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Le Fond Et La Forme | paroles / lyrics

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album  : Le Fond Et La Forme
groupe : Lofofora
sortie   : 2003

+ paroles Lofofora

01- Le fond Et La forme
02- Série Z
03- Social Killer
04- Histoire Naturelle
05- Auto-Pilote
06- Ici Ou Ailleurs
07- Comme à la guerre
08- Requiem pour moi-m?me
09- Psaume Cac 40
10- Bienvenue
11- Alarme citoyens
12- Carapace
13- L'emprise

Le fond Et La forme

Le fond et la forme, déforment et défont
De vices de forme en lames de fond
La folie des hommes chante à l'unisson
Fait des bulles comme dans l'eau d?un poisson
Voient dans les nuages de sombres images
Comme la terre est ronde
Comme l?eau est profonde
Comme la route est longue

Quand la lune est pleine d?ici on devine les plantes des arbres la cime
Comme un sortil?ge parfois se dessine une forme a?rienne nou?e d?une ligne
Le visage d?un ange au sourire ?trange
Les gens du village ne laissent pas faire les vauriens qui crachent devant le cimeti?re
Et comme des l?ches ils jettent des pierres sur les trains qui passent avant la fronti?re
On aime son prochain tous les dimanches matins

Dans la grande ville le bruit du moteur d?une chape grise ?touffe nos c?urs
Reste une valise, le regard moqueur
Des phares qui scintillent, n?a plus de couleur
Tout s?emballe d?un voile sale
Le brouillard nous avale

S?rie Z

Y?a pas de hauts, pas de bas
Je sais pas si t?as vu mais c?est maintenant la saison alors ?liminons les faibles
Et personne ne sait vers qui se tourner pour appeler ? l?aide
Le 21?me si?cle sera hardcore je te l?accorde
Le destin de chacun funambulise sur la corde raide
Comme je le suis apr?s une sess' avec la Calcine
Y'a trop de brouillard pour y voir fait-moi un signe
J?aimerais bien m?agripper ? quelque chose de solide
C?est peut-?tre d?j? trop tard mais faudrait pas tomber dans le vide
Je plaide la non-assistance ? esp?ce en danger
Qu?au moins pour nos enfants on essaie de changer
En r?action ? l?autodestruction de l?human race, si tu veux savoir
C?est vrai quand j?ouvre ma gueule je serre moins les fesses
Y?a pas de haut, pas de bas, tout d?pend en quoi tu crois
Les droits que tu t?octroie, pas d?envers, pas d?endroit
Tout d?pend en quoi tu crois, pas de hauts, pas de bas
Certains mecs jouent les macs parce qu?ils matent trop la t?l?
R?sonnent comme des cloches de P?ques lorsqu?ils parlent de fiert?
Pensent d?vorer comme des ogres mais sont des petits poucets
Se croient les rois de la jungle, en fait perdus dans la for?t
Il faudrait leur dire que ce ? quoi ils aspirent n?est qu?un leurre
Ca fait peur de les voir se tourner vers le pire
Ils veulent s?en sortir mais leur discours se tard d?s qu?ils sont pr?s ? tout
Pr?t ? tout pour squatter les transistors, et dans la m?me existence
Pas de conscience collective, de quoi les cannibales sont capable pour survivre ?
Des dollars plein les yeux, aux l?vres la salive, les valeurs de famille et l?amiti? s?enlisent
J?le vois comme ?a j?le vis comme ?a
Ce qui me g?ne, c?est que la tournure que les choses prennent est plut?t dure ? avaler
Y'a plus de mals transg?nique que de cannabis dans nos vall?es
A parler d?amour et pas de fric, je vais passer pour un tar?
Je laisse les baveurs se marrer, j?en ai rien ? carrer
J?ai pas la sagesse pour me glisser ? ta place
Je vais pas rentrer dans ta t?te, je marche pas non plus dans tes godasses
Alors toi seul assume la r?colte de ce que tu s?mes
Les clous, les cailloux, les bonnes ou les mauvaises graines
Tu pourras toujours essayer d?envoyer valser dans la crasse
La terre enti?re par la porti?re pour rester seul en premi?re place
Mais sache que nul n?est ? l?abri quand le monde appartient aux pourris
Je vis ?a comme un pari, ?vitez les intemp?ries
Le d?fi, c?est d?avancer avec la family
J?le vois comme ?a
J?le vis comme ?a, prend-le comme ?a

