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1984 | chronique
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01- 1984
02- Jump
03- Panama
04- Top Jimmy
05- Drop Dead Legs
06- Hot For Teacher
07- I'll wait
08- Girl Gone Bad
09- House Of Pain
02- Jump
03- Panama
04- Top Jimmy
05- Drop Dead Legs
06- Hot For Teacher
07- I'll wait
08- Girl Gone Bad
09- House Of Pain
Edward the Great par Doc
Ah pour qui aime le hard rock brut de décoffrage et les nappes de synthé des années 1980, ce disque est un pur régal. Déjà leur sixième disque, MCMLXXXIV sort aux Etats Unis le 1er janvier 1984, avec une pochette de légende : un bébé fumant ses clopes.
C'est le plus grand succès de Van Halen, toujours conduit par le guitariste Eddie (Edward, d'où le jeu de mot misérable qui sert de titre à cette chro) Van Halen et David Lee Roth. Mélange d'énormes hard rock ponctués de solos gigantesques qui ont fait la célébrité du groupe (Panama, Hot for Teacher) et de pop rock avant gardiste au synthé (Jump, I'll Wait), c'est un disque hybride extraordinaire de dynamisme. Condensé, rapide et furieux, il ne dure que 33 minutes, mais qu'on sent passer.
1984 a été composé dans le studio personnel d'EVH, nommé 5150 (le numéro d'urgence à composer aux USA pour faire interner à l'hôpital psychiatrique quelqu'un contre sa volonté) et qui donnera son nom au disque suivant.
Passons tout de suite au morceau de bravoure, hymne du rock des années 1980 : Panama, l'un des plus grands hits écrit par Van Halen. Un riff tonitruant, une ambiance délirante, un chant génial, des solos des guitares fascinants... Le morceau avait tout pour devenir un succès mondial et l'est devenu très vite. Archétype du hard rock cinglé, Panama est la marque de fabrique Van Halen. A la fois sommet de la virtuosité du chanteur David Lee Roth, admirable à tous points de vue, du son et de la patte de la guitare d'EVH, du dynamisme du batteur et du bassiste, Panama et 1984 plus largement constituent véritablement des références en la matière.
Autre visage du disque et deuxième hit mondial, Jump, que tout le monde a déjà entendu. Là rien à voir, synthé, clavier, ambiance langoureuse... So 80's. Alors, Jump a ses amoureux et ses détracteurs, je dirais juste qu'il faut toujours écouter Van Halen avec beaucoup d'humour. En termes d'auto-dérision et de second degré, comme dans d'autres domaines, Van Halen a toujours été un pionnier. Personnellement j'aime ce morceau, qui me rend un peu nostalgique, m'évoque des odyssées spaciales à paillettes, avec tout de même une classe inimitable. Je me sens comme Marty McFly coincé dans les années 80.
Je tiens à célébrer trois autres morceaux génialissimes, bien que moins connus, auxquels je voue un culte : Top Jimmy, Hot for teacher et I'll Wait. Hot for teacher, où des lycéens qui trouvent la nouvelle prof trop bonasse. J'aime beaucoup l'ambiance déjantée, l'intro de guitare juste improbable, la batterie affolante, les gros riffs... Un grand moment, et un clip à voir d'urgence (tout comme Panama). Un clip qui illustre l'état d'esprit vraiment barge du groupe, et une belle prise de distance ironique sur les années 80 (quand je vous parlais de second degré).
Top Jimmy est un rock groovy et bluesy qui ravira les amateurs du genre. Enfin I'll Wait reprend le principe du synthé à la base de la composition, mais dans une ambiance un peu plus sombre et dans une mélodie qui colle à la tête quand on l'a entendue une fois.
Il y aurait beaucoup à dire encore sur l'énorme House of Pain, sur Girl Gone Bad, sur Drop Dead Legs, mais je gage que vous avez saisi le principe : c'est un disque grandiose, que je place parmi les tous meilleurs. Parce que son dynamisme ne faibli jamais, parce que c'est hystérique, parce que t'as l'impression qu'ils sont tous cinglés, parce que la guitare d'EVH est fascinante, parce que le chant de Roth cloue sur place, parce que tout ça est fait avec naturel et humour ; 1984 a sa place dans le grand panthéon du hard rock.
Beaucoup de fans du groupe considèrent 1984 comme l'apogée, parce que Roth quittera le navire après la sortie du disque, et emportera avec lui une partie de l'esprit Van Halen. On entend parfois dire que c'est un album de transition entre le style premier du groupe : le gros hard rock qui décoiffe à coup de riffs délirants et le Van Halen nouveau marqué par le synthé et l'aspect pop. C'est vrai et ce qui fait toute la joie de ce disque, relativement unique dans l'histoire de la musique, qui a su combiner avec un brio incomparable ces deux univers pourtant bien différents.
Enfin je conclurais en disant que ce qui rend également unique ce disque c'est la perfection derrière l'ambiance déjantée. Écoutez ces solos d'EVH, qui en quelques secondes vous scotchent littéralement sur la chaise : rien de trop, pas très long, mais juste incroyable. On pourrait en dire autant du chant de Roth. Deux musiciens de cette trempe dans un seul groupe, ça ne pouvait que clasher (Waters-Gilmour ; Gabriel-Collins ...) pour conduire à la séparation. C'est d'autant plus triste que ni Van Halen sans Roth, ni Roth en solo, ne retrouveront cette alchimie superbe.
