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HACRIDE | interview ~ le 10-02-2010
avec :
- Adrien Grousset (guitare)
réalisée par : Ercan
- Adrien Grousset (guitare)
réalisée par : Ercan
Cette interview d'Hacride a été réalisé par Ercan, du blog Hail & Kill. Un grand merci à lui de partager cet entretien avec nous !
Bonjour à vous. Passage obligatoire pour commencer : l'histoire du groupe, les grands moments, vos origines, etc.
Adrien : Bah écoute, pour faire bref on est né en 2003 environ, nous avons trois albums à notre actif, plusieurs tournées dans les pattes, françaises et européennes, et nous sommes actuellement en train de promouvoir notre troisième album, Lazarus, qui est sorti en avril chez Listenable records… En fait je sais plus trop quoi dire, ta question est très vaste (rires).
Votre actualité immédiate est une grosse date au Bikini de Toulouse le 18 février prochain. Quelle est la signification de cette date pour vous ? Comment s'y prépare-t-on ? A quoi vous attendez-vous et qu'en espérez-vous ?
Je ne sais s'il y a une signification particulière, le Bikini est une salle mythique et nous sommes très content de revenir à Toulouse, l'accueil a toujours été très bon. Et puis on s'y prépare comme à chaque date. Que se soit sur une très grosse scène de festival ou que se soit dans une salle plus intimiste, l'envie de jouer reste la même en fait, le stress aussi !
Ta préférence va à la scène ? Au studio ? Aux deux ? Y a-t-il un meilleur endroit qu'un autre pour apprécier pleinement votre musique ?
Ce sont deux aspects artistiques totalement différents, ce sont deux émotions, deux états d'esprit complémentaires. Le live c'est l'instantanéité, la spontanéité, c'est une performance éphémère alors que le studio sous entend une longévité. En clair quand on est en studio on ne rêve que de partir en tournée et quand on est en tournée on veut revenir en studio… nous adorons ces deux aspects du métier !
Vous avez assez rapidement accédé au rang de fleurons de la scène française. Comment vit-on tout cela ? Sentez-vous la pression ?
On le vit comme au tout début, il n'y a pas forcément de pression particulière, nous ne faisons que du rock nous ne mettons pas notre vie en jeu (rires)… Il faut toujours avoir la tête sur les épaules et se rappeler qui nous sommes et ce que l'on fait, du rock'n roll, et nous sommes là pour le partager avec le plus grand nombre de personnes, nous ne valons pas plus que la personne qui vient nous voir en concert et plus encore, tu n'existes que par la présence de cette personne ! Si tu as toujours cette idée là en tête, tu peux vivre n'importe quelle situation.
Cette fameuse scène française a été longtemps le parent pauvre du métal européen. Comment expliquez-vous le revirement fulgurant qu'on a vécu ces dernières années, avec un Gojira entre autres ?
Je ne sais pas, je ne crois pas à l'importance de la nationalité dans le succès et je ne crois pas que Gojira soit le porte drapeau de la scène française, ils réussissent parce qu'ils sont bons, pro et originaux. Qu'ils soient français ou finlandais, je crois que tout le monde s'en fout… Ça donne de l'espérance aux groupes français qui pensaient que le rock ne faisait pas partie de notre culture ! Donc je n'ai pas forcement d'explication rationnelle à cet intérêt nouveau des médias sur les groupes français, peut être cherchent-ils justement à mettre le doigt sur une « french touch » ? Nous le vivons de l'intérieur, donc avec peu de recul au final...
Des groupes français à nous conseiller ?
Mistaken Element, Trepalium, Klone, Nothingness... entre beaucoup d'autres !
Quelles sont tes principales influences personnelles ? Et celles du groupe ?
Ça va du blues au classique, en passant par le rock 70's et par l'electro… c'est très divers !
Votre musique est lourdement basée sur les ambiances plutôt que sur des prouesses techniques. Comment et pourquoi arrive-t-on à ça ?