Social Killer

Le pouvoir, le respect, les ?lecteurs et leur voix, un yacht ? St-Tropez, des pauvres en fin de mois
Comme tout peut se payer, ce que je veux est ? moi
Puisque j?ai tout achet?, mon nom est la loi
Des biens cot?s en bourse, des valeurs bien plac?es, quelques chevaux de courses, un whisky bien tass?
Le pouvoir, le respect, des ch?meurs aux abois, des gardiens de la paix, des cigares de Cuba
Un chalet en Lausanne, une pucelle ? Bangkok
Un d?sastre en Bretagne, un nouveau groupe de rock
Une chanteuse qui cartonne, la faveur des experts
Une call-girl au Carlton, un joueur en transfert
J?ai l?estime de mes proches sauf celle de mes enfants
Ceux-l? trouve ?a trop moche d?aimer autant l?argent, du vide dans la caboche
Ils sont quand m?me content de gratter dans mes poches comme leur m?re cependant
Qui elle sait toujours se taire et sourire au bon moment
Elle comprend que pour me plaire, on ravale ses sentiments
Pas de piti? dans les affaires, les minables y laissent leurs dents
Quand je pense ? mon salaire, les miennes poussent obstin?ment
Le pouvoir, le respect, des amis magistrats, un chauffeur, des laquais, une loge ? l?op?ra
Un ou deux gardes du corps, une voiture blind?e, une baignoire plaqu? or, je n?ai qu?? demander
Un conseiller de com', un avocat pointu, une secr?taire bien conne et port?e sur le cul
Ceux qui vivent dans la mis?re, c?est qu?ils l?ont bien cherch?
Comme disait mon grand-p?re : ? ces gens me donnent la naus?e ?
Les esclaves, les prol?taires, on les vire sans leur causer
Un jour b?ni, moi j?esp?re prendre place ? l?Elys?e
Plus personne pour me faire taire, le sourire au bon moment
J?ai compris que pour vous plaire, on simule les sentiments

Histoire Naturelle

Depuis longtemps d?j? on sait nous plier sans trop nous supplier, ?prouver notre mall?abilit?
Parfois tu sembles oublier alors tu questionnes pas
Pourvu que ?a fonctionne un peu et que tout le monde marche au pas
Pourquoi s??tonner faire semblant de rien voir ni entendre
Si facile de prendre l?air de rien y comprendre
Mais garde roul?e sous l?oreiller la corde pour pendre
Tant qu?il restera une poutre au plafond, on aura qu?? pr?tendre
Qu?on en a rien ? foutre au fond de la gal?re des autres
Et que le jour o? ?a saute, ?a sera pas de notre faute
Tous coul?s dans la merde, on remarquera ce qui nous soude
Comme une bande de toxs qui se battent autour du dernier paquet de poudre
Ca risque de flipper sec les HLM ? la jetset
A moins qu?avant, la plan?te nous mette d?elle-m?me sur eject
Panique compl?te, radical changement de d?cor
Si elle nous r?serve le m?me sort qu?aux dinosaures
Elle aurait tant tort de se g?ner vu ce qu?on lui a fait subir
Comment imaginer que sans nous ?a puisse ?tre pire ?
Et me voil? accabl? par ce constat macabre, pourquoi ce maudit macaque est-il descendu de son arbre ?
Pour se raser les poils, porter une cravate
Inventer le travail, la pens?e ?troite et les mains moites
Aller faire chier les girafes, b?tonner la savane
Depuis les chiens aboient quand passe une caravane

