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Seventh Son Of A Seventh Son | chronique

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chronique Seventh Son Of A Seventh Son

album  : Seventh Son Of A Seventh Son
groupe : Iron Maiden
sortie   : 1988

+ chronique Iron Maiden
01- Moonchild
02- Infinite Dreams
03- Can I Play With Madness ?
04- The Evil That Men Do
05- Seventh Son Of A Seventh Son
06- The Prophecy
07- The Clairvoyant
08- Only The Good Die Young


Magique  par  Sirius

Ca commence très très fort… Trop même. Combien de fois ai-je pu écouter "Moonchild" ? Ces riffs implacables, cette batterie surpuissante, ce synthé, un Dickinson presque menaçant, et surtout, surtout, ces solos… Mon Dieu, mais comment décrire ce que je ressens à leur écoute ? Ce son, ce toucher, cette faculté qu'ont Smith et Murray de trouver les notes justes… Je me retrouve comme un con à jouer au guitar-hero devant mon miroir comme j'avais pu le faire avec "Caught somewhere in time". Ridicule. Et si à mon avis la suite n'atteint pas la perfection de cette fantastique première piste, l'intensité ne faiblit pourtant pas – à l'exception de "Can I play with madness" au refrain à limite de l'horripilant.

SSOASS (!) ne s'éloigne pourtant pas vraiment de son prédécesseur – du moins dans l'esprit: Iron Maiden continue de jouer du heavy-metal aux riffs puissants, aux solos inimaginables, à la basse ultra-dynamique et à la batterie bien plus subtile qu'elle n'y paraît. Et toujours ces synthés qui complexifient une musique qui n'en demandait pas tant mais qui au final en sort meilleure – que serait "Moonchild" sans ce lead démentiel ?
Mais l'ambiance n'est pas la même. Il m'est difficile de la décrire comme je ne pourrais le faire pour Somewhere in time, mais disons qu'elle est à l'image de sa pochette: glacée, froide, bleue, mais sans être nullement dérangeante ou éloignée de l'auditeur. Vous comprendrez en écoutant le morceau-titre, dont le pont vous perdra au milieu des montagnes.

Mais encore une fois, même si les anglais ont appris à créer des ambiances, ils n'oublient pas qui ils sont. Et vous pouvez leur faire confiance, ils sont loin d'être les derniers quand il s'agit de riffer ou de balancer des solos jouissifs – loin d'être les plus techniques jamais écrits, mais qu'importe, quel feeling ! Quant à Harris et à McBrain, ils forment toujours une section rythmique incroyable tandis que Dickinson braille ses prouesses et pond des refrains mémorables ("Moonchild", le superbe "The evil that men do", "Seventh son of a seventh son").
Mais la Vierge de Fer ne se gêne pas pour autant pour s'approprier l'esprit du prog' en variant les atmosphères, en plaçant des breaks inspirés ça et là, en refusant de jouer exactement 2 fois la même chose – toujours grâce à un McBrain qui sait se faire oublier et qui pourtant multiplie les détours et les variations….

Si encore une fois je ne suis peut-être pas le plus approprié pour vous parler de Maiden, je ne peux malgré que vous conseiller ce disque, ne serait-ce encore une fois que pour l'incroyable "Moonchild" ou le morceau-titre (…quels solos !). Un des albums les plus expérimentaux des britanniques, mais aussi selon moi l'un de leurs deux meilleurs.


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