La prouesse technique ne sert à rien si elle ne sert pas la musique! La musique est un vecteur d'émotions, balancer des soli à 300 bpm n'apporte aucune émotion particulière, cela montre que tu es rapide, propre et mégalo (rires) ! Je pense que nous cherchons à faire voyager les gens dans un monde que nous avons essayé de créer de toute pièce.
Avec des morceaux comme To Walk Among Them, le progressif est un élément majeur dans vos morceaux. Difficile de vous exprimer en dessous d'une certaine durée ?
Tout dépend de ce que tu veux exprimer. Nous avons des morceaux plus courts mais qui ne racontent pas la même histoire, la durée n'est pas non plus un critère de qualité mais cela nous permet de nous exprimer librement, sans aucune barrière. Nous n'avons pas à respecter la dictature du format 3'30" ! Nous faisons ce que bon nous semble.
Quelle est votre méthode principale de composition au sein du groupe ?
Je compose l'ensemble de la musique. J'essaye de proposer aux autres membres du groupe une maquette la plus finie que possible de manière à ce qu'ils puissent y réfléchir de leur coté, c'est une manière de se focaliser sur le peaufinage. C'est un gain de temps aussi (enfin pas pour moi (rires)), nous arrivons en studio avec l'ensemble du CD dans la tête et déjà bien mûr !
Pour les plus geek d'entre nous, tu peux nous décrire ton matos ?
Je joue sur Bogner Uberschall, Orange rocker, line 6, tc electronic pour la partie multi-effet, je dirige le tout par midi. Je suis également endorsé par Jackson Guitars et j'ai une signature Clain, un luthier français. Niveau pedal board, je reste classique : wha-wha, whammy accordeur…
Avec Internet qui est désormais incontournable, comment organise-t-on la promo ? En la matière, quelles sont vos relations avec Listenable ?
Nos relations avec Listenable sont très bonnes, ils ont beaucoup fait pour nous, ils nous aident à grossir… c'est un excellent label qui favorise l'expression artistique plutôt que le business, puisqu'ils savent que si leurs artistes sont libres ils pourront sortir des albums originaux ! Niveau promo je dois t'avouer ne pas tout suivre tout le temps, le label s'en occupe pas mal mais notre manageuse fait du très bon taff aussi, ainsi que Ben (basse) qui s'occupe de la communication Internet en partie !
Tout cela va évidemment de pair avec le téléchargement illégal, qui est aujourd'hui largement répandu. Ta position vis-à-vis de cela ?
C'est dur d'avoir une position tranchée sur le sujet, je me permettrai donc de juste prendre le contrepied de se qu'on a l'habitude d'entendre à la radio ou à la télévision. Le téléchargement ne tue pas l'artiste ! Il tue le CD très certainement mais pas celui qui le conçoit. Internet fait du mal aux maisons de production qui se sont engraissées pendant des dizaines d'années sur le dos des artistes qu'elles signaient. Un groupe de musique, en règle générale, ne perçoit pas plus que 15 à 20 pour cent du prix de revient d'un CD. Pour un CD vendu, l'artiste touche donc entre 80 centimes et 1,20€… le CD en vente coute combien déjà ? 20€ ? Plus ? Je pense que tu vois où je veux en venir, le musicien doit jouer pour vivre, c'est son métier qui veut ça, le CD n'est qu'un produit… je ne cautionne pas le téléchargement illégal, mais il y a une juste mesure. Que Madonna ou Placebo (entre autres) s'en prennent aux « téléchargeurs » est une vaste blague, ce sont ces personnes mêmes qui viennent à leurs concerts et achètent leur tee-shirt, ce sont donc ces mêmes personnes qui les font vivre et exister !
Vous avez de nouveaux morceaux en gestation ? Quels sont les plans pour le futur ? On peut déjà se mettre à baver ?