Criez encore si vous pouvez
Alerte, notre monde est p?rim?
Nos mod?les de pens?e prochainement supprim?s
Avant d?agoniser sur le versant mauvais
D?sormais laissez l?animal s?exprimer

Et voil?, le Dieu m?dia a construit l?homme ? son image
Tant que la rumeur se propage, les caves se tiennent ? la page
Vise le poids des mots admire la profondeur du message
Au jeu du ? qui baise qui ? ?, ils feront figure de sages
La compassion, le partage, ?a reste dans les livres mais quel est cet h?ritage qu?on laisse ? ceux qui arrivent ?
? On ne l?gue pas la terre ? nos enfants c?est eux qui nous la pr?tent ?
Dit le proverbe indien mais on a choisi la compet?
Nos descendants nous trouveront d?cadents quand ils devront faire face
Aux d?chets d?gueulasses qui remonteront ? la surface
Vestige d?un peuple qui dissimulait sa crasse
Pauvre civilisation synonyme de menace
Je peux pas m?emp?cher d??prouver comme un sentiment de honte
J?ai le moral qui s??croule et les boules qui remontent ? chaque fois qu?on me raconte
Que l?important, tout ce qui compte, c?est la sp?culation doubl?e d?une course contre la montre
Comme veulent nous faire gober les bouffons ternes qui nous gouvernent
Sur ces propos obsc?nes j?m?en vais regagner ma caverne
Faire l?amour ? ma douce pr?s du feu sur une peau d?ours
Peinards dans la brousse, on vous laisse la haine et la frousse

Auto-Pilote

Debout jusqu?au bout du dernier souffle d?air dont le go?t promet d??tre amer
Encore debout jusqu?au bout du dernier rayon de lumi?re
Un dernier trou dans les nuages juste avant l?ultime nuit
L?instant maudit o? s??teignent les ?toiles et le soleil s??vanouit
Par-dessus les flots de larmes, par-del? tous les cris
Il existe une autre loi que celle des hommes au regard gris

Je me surprends ? r?ver, ? d?coller du sol, ignorant les signaux, les appels qui m?ordonnent de redescendre
Sans pilote et sans manuel, je finirais en cendres
Que m?importe alors de m??craser pourvu que je m?envole ?
Tant que dans l?obscurit? subsiste encore une derni?re ?tincelle
Fermement se tenir au serment de lui rester fid?le, qu?elle me guide vers le meilleur
Toujours qu?elle m?illumine, qu?elle ?claire ? nouveau mon ?me d?j? rong?e par la vermine
Demande l?autorisation de ne plus atterrir
A quoi bon si le nectar qui me d?lecte me fait l?effet d?un poison

Briser ? jamais les cha?nes qui vers le fond m?entra?nent
Ne plus me laisser noyer dans le noir broy?
D?ployer le courage, ne plus jamais vivre ? moiti?
Remontez les raz-de-mar?e qui poussent ? renoncer, toujours avancer !
D?serteur de l?arm?e des victimes, ?vad? du tourment, ici-bas, m?me le chasseur d?prime
Voyez, vous ne m?aurez pas vivant
Insoumis ? la gravit?, r?fractaire ? ces v?rit?s de paradis qui s?enfuient et d?enfers m?rit?s