+ r�agir [ 15 commentaires ]
Ah pour qui aime le hard rock brut de décoffrage et les nappes de synthé des années 1980, ce disque est un pur régal. Déjà leur sixième disque, MCMLXXXIV sort aux Etats Unis le 1er janvier 1984, avec une pochette de légende : un bébé fumant ses clopes.
C'est le plus grand succès de Van Halen, toujours conduit par le guitariste Eddie (Edward, d'où le jeu de mot misérable qui sert de titre à cette chro) Van Halen et David Lee Roth. Mélange d'énormes hard rock ponctués de solos gigantesques qui ont fait la célébrité du groupe (Panama, Hot for Teacher) et de pop rock avant gardiste au synthé (Jump, I'll Wait), c'est un disque hybride extraordinaire de dynamisme. Condensé, rapide et furieux, il ne dure que 33 minutes, mais qu'on sent passer.
1984 a été composé dans le studio personnel d'EVH, nommé 5150 (le numéro d'urgence à composer aux USA pour faire interner à l'hôpital psychiatrique quelqu'un contre sa volonté) et qui donnera son nom au disque suivant.
Passons tout de suite au morceau de bravoure, hymne du rock des années 1980 : Panama, l'un des plus grands hits écrit par Van Halen. Un riff tonitruant, une ambiance délirante, un chant génial, des solos des guitares fascinants... Le morceau avait tout pour devenir un succès mondial et l'est devenu très vite. Archétype du hard rock cinglé, Panama est la marque de fabrique Van Halen. A la fois sommet de la virtuosité du chanteur David Lee Roth, admirable à tous points de vue, du son et de la patte de la guitare d'EVH, du dynamisme du batteur et du bassiste, Panama et 1984 plus largement constituent véritablement des références en la matière.
Autre visage du disque et deuxième hit mondial, Jump, que tout le monde a déjà entendu. Là rien à voir, synthé, clavier, ambiance langoureuse... So 80's. Alors, Jump a ses amoureux et ses détracteurs, je dirais juste qu'il faut toujours écouter Van Halen avec beaucoup d'humour. En termes d'auto-dérision et de second degré, comme dans d'autres domaines, Van Halen a toujours été un pionnier. Personnellement j'aime ce morceau, qui me rend un peu nostalgique, m'évoque des odyssées spaciales à paillettes, avec tout de même une classe inimitable. Je me sens comme Marty McFly coincé dans les années 80.
Je tiens à célébrer trois autres morceaux génialissimes, bien que moins connus, auxquels je voue un culte : Top Jimmy, Hot for teacher et I'll Wait. Hot for teacher, où des lycéens qui trouvent la nouvelle prof trop bonasse. J'aime beaucoup l'ambiance déjantée, l'intro de guitare juste improbable, la batterie affolante, les gros riffs... Un grand moment, et un clip à voir d'urgence (tout comme Panama). Un clip qui illustre l'état d'esprit vraiment barge du groupe, et une belle prise de distance ironique sur les années 80 (quand je vous parlais de second degré).
Top Jimmy est un rock groovy et bluesy qui ravira les amateurs du genre. Enfin I'll Wait reprend le principe du synthé à la base de la composition, mais dans une ambiance un peu plus sombre et dans une mélodie qui colle à la tête quand on l'a entendue une fois.
Il y aurait beaucoup à dire encore sur l'énorme House of Pain, sur Girl Gone Bad, sur Drop Dead Legs, mais je gage que vous avez saisi le principe : c'est un disque grandiose, que je place parmi les tous meilleurs. Parce que son dynamisme ne faibli jamais, parce que c'est hystérique, parce que t'as l'impression qu'ils sont tous cinglés, parce que la guitare d'EVH est fascinante, parce que le chant de Roth cloue sur place, parce que tout ça est fait avec naturel et humour ; 1984 a sa place dans le grand panthéon du hard rock.
Beaucoup de fans du groupe considèrent 1984 comme l'apogée, parce que Roth quittera le navire après la sortie du disque, et emportera avec lui une partie de l'esprit Van Halen. On entend parfois dire que c'est un album de transition entre le style premier du groupe : le gros hard rock qui décoiffe à coup de riffs délirants et le Van Halen nouveau marqué par le synthé et l'aspect pop. C'est vrai et ce qui fait toute la joie de ce disque, relativement unique dans l'histoire de la musique, qui a su combiner avec un brio incomparable ces deux univers pourtant bien différents.
Enfin je conclurais en disant que ce qui rend également unique ce disque c'est la perfection derrière l'ambiance déjantée. Écoutez ces solos d'EVH, qui en quelques secondes vous scotchent littéralement sur la chaise : rien de trop, pas très long, mais juste incroyable. On pourrait en dire autant du chant de Roth. Deux musiciens de cette trempe dans un seul groupe, ça ne pouvait que clasher (Waters-Gilmour ; Gabriel-Collins ...) pour conduire à la séparation. C'est d'autant plus triste que ni Van Halen sans Roth, ni Roth en solo, ne retrouveront cette alchimie superbe.
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