En travail, mais c'est difficile de se concentrer sur un nouveau projet alors que nous sommes encore en pleine tournée, nous allons avoir besoin de temps… Nous continuerons à tourner jusqu'aux festivals d'été, après nous verrons pour septembre s'il faut faire une pause de manière à enclencher le processus de composition !
En vous remerciant, on te laisse la parole pour conclure...
Merci à toi pour cette interview, et encore désolé pour l'attente !
Bonjour à vous. Passage obligatoire pour commencer : l'histoire du groupe, les grands moments, vos origines, etc.
Adrien : Bah écoute, pour faire bref on est né en 2003 environ, nous avons trois albums à notre actif, plusieurs tournées dans les pattes, françaises et européennes, et nous sommes actuellement en train de promouvoir notre troisième album, Lazarus, qui est sorti en avril chez Listenable records… En fait je sais plus trop quoi dire, ta question est très vaste (rires).
Votre actualité immédiate est une grosse date au Bikini de Toulouse le 18 février prochain. Quelle est la signification de cette date pour vous ? Comment s'y prépare-t-on ? A quoi vous attendez-vous et qu'en espérez-vous ?
Je ne sais s'il y a une signification particulière, le Bikini est une salle mythique et nous sommes très content de revenir à Toulouse, l'accueil a toujours été très bon. Et puis on s'y prépare comme à chaque date. Que se soit sur une très grosse scène de festival ou que se soit dans une salle plus intimiste, l'envie de jouer reste la même en fait, le stress aussi !
Ta préférence va à la scène ? Au studio ? Aux deux ? Y a-t-il un meilleur endroit qu'un autre pour apprécier pleinement votre musique ?
Ce sont deux aspects artistiques totalement différents, ce sont deux émotions, deux états d'esprit complémentaires. Le live c'est l'instantanéité, la spontanéité, c'est une performance éphémère alors que le studio sous entend une longévité. En clair quand on est en studio on ne rêve que de partir en tournée et quand on est en tournée on veut revenir en studio… nous adorons ces deux aspects du métier !
Vous avez assez rapidement accédé au rang de fleurons de la scène française. Comment vit-on tout cela ? Sentez-vous la pression ?
On le vit comme au tout début, il n'y a pas forcément de pression particulière, nous ne faisons que du rock nous ne mettons pas notre vie en jeu (rires)… Il faut toujours avoir la tête sur les épaules et se rappeler qui nous sommes et ce que l'on fait, du rock'n roll, et nous sommes là pour le partager avec le plus grand nombre de personnes, nous ne valons pas plus que la personne qui vient nous voir en concert et plus encore, tu n'existes que par la présence de cette personne ! Si tu as toujours cette idée là en tête, tu peux vivre n'importe quelle situation.
Cette fameuse scène française a été longtemps le parent pauvre du métal européen. Comment expliquez-vous le revirement fulgurant qu'on a vécu ces dernières années, avec un Gojira entre autres ?
Je ne sais pas, je ne crois pas à l'importance de la nationalité dans le succès et je ne crois pas que Gojira soit le porte drapeau de la scène française, ils réussissent parce qu'ils sont bons, pro et originaux. Qu'ils soient français ou finlandais, je crois que tout le monde s'en fout… Ça donne de l'espérance aux groupes français qui pensaient que le rock ne faisait pas partie de notre culture ! Donc je n'ai pas forcement d'explication rationnelle à cet intérêt nouveau des médias sur les groupes français, peut être cherchent-ils justement à mettre le doigt sur une « french touch » ? Nous le vivons de l'intérieur, donc avec peu de recul au final...
Des groupes français à nous conseiller ?
Mistaken Element, Trepalium, Klone, Nothingness... entre beaucoup d'autres !
Quelles sont tes principales influences personnelles ? Et celles du groupe ?
Ça va du blues au classique, en passant par le rock 70's et par l'electro… c'est très divers !