Ici Ou Ailleurs

Ailleurs, une autre vision, un autre horizon, une autre raison de vivre
Sous un autre ciel, un plus beau soleil o? rien n?est vraiment pareil
Trouver sur la terre l?endroit o? esp?rent les fous, les solitaires
Vers d?autres habitudes, quelque part au Sud o? la mer nous enivre
Infiniment loin, peut-?tre tout pr?s, peut-?tre en dedans, tu trouveras l?envie
Ici ou ailleurs, d?o? viennent les saisons gorg?s d??motion, une autre fa?on de vivre
Dans un paysage o? tourner la page, trouver la route ? suivre
Se donner la chance que tout recommence, l?illusion d??tre libre
S?envoyer au large, ouvert au message que le vent nous d?livre
Infiniment loin, peut-?tre tout pr?s, peut-?tre en dedans, tu te donnes ? la vie
Larguer les amarres, violer les fronti?res, un nouveau d?part, voguer la gal?re
Braver l?oc?an, sortir du d?sert, quitter le n?ant, changer de rep?re
Ici ou ailleurs
De quel pays perdu, r?ves-tu en secret, ce d?cor id?al, l? o? l?on t?attendrait
Rencontrer le bonheur et puis l?apprivoiser
Aucune ombre n?oserait t?emp?cher de briller
Ce merveilleux voyage repouss? ? demain
Ressemble ? ce passage ? cot? de ta main
Embrasser la chance que tout recommence
L?illusion d??tre libre

Comme ? la guerre

Lorsqu?au royaume de la peur, la terreur fait la loi
Parie sur la couleur de l?empereur et du roi
Lequel sera le plus fou et lequel tombera
Lequel est une marionnette et lequel lui met les doigts ?
Ca ressemble ? un jeu, mais des r?gles, y?en a pas
Tant que ?a les amuse, la partie continuera
Tous les coups sont permis, l?embargo, l?attentat
Les victimes brandiront le croissant ou la croix
Retour ? la case d?part touchez deux mille ans de haine
Deux mille ans de vengeance pour les g?n?rations prochaines
Des millions de martyrs, pour revenir au m?me
Combien de h?ros pour enterrer le probl?me ?

A la guerre comme ? la guerre
Entends grogner la col?re
Quand la raison d?g?n?re
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur mill?naire
A la guerre comme ? la guerre
Entends cogner le tonnerre
La furie des sanguinaires
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur mill?naire

Respectables et poils g?n?raux et chefs d?Etats se livrent ? la barbarie
G?nocident de sang froid, se r?galent de trag?dies et de viandes ? soldats
Exalt?s par le conflit trouvent les arguments de poids
Pour attiser la foule fascin?e par l?exploit
Du valeureux guerrier, chasseur de ren?gats
Tous les soirs ? huit heures, c?est le feuilleton du mois
Seul le diable en personne sait comment ?a finira
Mais quels sont ces missiles qui sifflent sur nos t?tes ?
D?o? viennent ces d?sirs de victoires, de conqu?tes ?
Qui tire les b?n?fices ? Pour qui souffle la temp?te ?
La mort remerciera les dealers de roquettes
Posez les armes, stoppez les larmes, sauvez votre ?me !

Requiem pour moi-m?me

Allez graver mon nom dans la pierre
Qu?on donne les derniers coups de pelles
Je m?en retourne ? la poussi?re
Les anges et les d?mons m?appellent
Je n?aurais pas laiss? de plumes
De sang sur un champ de bataille
Je n?ai fait que hurler ? la lune
Sans y d?crocher de m?daille
Mes ennemis, mes amiti?s d?une voix
S?accordent ? dire que les meilleurs partent en premier
Gardez vos larmes pour en rire
Ainsi soit-il
Ce n?est qu?un au revoir mes fr?res
On se retrouvera bient?t dans les ab?mes ou la lumi?re
La vie parfaite qu?aujourd?hui l?on me pr?te
Ce parcours sans faute et sans faille
M?rite dignement qu?on me regrette
Et que l?on f?te mes fun?railles
Mes croyances ne furent pas de celles
Qu?on clo?tre dans les chapelles
L?encens qui br?lait dans ma chambre
Masquait trop de sexe et de chanvre
Couch? ? l??troit dans ma bo?te devant ce d?fil? navrant
Drap? de velours ?carlate, m?aime t?on mieux mort que vivant ?
Pardonnez-moi, regrettez-moi, c?est le requiem pour moi-m?me

