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The Curse | chronique

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album  : The Curse
groupe : Atreyu
sortie   : 2004

+ chronique Atreyu

01- Blood Children (An Introduction)
02- Bleeding Mascara
03- Right Side Of The Bed
04- This Flesh Is A Tomb
05- You Eclipsed By Me
06- The Crimson
07- The Remembrance Ballad
08- An Interlude
09- Corseting
10- Demonology And Heartache
11- My Sanity On The Funeral Pyre
12- Nevada's Grace
13- Five Vicodin Chased With A Shot Of Clarity
14- You Give Love A Bad Name [reprise de Bon Jovi]

Un bon album dans leur domaine  par  Sensei

En 2002 Atreyu apparaissait dans l'horizon des groupes qu'on peut qualifier de metalcore à greluches : l'émocore (à ne pas confondre avec le vrai emo-core des Glassjaw et consort). Leur premier LP possédait quelques qualités mais l'ensemble manquait de maîtrise. Il fallait donc que les gars s'améliorent un minimum pour rendre une copie de qualité. C'est là qu'apparaît deux ans plus tard The Curse.

Le rendu global est à la hauteur du groupe. Les pistes dans la globalité sont moins bordéliques et s'intègrent dans un classique "couplet-refrain x2, break et refrain". Certes, ce moule-ci est bien graissé, mais il faut se souvenir que les pistes de Suicide Notes And Butterfly Kisses n'étaient qu'une continuité de passages qui claquent mais sans aucun rapport entre eux ! Il fallait donc choisir entre un côté semi-progressif largement améliorable et revenir aux fondamentaux (ce qui entre nous était bien plus simple). Le choix s'est principalement porté sur le plus facile.

The Curse est en lui-même plutôt punchy voire easy-listening si on parvient à se faire aux "gueulements". Les guitares sont efficaces et les titres s'enchaînent sans pour autant se coltiner des sons semblables. Atreyu a ainsi réussi à faire de la diversité dans un style pourtant assez limité.
On a le droit par exemple aux efficaces Bleeding Mascara, You Eclipsed By Me ou bien encore Corseting. D'un autre côté, le groupe propose des musiques plus calmes mais assez inspirées telles que The Crimson et This Flesh A Tomb. L'interlude - qui porte bien son nom - permet de passer d'une grosse première partie assez énergique à une seconde où les gars se lâchent et proposent un son plus puissant, plus technique (Nevada's grace et Five Vicodin Chased[...]). Cette séparation permet de se préparer au changement ; la rupture est bien trouvée.
Les guitares marquent particulièrement par leurs solos efficaces qui ne cherchent pas forcément à rentrer dans la démonstration (sauf sur l'intro de Bleeding Mascara). Les musiciens jouent juste et n'en rajoutent presque jamais, maitrisant ainsi leur style - c'est à souligner.

Côté défauts, et bien... déjà le chant est assez spécial et il faut s'y habituer car clairement, c'est loin d'être le mieux du genre - bien qu'il soit original. Sinon, il faut reconnaître que l'ensemble reste banal et que The Curse ne casse pas trois pattes à un canard. Je le répète, c'est très (très) easy-listening !

Il faut donc juste y voir une belle amélioration par rapport au premier opus d'un jeune groupe. Dans leur catégorie ils s'en sortent avec les honneurs et font partie des rares à rester écoutables sans avoir de relent... Après c'est loin d'être mémorable mais il faut tout de même y jeter un coup d'oreille !

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