier genre, pas assez saccadé et brut pour s'identifier au second. En quelque sorte, un groupe passerelle.
Séduit par leur jeu, les dirigeants de Noise fait signé un contrat pro au groupe, contrat qui causera quelques dommages par la suite. Les musiciens, plutôt que d'y aller directement avec un LP complet, avancent avec prudence et enregistrent un cinq titre éponyme, où Fangface se trouve déjà évoqué. Helloween ne fait pas dans la dentelle. On est encore loin du "happy metal" par lequel on définit souvent la formation allemande : le style se veut bien plus vindicatif ici, les guitares sont acerbes, le chant de Kai Hansen, loin d'être maîtrisé, est aigu et agressif, se transformant parfois en cris. Si l'on décèle quelques notes d'humour, comme l'intro (très) décalée de Starlight, le reste se veut bien plus percutant. Murderer, Warrior, Victim Of Fate... pas franchement du niveau des blagues à Toto développé des années plus tard comme sur Just A Little Sign, ces titres sont le reflet d'une époque où la mode était au discours plus musclé et étrangement germanique comme l'attestent les roucoulades d'un Kreator ou d'un Accept.
Musicalement, Helloween est comme une bête enragée, capable de vous jauger et d'attaquer sans le moindre remord. Si par moment, l'accalmie se présente, ce n'est qu'un sursaut avant une nouvelle tempête, susceptible de séduire un large public en ces années de mutation musicale. Venant de milieux différents, l'un évoluant dans le punk (Markus Grosskopf), d'autres qui finissaient par trouver le heavy des familles trop lent (Kai Hansen et Michael Weikath), Helloween se donne les armes pour donner un coup de pied dans la fourmilière et faire bouger les choses, simplement en assenant cinq compositions carrées, aux long soli mélodiques, comme autant de tartes dans la gueule. Simple, mais efficace.
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