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Height Of Callousness | chronique

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chronique Height Of Callousness

album  : Height Of Callousness
groupe : Spineshank
sortie   : 2000

+ chronique Spineshank
01- Asthmatic
02- The Height Of Callousness
03- Synthetic
04- New Disease
05- ( Can't Be ) Fixed
06- Cyanide 2600
07- Play God
08- Malnutrition
09- Seamless
10- Negative Space
11- Transparent


Dans la vague Néo 2000  par  Sensei

Lors du passage à l'an 2000, tout le monde s'attendait soit au fameux bug, soit à l'ère des voitures volantes et des costumes cyber-punk. Au lieu de ça, nous avons eu le droit à la révolution neo-métaleuse. Kézako ? L'apparition de Linkin Park, de Slipknot et de System Of A Down avec la confirmation sur le plan international de Korn, Deftones et Limp Bizkit entre autres. Beaucoup de groupes ont alors tenté d'imiter ces cadors, et peu ont réussi à inscrire leur nom au panthéon des meilleurs groupes du style. Spineshank, fondé en 1996, a réussi à marquer de son empreinte le néo, par le biais de The Height of Callousness. Pour rappeler un peu la biographie du groupe, ils ont produit 3 albums, deux nuls et un bon. Malheureusement pour vous, lecteurs avides de pamphlets, je chroniquerai le meilleur des trois.

On constate que Spineshank est resté sur le style néo-indus qu'ils avaient pratiqué dans Strictly Diesel, soit des riffs simples avec un tempo principalement rapide, des couplets hurlés avec refrains chantés (néo) ajouté à cela des sons « robotiques » apportant la touche indus. Mais contrairement à son prédécesseur, l'ambiance apporte un plus appréciable aux pistes, et est bien plus présent : mixage des instruments, breaks électro, intros techno (Cyanide 2600) et divers bruitages. Et tout cet ensemble combiné à un Jonny Santos déchaîné, on obtient une atmosphère intéressante. Il faut être honnête, si on vire tout ces ajouts indus, on aurait une vraie daube (malheureusement, ce sera le cas sur Self-Destructive Pattern qui est... Une daube).

Par contre, si l'album n'a pas explosé dans les charts, ce n'est pas à cause d'une rude concurrence, mais d'un manque d'homogénéité de l'album. Spineshank se plombe tout seul avec un creux d'album en déçà du début et de la fin, et quelques pistes qui se ressemblent un peu trop. Il manque aussi un truc qui aurait fait de cette galette ZE album du genre, peut-être que tout simplement leur style est trop limité pour la gloire totale.

Quoiqu'il en est, on peut signaler qu'ils n'ont pas succombé au syndrome de la ballade chiante quasi-omniprésente dans les albums des groupes néo de qualité moyenne. Les chansons plus calmes comme Synthetic, New Desease et Perfect Ending sont quand même énergiques, et on n'a pas le style mielleux à souhait pour faire craquer les greluches à tatouages et rimel noir. Spineshank est resté dans leur ligne directrice « fais toi plaiz et bourrine », et c'est pas ça qui nous donnera envie de nous plaindre !

En conclusion, Spineshank a crée un album sympathique, bien produit, avec une identité propre. Ils ont réussi à corriger presque tous les défauts de Strictly Diesel. Malheureusement, un manque d'ambition du groupe et l'envie de se démocratiser les feront perdre dans les méandres des groupes de néo-métal disparus.

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