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Welcome 2 My Nightmare | chronique
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01- I Am Made Of You
02- Caffeine
03- The Nightmare Returns
04- A Runaway Train
05- Last Man On Earth
06- The Congregation
07- I'll Bite Your Face Off
08- Disco Bloodbath Boogie Fever
09- Ghouls Gone Wild
10- Something To Remember Me By
11- When Hell Comes Home
12- What Baby Wants
13- I Gotta Get Outta Here
14- The Underture
02- Caffeine
03- The Nightmare Returns
04- A Runaway Train
05- Last Man On Earth
06- The Congregation
07- I'll Bite Your Face Off
08- Disco Bloodbath Boogie Fever
09- Ghouls Gone Wild
10- Something To Remember Me By
11- When Hell Comes Home
12- What Baby Wants
13- I Gotta Get Outta Here
14- The Underture
A la recherche du Doudou perdu par Schakal
Quand on regarde la carrière de Alice Cooper, une date saute automatiquement aux yeux : 1975, l'année où il s'est émancipé du Alice Cooper Band pour lancer sa carrière solo et cela avec une des pierres angulaire du genre, l'époustouflant Welcome To My Nightmare, un disque coloré et angoissant à la fois, où il ne semblait n'y avoir aucune frontière musicale et où Vincent Price, une des têtes d'affiche de la Hammer, venait faire quelques voix off. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Vincent Furnier a connu la descente aux Enfers de l'alcoolisme, a fait un séjour en asile psychiatrique à l'époque où l'on pouvait très bien y côtoyer un fana de Napoléon Bonaparte qu'un mec qui a trucidé sa famille à coup de hache. Il aura vécu la déchéance puis le retour en grâce, toujours en activité plus de quarante ans après ses débuts à la fin des années 60. Notre parrain à tous.
Traînant dans ses tiroirs (ou dans un cercueil de rechange, allez savoir avec ce type) depuis dix ans, Welcome 2 My Nightmare voit le jour en 2011 et fait suite au controversé Along Came A Spider et une période mi figue mi raisin, où le Coop' pouvait agacer autant qu'il pouvait séduire. La pochette, qui reprend en partie celle du premier volet des cauchemars, annonce la couleur : kitsch, grand guignolesque au possible, à l'image de l'artiste, mais ne faisant pas franchement fantasmer plus que cela.
Et il se trouve que le premier morceau n'inspire vraiment pas à la confiance. Bien sûr, il fallait un rappel de Welcome To My Nightmare pour mettre l'auditeur dans l'ambiance, le placer dans le vif du sujet, et quel autre thème que le piano lugubre de Steven pouvait remplir ce rôle difficile, parfois ingrat ? Puis tout s'effondre presque immédiatement, quand Alice Chante d'une voix claire, trafiquée ici pour sonner de façon plus lisse encore, tandis que la musique est un rock mainstream que pourrait revendiquer Radiohead. I Was Made Of You ne décolle que sur le refrain, mais ne fait jamais vibrer l'auditeur, pire, la chanson nous place face un à priori négatif face à une galette que l'on vient à peine d'entamer.
Heureusement, les choses s'arrangent très vite et l'ensemble décolle directement après, sur l'énergique Caffeine qui va nous entraîner dans la plus noire des nuits blanche. On retrouve un Alice Cooper vindicatif, à la voix râpeuse, et surtout, un Coop' qui a su s'entourer et retrouver l'inspiration qui pouvait parfois lui faire défaut. Il serait intéressant de faire un parallèle avec la première série de cauchemars. Welcome To My Nightmare, avant de présenter une ambiance étouffante sur les derniers morceaux, était avant tout un patchwork musical, un excellent reflet des années 70 qui se frottait à différents genres, cherchant dans les cuivres des couleurs que l'on ne trouve pas dans les guitares, s'essayant à la diversité quand il aurait été si facile de proposer un produit calibré pour cartonner. Ce que ce disque avait fait de toute manière. Vouloir retenter la même chose, se frotter à divers genres, aurait pu être un clin d’œil sympa, cela aurait été surtout une prise de risques inutile et finalement, stérile.
Welcome 2 My Nightmare se sert bien sûr du passé. Ce n'est pas innocent si Neil Smith, Dennis Dunaway et Michael Bruce, trois des membres encore en vie du Alice cooper Band, jouent sur trois morceaux. Le disque est une passerelle entre les années 70 et les années 2010 dans l'esprit. La modernité, traduite par des sons électros, se marient à des passages qui fleurent bon ce que le maître de cérémonie pouvait faire de mieux à ses débuts, comme le triangle magique The Nightmare Returns/A Runaway Train/Last Man On Earth qui fuse, qui en met plein les oreilles, notamment la dernière citée, avec son banjo, son tuba et son violon, une petite perle qui tranche complètement avec le reste, mais où la voix de Alice qui est malsaine, lugubre. Un délice.
L'éclectisme est donc de mise, mais sans aller à des extrêmes. Certains grinceront certainement des dents face au discoïde Disco Bloodbath Boogie Fever, d'autres hurleront au scandale devant What Baby Wants aux paroles salées, chantée en duo avec Ke$ha. Dommage, c'est une des bonnes surprise de l'album, un album qui tient parfaitement bien la route et qui ne présente pas un temps mort.