Votre musique est lourdement basée sur les ambiances plutôt que sur des prouesses techniques. Comment et pourquoi arrive-t-on à ça ?
La prouesse technique ne sert à rien si elle ne sert pas la musique! La musique est un vecteur d'émotions, balancer des soli à 300 bpm n'apporte aucune émotion particulière, cela montre que tu es rapide, propre et mégalo (rires) ! Je pense que nous cherchons à faire voyager les gens dans un monde que nous avons essayé de créer de toute pièce.
Avec des morceaux comme To Walk Among Them, le progressif est un élément majeur dans vos morceaux. Difficile de vous exprimer en dessous d'une certaine durée ?
Tout dépend de ce que tu veux exprimer. Nous avons des morceaux plus courts mais qui ne racontent pas la même histoire, la durée n'est pas non plus un critère de qualité mais cela nous permet de nous exprimer librement, sans aucune barrière. Nous n'avons pas à respecter la dictature du format 3'30" ! Nous faisons ce que bon nous semble.
Quelle est votre méthode principale de composition au sein du groupe ?
Je compose l'ensemble de la musique. J'essaye de proposer aux autres membres du groupe une maquette la plus finie que possible de manière à ce qu'ils puissent y réfléchir de leur coté, c'est une manière de se focaliser sur le peaufinage. C'est un gain de temps aussi (enfin pas pour moi (rires)), nous arrivons en studio avec l'ensemble du CD dans la tête et déjà bien mûr !
Pour les plus geek d'entre nous, tu peux nous décrire ton matos ?
Je joue sur Bogner Uberschall, Orange rocker, line 6, tc electronic pour la partie multi-effet, je dirige le tout par midi. Je suis également endorsé par Jackson Guitars et j'ai une signature Clain, un luthier français. Niveau pedal board, je reste classique : wha-wha, whammy accordeur…
Avec Internet qui est désormais incontournable, comment organise-t-on la promo ? En la matière, quelles sont vos relations avec Listenable ?
Nos relations avec Listenable sont très bonnes, ils ont beaucoup fait pour nous, ils nous aident à grossir… c'est un excellent label qui favorise l'expression artistique plutôt que le business, puisqu'ils savent que si leurs artistes sont libres ils pourront sortir des albums originaux ! Niveau promo je dois t'avouer ne pas tout suivre tout le temps, le label s'en occupe pas mal mais notre manageuse fait du très bon taff aussi, ainsi que Ben (basse) qui s'occupe de la communication Internet en partie !
Tout cela va évidemment de pair avec le téléchargement illégal, qui est aujourd'hui largement répandu. Ta position vis-à-vis de cela ?
C'est dur d'avoir une position tranchée sur le sujet, je me permettrai donc de juste prendre le contrepied de se qu'on a l'habitude d'entendre à la radio ou à la télévision. Le téléchargement ne tue pas l'artiste ! Il tue le CD très certainement mais pas celui qui le conçoit. Internet fait du mal aux maisons de production qui se sont engraissées pendant des dizaines d'années sur le dos des artistes qu'elles signaient. Un groupe de musique, en règle générale, ne perçoit pas plus que 15 à 20 pour cent du prix de revient d'un CD. Pour un CD vendu, l'artiste touche donc entre 80 centimes et 1,20€… le CD en vente coute combien déjà ? 20€ ? Plus ? Je pense que tu vois où je veux en venir, le musicien doit jouer pour vivre, c'est son métier qui veut ça, le CD n'est qu'un produit… je ne cautionne pas le téléchargement illégal, mais il y a une juste mesure. Que Madonna ou Placebo (entre autres) s'en prennent aux « téléchargeurs » est une vaste blague, ce sont ces personnes mêmes qui viennent à leurs concerts et achètent leur tee-shirt, ce sont donc ces mêmes personnes qui les font vivre et exister !
Vous avez de nouveaux morceaux en gestation ? Quels sont les plans pour le futur ? On peut déjà se mettre à baver ?
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