Psaume Cac 40

Ob?issez aux mirages qu?on implore
Applaudissez les images qu?on adore
Reflets ?blouissants de la fi?vre de l?or
Nourris en souriant la m?choire qui te mord
Canalis?s en point de mire
Aseptis?s, jamais faiblir
Hypnotis?s, aimer souffrir
Civilis?s, jamais s?enfuir
Oeuvrez pour un bonheur parfait
Un r?ve comme en fait la t?l?
Dieu est mort pour te rappeler la vie que tu lui dois ? jamais
Gloire aux puissants
Aux dogmes les plus forts
Donne sueur et sang
Le plaisir dans l?effort
Les fauteuils seront chers au dernier jugement
Sous l??il de Lucifer assis au premier rang
Tremblez mortels sur la terre comme au ciel
Terroris?s par l?avenir, paralys?s par le d?sir
Stigmatis?s, aimer souffrir, civilis?s, jamais s?enfuir

Bienvenue

Deux yeux s??carquillent sur un film flou
Une photo de famille, le voil? chez nous
Le bruit fort que dans le ventre doux
Pour toujours en dehors, bienvenue sur la terre
Tous ces bras qui se tendent ne lui veulent que du bien
Lui rendent des sourires en esp?rant le sien
Aujourd?hui on oublie les conflits, les chagrins
Son regard est si clair
Les femmes versent des larmes
Les hommes versent du vin
Et c?est pour lui qu?ils boivent aux meilleurs lendemains
Et on l?ve nos verres, comme les promesses en l?air
D?un univers fait d?or et de lumi?re
On lui souhaite des guerres, qu?il en sorte vainqueur
Et des filles l?g?res pour leur briser le c?ur
On pardonne d?j? ses futures erreurs
Parlons pas de malheur
Bienvenue sur la terre
Pourvu qu?il r?ussisse tout ce qu?on a rat?
Pourvu qu?il saisisse des occasions manqu?es
Et s?il s?accroche au fil du temps ? rattraper, habile et volontaire
Ses parents seront fiers
On le croit encore vide, mais il conna?t le sens de nos rires
De nos rides, et de nos esp?rances
Laissons-le s?endormir, il peut encore attendre
Pour demain nous entendre, nous mentir et nous taire
Premiers jours en dehors du ventre chaud et tendre, bienvenue sur la terre

Alarme citoyens

Toujours une bonne raison de se faire la gueule
Encore une bonne raison de se faire la guerre
Tout ce qu?ils veulent, barricad?s, rester tout seuls
La haine et la peur, les deux font la paire
Les fumiers d?en face porteront la faute
Car quoi qu?on fasse, l?enfer c?est les autres
A la queue leu leu pousse ton caddie ? la cha?ne
Pour les jours moelleux m?me pas la peine d?y penser
Quand on voit que dans la merde
L?homme demeure un loup pour son fr?re
Ca ressemble ? la jungle, parfois je me demande quel futur pourri doit nous attendre

Sonnez l?alarme citoyens
Sortez-vous les doigts du fion
Quelle que soit la fa?on
R?veillons la nation
Que cet air de bavure nous serve de le?on

Allons-y les enfants, cette fois nous voil? partis
Les voleurs d?espoir nous on fait d?river
Ils se disent un pour tous, on les dit tous pourris
Trop tard pour gueuler, maintenant faut se lever
Entendez-vous lorsqu?ils partent en campagne un ? un
Vomir ces tristes candidats qui viennent se pavaner
Jusqu?en bas de chez toi pour refourguer leurs ch?teaux en Espagne ?
Que demande le peuple ?
Les d?magos le savent, la mytho dans la t?te
Du promis jur?, leurs discours r?p?tent :
? aujourd?hui l?heure est grave, la faute aux d?linquants, aux enfant d?immigr?s ?
Fiers d??tre fran?ais, mate le courage
Pour le Front un paquet d?abrutis a vot?
Putain de r?alit? qui fait monter la rage
Demokratie ?ber alles !
Au nom de l?amour sacr? de la patrie
Livr?e ? des tra?tres, profiteurs et menteurs
Libert? ch?rie peu ? peu d?p?rit
Nous glisse entre les doigts et se meurt en douceur
Dit-moi pourquoi sommes-nous pr?ts ? nous battre nos bourreaux enfileurs de z?ros ?
La France pays propice ? la parano, ici on s??clate entre aristocrates