Et si finalement, ce cauchemar était un rêve éveillé ? La preuve que Alice Cooper, à l'âge de prendre une retraite plus que mérité, peut encore nous en mettre plein les oreilles, qu'il est toujours présent, qu'il dépasse encore de la tête et des épaules une relève qui a déjà abdiquée ? Welcome 2 My Nightmare, malgré un faux départ qui aurait pu être handicapant, est une pièce magnifique, le grand Guignol retrouvé, dans toute sa splendeur, même si, en toute objectivité, ce disque ne contient pas certains éléments pouvant faire oublier des titres comme Steven, Department Of Youth ou Only Women Bleed qui brillaient de mille feux en 1975. Mais bon, a être trop exigeant, on n'arrive plus à apprécier les petits plaisirs de la vie...
Note indicative : 8.5/10
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Quand on regarde la carrière de Alice Cooper, une date saute automatiquement aux yeux : 1975, l'année où il s'est émancipé du Alice Cooper Band pour lancer sa carrière solo et cela avec une des pierres angulaire du genre, l'époustouflant Welcome To My Nightmare, un disque coloré et angoissant à la fois, où il ne semblait n'y avoir aucune frontière musicale et où Vincent Price, une des têtes d'affiche de la Hammer, venait faire quelques voix off. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Vincent Furnier a connu la descente aux Enfers de l'alcoolisme, a fait un séjour en asile psychiatrique à l'époque où l'on pouvait très bien y côtoyer un fana de Napoléon Bonaparte qu'un mec qui a trucidé sa famille à coup de hache. Il aura vécu la déchéance puis le retour en grâce, toujours en activité plus de quarante ans après ses débuts à la fin des années 60. Notre parrain à tous.
Traînant dans ses tiroirs (ou dans un cercueil de rechange, allez savoir avec ce type) depuis dix ans, Welcome 2 My Nightmare voit le jour en 2011 et fait suite au controversé Along Came A Spider et une période mi figue mi raisin, où le Coop' pouvait agacer autant qu'il pouvait séduire. La pochette, qui reprend en partie celle du premier volet des cauchemars, annonce la couleur : kitsch, grand guignolesque au possible, à l'image de l'artiste, mais ne faisant pas franchement fantasmer plus que cela.
Et il se trouve que le premier morceau n'inspire vraiment pas à la confiance. Bien sûr, il fallait un rappel de Welcome To My Nightmare pour mettre l'auditeur dans l'ambiance, le placer dans le vif du sujet, et quel autre thème que le piano lugubre de Steven pouvait remplir ce rôle difficile, parfois ingrat ? Puis tout s'effondre presque immédiatement, quand Alice Chante d'une voix claire, trafiquée ici pour sonner de façon plus lisse encore, tandis que la musique est un rock mainstream que pourrait revendiquer Radiohead. I Was Made Of You ne décolle que sur le refrain, mais ne fait jamais vibrer l'auditeur, pire, la chanson nous place face un à priori négatif face à une galette que l'on vient à peine d'entamer.
Heureusement, les choses s'arrangent très vite et l'ensemble décolle directement après, sur l'énergique Caffeine qui va nous entraîner dans la plus noire des nuits blanche. On retrouve un Alice Cooper vindicatif, à la voix râpeuse, et surtout, un Coop' qui a su s'entourer et retrouver l'inspiration qui pouvait parfois lui faire défaut. Il serait intéressant de faire un parallèle avec la première série de cauchemars. Welcome To My Nightmare, avant de présenter une ambiance étouffante sur les derniers morceaux, était avant tout un patchwork musical, un excellent reflet des années 70 qui se frottait à différents genres, cherchant dans les cuivres des couleurs que l'on ne trouve pas dans les guitares, s'essayant à la diversité quand il aurait été si facile de proposer un produit calibré pour cartonner. Ce que ce disque avait fait de toute manière. Vouloir retenter la même chose, se frotter à divers genres, aurait pu être un clin d’œil sympa, cela aurait été surtout une prise de risques inutile et finalement, stérile.
Welcome 2 My Nightmare se sert bien sûr du passé. Ce n'est pas innocent si Neil Smith, Dennis Dunaway et Michael Bruce, trois des membres encore en vie du Alice cooper Band, jouent sur trois morceaux. Le disque est une passerelle entre les années 70 et les années 2010 dans l'esprit. La modernité, traduite par des sons électros, se marient à des passages qui fleurent bon ce que le maître de cérémonie pouvait faire de mieux à ses débuts, comme le triangle magique The Nightmare Returns/A Runaway Train/Last Man On Earth qui fuse, qui en met plein les oreilles, notamment la dernière citée, avec son banjo, son tuba et son violon, une petite perle qui tranche complètement avec le reste, mais où la voix de Alice qui est malsaine, lugubre. Un délice.
L'éclectisme est donc de mise, mais sans aller à des extrêmes. Certains grinceront certainement des dents face au discoïde Disco Bloodbath Boogie Fever, d'autres hurleront au scandale devant What Baby Wants aux paroles salées, chantée en duo avec Ke$ha. Dommage, c'est une des bonnes surprise de l'album, un album qui tient parfaitement bien la route et qui ne présente pas un temps mort.
Et si finalement, ce cauchemar était un rêve éveillé ? La preuve que Alice Cooper, à l'âge de prendre une retraite plus que mérité, peut encore nous en mettre plein les oreilles, qu'il est toujours présent, qu'il dépasse encore de la tête et des épaules une relève qui a déjà abdiquée ? Welcome 2 My Nightmare, malgré un faux départ qui aurait pu être handicapant, est une pièce magnifique, le grand Guignol retrouvé, dans toute sa splendeur, même si, en toute objectivité, ce disque ne contient pas certains éléments pouvant faire oublier des titres comme Steven, Department Of Youth ou Only Women Bleed qui brillaient de mille feux en 1975. Mais bon, a être trop exigeant, on n'arrive plus à apprécier les petits plaisirs de la vie...
Note indicative : 8.5/10
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