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Angst | chronique
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01- Seele In Not
02- Requiem
03- Lacrima Mosa
04- Der Ketzer
05- Der Letze Hilfeschrei
06- Tranen Der Existenzlosigkeit
02- Requiem
03- Lacrima Mosa
04- Der Ketzer
05- Der Letze Hilfeschrei
06- Tranen Der Existenzlosigkeit
Requiem for a dream par Schakal
L'histoire de Lacrimosa débute en 1990, quand le jeune Tilo Wolff, alors âgé de 18 ans, décide de monter son groupe. Enfin groupe, le mot est inapproprié vu qu'il s'occupe de tout lui-même, allant jusqu'à monter sa maison de disque, Hall Of Sermon, afin d'être certain d'être entièrement libre dans sa démarche artistique. Wolff est passionné par Mozart, dont il récupère l'un des mouvements du Requiem pour le nom de son projet, nom finalement bien choisi tant il cherche et arrive à être émotionnel dans sa musique. Il apprécie également la musique gothique underground et le metal, mais pour l'instant, cette facette, si elle plane sournoisement tout du long de ce Angst, est dissimulée sous des accents dark wave et bat cave (non, pas le repaire du Batman, non...).
Angst pourrait s'apparenter vaguement à du Das Ich sans le côté martial qui va avec. Le chant en allemand et les ambiances électroniques (pour le côté synthétique de la musique et non pas pour une quelconque affiliation electro même si Tilo Wolff n'est pas insensible à ce style comme le prouvera plus tard avec son projet parallèle Snakeskin) y sont pour beaucoup. Wolff arrange déjà quelques orchestrations pour donner un aspect plus profond à sa musique, sans pour le moment sonner symphonique. Le classique fait parti de son univers et sur ce disque, il l'installe discrètement, au niveau de la composition, avec de longues plages instrumentales qui se déversent lentement sur l'auditeur.
Angst, dont la traduction signifie "peur", n'usurpe pas son nom vu les ambiances créées par le musicien. Seele In Not, qui restera dans la set list du groupe sur scène, est stressante, de l'intro à sa conclusion, avec différents passages qui se succèdent, entre effroi, colère, et désespoir, une palette de sentiments qui se chevauchent pour mieux prendre à la gorge. Il y a déjà une profondeur de composition, ici limitée par le peu de moyens mis en place, mais déjà, la base de ce que sera le futur Lacrimosa rejaillit.
Les morceaux sont longs, flirtant souvent avec les dix minutes. Lents, parfois un peu arrogants, parfois somptueux dans la démarche plus que dans la finition. Angst est un disque d'ambiance, mais que l'on ne passera pas pour se détendre, installé dans son lit, dans le noir. Il est noir. Sombre. Viscéralement glauque sans y paraître. Le côté romantique, hérité de Goethe, est déjà là, mais caché sous une tristesse palpable, presque dérangeante. Sans jouer automatiquement sur la corde sensible comme peut le faire Anathema (1) à ses moments les moins inspirés, Tilo Wolff semble avoir perdu toutes ses illusions et nous en fait part, d'un ton mortuaire, la voix souvent trafiquée pour la rendre encore plus sépulcrale sans être extrême.
Ce premier disque n'est pas facilement assimilable. Il demande de la persévérance et un grand nombre d'écoutes pour être apprivoisé convenablement. Il n'est pas metal dans la forme, mais dans le fond, l'ombre est là, déjà bien présente, sans se manifester plus que cela. Quelques passages, quelques sonorités sont là comme autant d'indices laissés par le compositeur quant à la suite de Lacrimosa. Peut-être, à l'heure d'aujourd'hui, vaut-il mieux attendre pour écouter ce Angst, qu'une autre facette de ce projet soit écoutée et assimilée pour pleinement l'apprécier.
(1) Qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas une attaque, j'adore Anathema.
+ r�agir [ 2 commentaires ]
L'histoire de Lacrimosa débute en 1990, quand le jeune Tilo Wolff, alors âgé de 18 ans, décide de monter son groupe. Enfin groupe, le mot est inapproprié vu qu'il s'occupe de tout lui-même, allant jusqu'à monter sa maison de disque, Hall Of Sermon, afin d'être certain d'être entièrement libre dans sa démarche artistique. Wolff est passionné par Mozart, dont il récupère l'un des mouvements du Requiem pour le nom de son projet, nom finalement bien choisi tant il cherche et arrive à être émotionnel dans sa musique. Il apprécie également la musique gothique underground et le metal, mais pour l'instant, cette facette, si elle plane sournoisement tout du long de ce Angst, est dissimulée sous des accents dark wave et bat cave (non, pas le repaire du Batman, non...).
Angst pourrait s'apparenter vaguement à du Das Ich sans le côté martial qui va avec. Le chant en allemand et les ambiances électroniques (pour le côté synthétique de la musique et non pas pour une quelconque affiliation electro même si Tilo Wolff n'est pas insensible à ce style comme le prouvera plus tard avec son projet parallèle Snakeskin) y sont pour beaucoup. Wolff arrange déjà quelques orchestrations pour donner un aspect plus profond à sa musique, sans pour le moment sonner symphonique. Le classique fait parti de son univers et sur ce disque, il l'installe discrètement, au niveau de la composition, avec de longues plages instrumentales qui se déversent lentement sur l'auditeur.
Angst, dont la traduction signifie "peur", n'usurpe pas son nom vu les ambiances créées par le musicien. Seele In Not, qui restera dans la set list du groupe sur scène, est stressante, de l'intro à sa conclusion, avec différents passages qui se succèdent, entre effroi, colère, et désespoir, une palette de sentiments qui se chevauchent pour mieux prendre à la gorge. Il y a déjà une profondeur de composition, ici limitée par le peu de moyens mis en place, mais déjà, la base de ce que sera le futur Lacrimosa rejaillit.
Les morceaux sont longs, flirtant souvent avec les dix minutes. Lents, parfois un peu arrogants, parfois somptueux dans la démarche plus que dans la finition. Angst est un disque d'ambiance, mais que l'on ne passera pas pour se détendre, installé dans son lit, dans le noir. Il est noir. Sombre. Viscéralement glauque sans y paraître. Le côté romantique, hérité de Goethe, est déjà là, mais caché sous une tristesse palpable, presque dérangeante. Sans jouer automatiquement sur la corde sensible comme peut le faire Anathema (1) à ses moments les moins inspirés, Tilo Wolff semble avoir perdu toutes ses illusions et nous en fait part, d'un ton mortuaire, la voix souvent trafiquée pour la rendre encore plus sépulcrale sans être extrême.
Ce premier disque n'est pas facilement assimilable. Il demande de la persévérance et un grand nombre d'écoutes pour être apprivoisé convenablement. Il n'est pas metal dans la forme, mais dans le fond, l'ombre est là, déjà bien présente, sans se manifester plus que cela. Quelques passages, quelques sonorités sont là comme autant d'indices laissés par le compositeur quant à la suite de Lacrimosa. Peut-être, à l'heure d'aujourd'hui, vaut-il mieux attendre pour écouter ce Angst, qu'une autre facette de ce projet soit écoutée et assimilée pour pleinement l'apprécier.
(1) Qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas une attaque, j'adore Anathema.
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