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Ganduri | chronique
Une jolie leçon de rhétorique par Doc
L'album du groupe roumain Rhetorica appartient au rock progressif, bien qu'il soit très divers et mixe beaucoup d'influences.
C'est un groupe qui a su adapter son rock au folklore local.
Très intéressant.
Le thème général est le cheminement de l'esprit.
Ganduri (Pensées) présente le bien et le mal mais a l'originalité de ne pas les opposer mais de montrer un va et vient constant entre les deux. On frôle la joie, on flirte avec la dépression, le tout dans une étonnante harmonie générale.
Les transitions entre les pistes sont très travaillées, cet album est en effet un morceau de 52 minutes divisé en 18 pistes.
Le disque s'ouvre sur deux morceaux très psychédéliques, assez noirs, jusqu'au troisième bien plus gai et plus rock.
Le disque présente une alternance entre morceaux aériens chantés et morceaux rock, généralement instrumentaux.
La quatrième piste, intitulée Singur (Seul) exprime très bien l'idée de solitude avec l'utilisation d'effets immitant le bruit du vent et de la pluie.
La piste 6 entre aussi dans les passages rock où j'ai noté l'apparition de la basse, très discrète sur l'ensemble de l'album. C'est ce qui fait je trouve la force de ce groupe : chaque instrument sait s'effacer.
Les morceaux 9 et 10 nous replongent dans la dépression avec des introductions au piano qui rappellent des ambiances "Halloween" made by Carpenter.
De manière générale j'ai beaucoup apprécié les piano et synthés, même la surprenante piste 13 à la Van Halen, presque disco. Un petit moment intense très bien casé, sans rupture avec le reste du disque ( et qui présente un petit solo de guitare sympathique, un peu trop court...)
La batterie se fait remarquer dès le début par sa régularité métronomique, elle est particulièrement bien placée dans la piste 15 (à la Tommy Aldridge)
L'album se clot sur une marche triomphale : on est arrivé au bout du voyage, on s'en sort finalement. Ce dernier morceau encre définitivement Ganduri dans une sorte d'épopée, une aventure de l'esprit.
J'en arrive à un point très important : le chant. Il est très clair, posé, calme. C'est un choix, il n'y a pas de chant enragé : il n'est pas présent dans les passages rock, juste dans les morceaux aériens avec des choeurs qui ressemblent à une chorale, à une chant d'église (en roumain)
On peut regretter la répétitivité des passages chantés.
La piste 6 est la seule à présenter un chant un peu différent, elle brise la lassitude. Inversement d'autres pistes auraient peut-être gagné à rester instrumentales. Cela me fait un peu penser aux groupes qui ont ajouté des chants grégoriens à leur musique.
Peut-être aurait il fallu ajouter un chant rock, tout en gardant des passages en chorale, qui ont une grande efficacité dans les ambiances caveaux.
Sinon on ne peut qu'admirer le travail accompli, la précision des instruments, la technique dévoilée, le perfectionnisme des musiciens. C'est très loin d'être un album baclé. Le thème est très recherché, l'ambiance est très bien retranscrite, les morceaux sont très expressifs. Une jolie leçon de rhétorique.
Bonne et longue continuation.
Pour les amateurs de rock progressif, musique instrumentale, chorales, musiques psychédéliques.
+ r�agir [ 5 commentaires ]
L'album du groupe roumain Rhetorica appartient au rock progressif, bien qu'il soit très divers et mixe beaucoup d'influences.
C'est un groupe qui a su adapter son rock au folklore local.
Très intéressant.
Le thème général est le cheminement de l'esprit.
Ganduri (Pensées) présente le bien et le mal mais a l'originalité de ne pas les opposer mais de montrer un va et vient constant entre les deux. On frôle la joie, on flirte avec la dépression, le tout dans une étonnante harmonie générale.
Les transitions entre les pistes sont très travaillées, cet album est en effet un morceau de 52 minutes divisé en 18 pistes.
Le disque s'ouvre sur deux morceaux très psychédéliques, assez noirs, jusqu'au troisième bien plus gai et plus rock.
Le disque présente une alternance entre morceaux aériens chantés et morceaux rock, généralement instrumentaux.
La quatrième piste, intitulée Singur (Seul) exprime très bien l'idée de solitude avec l'utilisation d'effets immitant le bruit du vent et de la pluie.
La piste 6 entre aussi dans les passages rock où j'ai noté l'apparition de la basse, très discrète sur l'ensemble de l'album. C'est ce qui fait je trouve la force de ce groupe : chaque instrument sait s'effacer.
Les morceaux 9 et 10 nous replongent dans la dépression avec des introductions au piano qui rappellent des ambiances "Halloween" made by Carpenter.
De manière générale j'ai beaucoup apprécié les piano et synthés, même la surprenante piste 13 à la Van Halen, presque disco. Un petit moment intense très bien casé, sans rupture avec le reste du disque ( et qui présente un petit solo de guitare sympathique, un peu trop court...)
La batterie se fait remarquer dès le début par sa régularité métronomique, elle est particulièrement bien placée dans la piste 15 (à la Tommy Aldridge)
L'album se clot sur une marche triomphale : on est arrivé au bout du voyage, on s'en sort finalement. Ce dernier morceau encre définitivement Ganduri dans une sorte d'épopée, une aventure de l'esprit.
J'en arrive à un point très important : le chant. Il est très clair, posé, calme. C'est un choix, il n'y a pas de chant enragé : il n'est pas présent dans les passages rock, juste dans les morceaux aériens avec des choeurs qui ressemblent à une chorale, à une chant d'église (en roumain)
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Peut-être aurait il fallu ajouter un chant rock, tout en gardant des passages en chorale, qui ont une grande efficacité dans les ambiances caveaux.
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Bonne et longue continuation.
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