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Ride The Lightning | chronique

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album  : Ride The Lightning
groupe : Metallica
sortie   : 1984

+ chronique Metallica

01- Fight Fire With Fire
02- Ride The Lightning
03- For Whom The Bell Tolls
04- Fade To Black
05- Trapped Under Ice
06- Escape
07- Creeping Death
08- The Call Of Ktulu

Escape  par  Uldor

Nous sommes en 1984 et un an seulement après la sortie de leur premier album, Kill 'Em All, qui avait remporté un franc succès des deux cotés de l'atlantique, les mecs de Metallica nous sortent un nouvel opus, nouveau dans tous les sens du terme.

On constate dès lors qu'en un an, le groupe a énormément évolué (évolution peut être due à la nouvelle participation de Kirk Hammett sur les compositions). La musique est toujours rapide, énervée, mais aussi plus complexe, plus fouillée, une influence prog' se fait ressentir toujours plus fort, le talent incontestable des Four Horsemen éclate au grand jour, la voix de James Hetfield a été soignée, des échos y ont été rajoutés par que celle-ci sonne moins jeune et adolescente : le résultat est un chant plus sombre, toujours mi-crié mi-chanté, mais plus intense. Si la production semble être sensiblement la même que sur le premier album, le groupe sonne néanmoins plus clair et puissant.

Fight fire With Fire qui commence ni plus ni moins avec une guitare acoustique avant de laisser éclater un riff puissant (forme qui sera reprise pour Battery sur l'album suivant), annonce la couleur d'emblée : ça va être énorme, intense et puissant.

Et on a pas fini d'être surpris, passé l'énorme morceaux qu'est Ride The Lightning (qui contrairement à ce que l'on pourrait penser n'est pas contre la peine de mort, Hetfield en étant un fervent défenseur), For Whom The Bell Tolls (qui fait référence au livre du même nom d'Ernest Hemingway) nous surprend avec son intro au tocsin, qui continue de sonner pendant toute la première minute de la chanson. La chanson - une des plus appréciées des fans du groupe - est intense de bout en bout, on se surprend à chanter avec James Hetfield qui nous sert également une rythmique de premier choix, le jeu de Kirk Hammett est inoubliable et de plus en plus perfectionné. Lars Ulrich massacre sans merci son kit de batterie, jouant un rythme assez atypique mais au combien efficace ! Quand au regretté Cliff Burton, son jeu se révèle géniale et indispensable au bon fonctionnement de toute la musique.

Mais ce n'est toujours pas fini ! S'ensuit une chanson qui fût vivement critiqué par les fans du premier opus à l'époque qui y voyait une compromission du groupe parce que plus douce et moins énervée : Fade To Black, la première power ballade du groupe, une formule détonante que Metallica inventa plus ou moins ici et ne lâchera plus jamais tout au long de sa carrière. Fade to Black n'est peut être pas la meilleur balade du groupe, parce que trop simpliste tout de même à coté du reste de l'album, mais elle mérite amplement le détour, ne serait-ce que pour son super solo de guitare.

Metallica a aussi décidé de faire dans l'intensité, la force, la puissance, volonté amplement démontrée par l'inoubliable Creeping Death, écrite en référence à l'une des sept plaies d'Égypte (à savoir la mort du premier né de chaque famille d'Égypte). Elle est une des chansons les plus jouées par le groupe, et elle le mérite amplement : petit monstre d'agressivité, de force et de vitesse avec un refrain prenant, Creeping Death est à mon sens l'un des meilleurs morceaux du groupe : culte, incontournable !

Je terminerais enfin par cet énorme instrumentale qu'est The Call of Ktulu, sûrement la meilleure de Metallica avec Orion (Master of Puppets). Une compo assez longue (environ 9 minutes tout de même) et intense, très progressive, avec une superbe intro en acoustique : tout simplement énorme et inoubliable, un de mes morceaux favoris en ce qui me concerne!

Metallica, tout en continuant à jouer son Speed Metal, développe soudain sur cet album une musique tout simplement plus professionnelle, plus technique et intense qui sonne encore mieux que sur l'album précédent et qu'elle ne cessera d'améliorer jusqu'à l'amener à son paroxysme sur les deux albums qui suivront (Master Of Puppets et ...And Justice For All) avant de tomber dans la médiocrité que l'on connaît.

Indispensable dans la discographie du groupe qui détient un sacré nombre de classique au compteur (Ride The Lightning, For Whom the Bell Tolls, Fade To Black, Creeping Death, The Call of Ktulu) et qui préfigure déjà deux albums cultes, Ride The Lightning est un album à écouté de tout urgence si vous ne l'avez pas déjà fait !

Enjoy!

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