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Call To Arms | chronique

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album  : Call To Arms
groupe : Saxon
sortie   : 2011

+ chronique Saxon

01- Hammer Of The Gods
02- Back In 79
03- Surviving Against The Odds
04- Mists Of Avalon
05- Call To Arms
06- Chasing The Bullet
07- Afterburner
08- When Doomsday Comes [Hybrid Theory Soundtrack]
09- No Rest For The Wicked
10- Ballad Of The Working Man
11- Call To Arms [orchestral version]

Juste milieu  par  Schakal

Deux ans après un Into The Labyrinth qui n'aura pas tenu toutes ses promesses, Saxon revient avec Call To Arms, son dix-neuvième album studio, ce qui en fait un des groupes dans le genre à la discographie parmi les plus conséquentes si l'on rajoute les quelques opus live servis comme autant d'offrandes à des moments charnières d'une des plus longues carrières dans le domaine du heavy metal.

Et qu'est-ce que Saxon peut encore proposer trente deux ans après sa première offrande ? Ben... un nouvel album. Ni bon, ni mauvais, juste moyen, comme s'il fallait absolument un prétexte pour partir en tournée, vu que c'est sur scène que la bande à Biff Byford prend toute son ampleur, malgré un jeu de scène quelque peu éculé et prévisible avec le temps (genre la set list déchirée pour dire au public que la formation va jouer un titre interprété assez rarement...).

Même si Saxon ne perd pas de sa vigueur, il se fait un peu plus mélodique et retrouve son côté rock de biker qui faisait et fait toujours son charme. Moins heavy metal que hard rock par moment, ce disque s'écoute sans déplaisir, certes, mais difficile cependant de retenir ne serait-ce qu'un morceau une fois la galette terminée, sinon un When Doomsday Comes (Hybrid Theory) et ses relents de Kashmir de vous-savez-qui (qui a dit : de Voldemort ?!? Le type du fond ? Ok, 50€ pour celui qui l'abat !).

Bien sûr, il y a quelques pistes tout à fait honorable, comme le title-track ou l'épique Myst Of Avalon, le groupe se permet même de nous surprendre avec l'étrange Back In 79 qui a tout du single en puissance avec son riff plombé et son refrain très mélodique, presque incongru dans l'architecture de la chanson. Saxon ne se réinvente pas, mais il ne se fourvoie pas non plus. Après 19 albums, on pourrait se demander ce que le groupe pourrait encore apporté à l'édifice du metal. Ce serait oublier un peu trop les albums ultimes de la formation actuelle, à savoir Unleash The Beast (1997) et Inner Sanctum (2007) qui ont pris la cape de classiques du genre instantanément. Mais si ça veut dire qu'il faut se coltiner des albums moyens pour un chef d’œuvre tous les dix ans...

Bref, le disque a une pochette rétro, la formation joue de façon rétro et on rajeunit de vingt ans en écoutant cette galette qui aurait pu être bien avec un peu plus d'ambition. Un album de plus, donc. Pas bon. Pas mauvais non plus. Tout juste moyen, mais au moins, contrairement à Iron maiden qui met quatre ans à produire des disques longs, tarabiscotés et ennuyeux, Saxon a un rythme plus régulier et ne semble pas décidé de lâcher la bride d'un heavy metal classique, mais sympathique.


Note indicative : 5/10


P.S du chroniqueur : @!*?# ça veut dire que je vais avoir une vingtaine d'albums de Saxon à traiter encore ?!? Bon, heureusement, j'aime bien...

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