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Wolfheart | chronique
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01- Wolfshade ( A Werewolf Masquerade )
02- Love Crimes
03- ...Of Dream And Drama ( Midnight Ride )
04- Lua D'Inverno
05- Trebraruna
06- Vampiria
07- An Erotic Alchemy
08- Alma Mater
09- Ataegina
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S'extraire du carcan du black ? par Schakal
Sorti quelques temps après le mini album Under The Moonspell, Wolfheart est le premier véritable LP des portugais de Moonspell et en même temps, il est déjà un renouveau pour la formation lusitanienne qui en profite pour se réinventer. Les expérimentations black metal (toutefois très différentes de celles qui nous venaient du nord à cette époque) fondent comme neige au soleil pour laisser place à une musique plus aérée, pas forcément écrasante, teintée d'une aura gothique pour le moins intéressante.
Le son se fait plus lisse, les ambiances plus éthérées même si le groupe reste tapi dans l'ombre, prêt à sauter au cou de ses auditeurs de façon surprenante. Bien entendu, cela reste sombre, l'ensemble se teinte d'érotisme et de fantastique, les textes sont comme des poèmes déclamés avec une sourde résignation ou au contraire, avec la rage au ventre. Fernando Ribeiro, ici nommé Langsuyar, se promène littéralement le long des neuf compositions qui émaillent ce disque assez varié, conservant une voix gutturale qui s'efface souvent pour proposer quelque chose de plus mélodique (Love Crimes joue beaucoup sur cette alternance entre la douceur et la force).
Même si le disque n'échappe pas à certains clichés comme cette voix féminine en fond ou qui vient donner la réplique, Moonspell se dessine un univers riche et varié sur ce Wolfheart. Si un certain côté folk vient apporter de la fraîcheur, le groupe sait également durcir le ton avec justesse, sans trop en faire. Entre l'inquiétant Vampiria et l'hymne qu'est devenu Alma Mater, Moonspell explore une large palette d'émotion et se dresse une ligne de conduite qui sans être singulière, a le mérite de lui être propre.
Wolfheart n'est pas vraiment un disque facile d'accès. Outre la voix qui peut étonner par moment, la longueur des composition, les arrangements ou même certaines idées, comme Ataegina, interprété en portugais, peuvent déstabiliser au premier abord. L'album demande un certain temps pour être apprivoisé. Et si Croc Blanc n'aboya qu'une seule fois dans sa vie, ces loups-ci risquent plus facilement de vous sauter à la gorge tant ce disque transpire la tension.
Moonspell s'impose donc naturellement en leader d'une scène lusitanienne qui peine à sortir de ses frontières. Avec son approche noire et romantique de la musique, le groupe se forge une identité de poète maudit qui lui va bien. Entre la richesse instrumentale et le côté parfois cru de certains passages, la formation a tous les atouts dans sa main pour s'imposer durablement en Europe.
Note indicative : 8/10
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Sorti quelques temps après le mini album Under The Moonspell, Wolfheart est le premier véritable LP des portugais de Moonspell et en même temps, il est déjà un renouveau pour la formation lusitanienne qui en profite pour se réinventer. Les expérimentations black metal (toutefois très différentes de celles qui nous venaient du nord à cette époque) fondent comme neige au soleil pour laisser place à une musique plus aérée, pas forcément écrasante, teintée d'une aura gothique pour le moins intéressante.
Le son se fait plus lisse, les ambiances plus éthérées même si le groupe reste tapi dans l'ombre, prêt à sauter au cou de ses auditeurs de façon surprenante. Bien entendu, cela reste sombre, l'ensemble se teinte d'érotisme et de fantastique, les textes sont comme des poèmes déclamés avec une sourde résignation ou au contraire, avec la rage au ventre. Fernando Ribeiro, ici nommé Langsuyar, se promène littéralement le long des neuf compositions qui émaillent ce disque assez varié, conservant une voix gutturale qui s'efface souvent pour proposer quelque chose de plus mélodique (Love Crimes joue beaucoup sur cette alternance entre la douceur et la force).
Même si le disque n'échappe pas à certains clichés comme cette voix féminine en fond ou qui vient donner la réplique, Moonspell se dessine un univers riche et varié sur ce Wolfheart. Si un certain côté folk vient apporter de la fraîcheur, le groupe sait également durcir le ton avec justesse, sans trop en faire. Entre l'inquiétant Vampiria et l'hymne qu'est devenu Alma Mater, Moonspell explore une large palette d'émotion et se dresse une ligne de conduite qui sans être singulière, a le mérite de lui être propre.
Wolfheart n'est pas vraiment un disque facile d'accès. Outre la voix qui peut étonner par moment, la longueur des composition, les arrangements ou même certaines idées, comme Ataegina, interprété en portugais, peuvent déstabiliser au premier abord. L'album demande un certain temps pour être apprivoisé. Et si Croc Blanc n'aboya qu'une seule fois dans sa vie, ces loups-ci risquent plus facilement de vous sauter à la gorge tant ce disque transpire la tension.
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