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Gutter Ballet | chronique
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01- Of Rage And War
02- Gutter Ballet
03- Temptation Revelation
04- When The Crowds Are Gone
05- Silk And Steel
06- She's In Love
07- Hounds
08- The Unholy
09- Mentally Yours
10- Summer's Rain
11- Thorazine Shuffle
02- Gutter Ballet
03- Temptation Revelation
04- When The Crowds Are Gone
05- Silk And Steel
06- She's In Love
07- Hounds
08- The Unholy
09- Mentally Yours
10- Summer's Rain
11- Thorazine Shuffle
Chat de gouttière par Schakal
Alors l'un des rares représentants du heavy pur et dur aux USA au milieu de la vague hair metal et hard FM, Savatage revient deux ans après un Hall Of The Mountain King qui le remettait sur de bons rails et ce toujours sous la houlette de Paul O'Neill. A présent, Chris Caffery n'est plus qu'un simple membre live, il fait parti du groupe, à part entière et on peut logiquement penser que l'album sera résolument plus lourd.
Si Of Rage And War qui ouvre l'opus nous conforte dans cette impression, avec son riff bien lourd et le chant limite hurlé de Jon Oliva, la chanson titre qui lui succède est bien plus surprenante. La formation joue de façon plus libérée, ne mettant aucun frein à son inspiration et s'ouvrant à de nouveaux spectres musicaux où l'ombre de Queen plane de façon insistante. Cette composition se veut bien plus baroque et fouillée avec son piano et ses cordes qui viennent dynamiser le refrain de la plus belle façon qui soit. Le chant de Oliva se fait bien plus subtil et Savatage glisse lentement vers une facette plus progressive, où la puissance laisse un peu de sa place à la technicité et à une écriture plus aventureuse.
Quelques instrumentaux servent de longues introductions et permettent de faire des pauses avant et après When The Crowds Are Gone, autre gros morceau de cet album. Power ballad menée une nouvelle fois au piano, elle propose une montée en puissance enivrante jusqu'au final ou Jon donne la réplique à Chris Oliva, son guitariste de frère, pour un duel entre le chant et la rudesse de la six cordes. Encore une fois, le groupe sonne juste et se fait plus ambitieux, plus fou, signant là l'un des morceaux cultes de leur répertoire, qui fera toujours des merveilles sur scène.
Cependant, tout l'album n'est pas tout à fait du même acabit. Comme si Savatage n'avait pas eu le cran de pousser à fond toutes ses idées et qu'il revenait parfois à des valeurs plus sûres comme ce She's In love, sympathique au demeurant, mais qui n'apporte rien à l'équation, car trop classique, trop figé dans un style déjà largement joué auparavant. Si l'on retrouve encore quelques pépites plus jouissives et complexes comme ce Hounds qui résonne de façon assez sinistre, on peut tout de même poser quelques réserves sur un ensemble qualitatif, mais étrangement timoré malgré la progression clairement marquée par les musiciens.
Pochette fantomatique, musique repensée et parfois quelques absences de prises de risques. Le bilan pourrait être finalement en demi teinte, mais en se replongeant dans le passé, en prenant ce disque comme s'il venait de sortir, on ne peut nier l'inventivité et le côté moderne qui s'en dégage, à la fois sombre, heavy et alambiqué, qui peut sans soucis rivaliser avec bon nombres de formations de l'ancien continent du point de vue de la richesse musicale et de l'efficacité. Savatage signe avec Gutter Ballet un de ses albums phare, sinon son album phare, la charnière essentielle entre Hall Of The Mountain King et le Streets qui s'en suivra. Un monstre est né avec ce disque, mais que l'accouchement fut long !
Note indicative : 8.5/10
+ r�agir [ 1 commentaire ]
Alors l'un des rares représentants du heavy pur et dur aux USA au milieu de la vague hair metal et hard FM, Savatage revient deux ans après un Hall Of The Mountain King qui le remettait sur de bons rails et ce toujours sous la houlette de Paul O'Neill. A présent, Chris Caffery n'est plus qu'un simple membre live, il fait parti du groupe, à part entière et on peut logiquement penser que l'album sera résolument plus lourd.
Si Of Rage And War qui ouvre l'opus nous conforte dans cette impression, avec son riff bien lourd et le chant limite hurlé de Jon Oliva, la chanson titre qui lui succède est bien plus surprenante. La formation joue de façon plus libérée, ne mettant aucun frein à son inspiration et s'ouvrant à de nouveaux spectres musicaux où l'ombre de Queen plane de façon insistante. Cette composition se veut bien plus baroque et fouillée avec son piano et ses cordes qui viennent dynamiser le refrain de la plus belle façon qui soit. Le chant de Oliva se fait bien plus subtil et Savatage glisse lentement vers une facette plus progressive, où la puissance laisse un peu de sa place à la technicité et à une écriture plus aventureuse.
Quelques instrumentaux servent de longues introductions et permettent de faire des pauses avant et après When The Crowds Are Gone, autre gros morceau de cet album. Power ballad menée une nouvelle fois au piano, elle propose une montée en puissance enivrante jusqu'au final ou Jon donne la réplique à Chris Oliva, son guitariste de frère, pour un duel entre le chant et la rudesse de la six cordes. Encore une fois, le groupe sonne juste et se fait plus ambitieux, plus fou, signant là l'un des morceaux cultes de leur répertoire, qui fera toujours des merveilles sur scène.
Cependant, tout l'album n'est pas tout à fait du même acabit. Comme si Savatage n'avait pas eu le cran de pousser à fond toutes ses idées et qu'il revenait parfois à des valeurs plus sûres comme ce She's In love, sympathique au demeurant, mais qui n'apporte rien à l'équation, car trop classique, trop figé dans un style déjà largement joué auparavant. Si l'on retrouve encore quelques pépites plus jouissives et complexes comme ce Hounds qui résonne de façon assez sinistre, on peut tout de même poser quelques réserves sur un ensemble qualitatif, mais étrangement timoré malgré la progression clairement marquée par les musiciens.
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