Carapace

Les coups de loose, les coups de lattes
Les coups de blues ?a nous blesse
Des casseroles que l?on tra?ne
Des wagons et des caisses
Des fardeaux qui nous freinent
Malgr? le temps qui presse
Les cicatrices nous laissent seuls face ? nos faiblesses
On se croyait invincible
Et le sort nous transperce
S?acharne ? prendre cible
La peau la moins ?paisse
Tout le monde se cache
La carapace ne laisse plus passer l?air
Nous enferme ? la place
On voit d?j?, l? nos traces
Rien jamais ne s?efface
Sous le masque des l?ches
Alors on d?balle les armures
Et les figures de carnaval
Fabriquent une image qui rassure
Pour conjurer le mal
Roule les ?paules, joue les durs
Au fond des gilets pare-balles
Au fur et ? mesure
Le m?pris s?installe
Regard glac?, rase les murs
Nul ne d?couvre la faille
Ainsi commence le jeu de la poutre et la paille
D?voile-moi ton vrai visage
Sans fard et sans maquillage
Montre-moi ton ?piderme
Je saurai si je t?aime
Ou si jamais je te hais
Pi?g?s dans nos propres r?les
Install?es dans nos protocoles
Plant?s dans le sillon qu?on creuse les deux pieds dans la colle
Devine ce que dissimule cette parodie lourde et molle
P?se le poids de l?imposture, pos?e sur nos ?paules
Nous v?l? beaux, costumes d?apparat, en haut des miradors
Qui se pr?occupe de savoir qui a raison ou tort ?
Tous pris dans la carapace

L'emprise

Elles disent : ? Tais-toi un peu. Cela veut mieux. Nous parlerons par ta bouche ?
Elles disent : ? Comme le feu, ce que tu veux te br?le quand tu le touches ?
Elles disent la morale, ce qui est bien ou mal
Elles savent ce qui est sale, ce qui est anormal
Pourquoi ces ?clats de voix plant?s dans mon cr?ne ?
Las, je r?clame un instant de calme
Laissez moi essayer de penser par moi m?me
Plus jamais d?chirer par le chant des sir?nes
Seulement si vous saviez le pouvoir qu?elles me prennent
Des vamps qui me s?duisent, les vampires qui me saignent
Me dirigent me suivent depuis le premier jour
Des ordres et des discours jusqu'a me rendre sourd
Je n'ai pas choisi, c'est la vie qui m'a voulu ainsi
Personne n'a jamais demand? mon avis
Aimer qui je veux ?tre, d?tester qui je suis
S'il suffisait de na?tre tout serait si simple
Si l'esprit qu'on m'a donn? r?pondait sans trahir
Mais les muses mal?fiques cherchent encore a me nuire
Murmurent a mon oreille des mots et des morsures
Elles n'ont pas leur pareil pour ouvrir mes blessures !
Elles disent : ? m?fie-toi des autres, il n'y a pas de messie pas d'ap?tres ?
Elles disent : ? Fais-nous confiance, nous savons tes vices et tes secrets d'enfance ?
Elles disent : ? tu ne nous m?rites pas ?
Et des tas d'autres choses que je ne comprend pas
Mais qu'est ce qu'elles me veulent ?
Maintenant laissez-moi seul
Faire un trou dans ma t?te ouverte comme une porte
Qu'enfin elles s'arr?tent ou bien qu'elles en sortent
Elles pillent ma raison, invoquent des pulsions de mort, de destruction
Princesses du chaos, entremetteuses en question
Ma?tresses menteuses, expertes en soumission
Et la violence qui me hante implose quand ?a leur chante
Je demande le silence comme une derni?re chance
L? o? la folie commence