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Resurrection Through Carnage | chronique

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album  : Resurrection Through Carnage
groupe : Bloodbath
sortie   : 2002

+ chronique Bloodbath

01- Ways To The Grave
02- So You Die
03- Mass Strangulation
04- Death Delirium
05- Buried By The Dead
06- The Soulcollector
07- Bathe In Blood
08- Trail Of Insects
09- Like Fire
10- Cry My Name

Une grosse latte dans ta gueule  par  Ventoline

Pour moults groupes death le but suprême est de taper du bpm, de faire des concours de humex mal de gorge en calant un solo mélodique qui n'a rien à voir avec le reste du morceau (horreur désolation), Resurrection Through Carnage fait voler loin dans le ciel cristallin la foule des apprentis méchants.

Ils ont compris ! ILS ONT COMPRIS ! Je veux le crier si haut mon dieu ! Le death n'est pas qu'une affaire de comment tu peux enchaîner les tactaxboumboum sur ta partoche, c'est aussi une putain d'ode au malsain et à la violence.
Et ça qu'on le veuille ou non ça passe par une vraie fibre artistique, notamment un travail sur la dynamique, l'émotion, et les mélodies sous jacentes au marteau piqueur saccageur de tympans.

Sur ce putain d'album on a tout : la dynamique et l'esprit portés par des élus de Dieu, mais il n'est pas exempt de défauts pour le néophyte :

- ce son de guitare j'ai le même quand je démarre ma mobylette
- la batterie elle fait tactac, moi je veux du solo plein de groove
- y'a pas de voix claire et de solos guitare "trobos"

Mais une fois dépucelé :

- ce son crade magnifie l'esprit rageur de la brute qui sommeille au fond de mes couilles moites
- la batterie qui te fout la trique c'est pour les groupes de thrash, tout ce qu'on veut c'est la boite à rythme de l'apocalypse
- je te plaque au sol et je te tords le coup de façon à ce que tu meurs

Il parait évident que cet album a tout saisi. Je dis cet album en particulier car en tant que "all star band pour le fun" qu'ils sont (c'est ça qui est tragique pour les groupe "pros") le line-up est à géométrie variable et évolue à chaque opus (deux, plus une démo et un DVD qui se fait attendre sa race jusqu'ici).
Ainsi - damnation éternelle - Mike Akerfeldt le chanteur de Resurrection Through Carnage a quitté la formation pour se consacrer entièrement à Opeth, son groupe de émo-tapettes (oui non je blague, c'est excellent!). Et le bougre porte l'album à bout de bras, z'avez entendu cette PUTAIN DE VOIX ?? Pil poil calée sur les riffs 50% violence pure / 50% esprit true evil, ils ont tout pigé je vous dis.
Cet album est précieux et unique.

Franchement je ne sais que rajouter à cette chronique en fontaines de foutre chaud : Resurrection Through Carnage est un album dont chacune des pistes vous interpelle. Nulle impression de gros bordel sans fin à la première écoute comme avec beaucoup de groupe extrêmes, on chope son CD de Bloodbath et on sait où on va : d'abord ces pistes qui vous font jouir vos mères tellement elles pètent leur race dans l'esprit d'un truc que vous cherchiez à exprimer pendant tout votre petite vie de metalleux (Ways to the grave, So you die, l'outro à 2:45 de Trail of insects (OMFG), Like fire, Cry my name), puis celles qui vous arrachent les tripes de façon moins personnelle.
Et c'est ça qui fait un album vivant : des préférences mais dans l'ensemble tout déchire le cul.

Les recommandations d'usage : faites moi plaisir, écoutez tout ça au casque à un niveau non recommandé par l'association internationale des spécialistes de l'oreille.

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