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Skid Row | chronique

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chronique Skid Row

album  : Skid Row
groupe : Skid Row
sortie   : 1989

+ chronique Skid Row
01- Big Guns
02- Sweet Little Sister
03- Can't Stand The Heartache
04- Piece Of Me
05- 18 And Life
06- Rattlesnake Shake
07- Youth Gone Wild
08- Here I Am
09- Makin' A Mess
10- I Remember You
11- Midnight Tornado


Jeunesse sauvage  par  Schakal

En cette année 1989, pour accéder au succès, il y avait plusieurs possibilités. La plus simple était de produire un single suffisamment efficace pour que MTV tabasse le clip en heavy rotation. On pouvait aussi se faire parrainer par un artiste n'ayant plus grand chose à prouver. Ou alors, à l'instar de Mr Big, être constitués de pointures du genre à chaque poste, reconnu de tous. Skid Row, lui, ne devra se contenter dans un premier temps que des deux premières solutions, ce qui est déjà pas mal.

En effet, ce petit groupe du New Jersey fut découvert par Bon Jovi himself. La légende veut que Dave "The Snake" Sabo et lui étaient amis d'école. La vérité est un peu plus ricanante, puisque Snake était plutôt le souffre douleur du beau Jon dans sa jeunesse. Comme quoi, rien n'est impossible. Ensuite, le groupe accouche sur ce premier opus de deux hymnes du genre, les célèbres Youth Gone Wild et 18 And Life.

Mais avant de brûler les étapes, il convient de se souvenir que le Skid Row de 1989 n'a strictement rien à voir avec le Skid Row de Slave To The Grind. Sans être FM, le groupe pourrait être classé parmi les nombreuses formations de hair metal qui sévissaient aux Etats-Unis, sans savoir à ce moment là que l'Armageddon était proche. Hair metal, oui, mais avec une approche toutefois plus heavy qui fait que le combo n'est pas si inoffensif que cela. Précise, carrée et agréablement groovy, la musique de Skid Row se teinte également de quelques impulsions plus punk dans l'âme, sous l'influence du bassiste Rachel Bolan, passionné par le genre. Ici, la formule est simple : riffs simples, chansons courtes, refrains bien foutus et facilement mémorisables à peine entrecoupé par un solo dont la durée est réduite au strict minimum, comme si ce n'était qu'un détail.

Une formule classique, souvent répétée, lassante à force d'être le modèle de base de nombreux groupes. Cependant, Skid Row dispose en ses rangs d'un atout majeur : le jeune chanteur Sebastian Bach, à la voix fabuleuse. Le jeune homme est capable de proposer de belles mélodies vocales tout en sachant se faire véhément, cajoleur ou tout simplement impérial. Bach s'impose, son talent explose sur de nombreux titres, dévoilant un potentiel parmi les plus intéressants de l'époque.

En revanche, la sauce prend également grâce à un certain talent de composition. Si des morceaux comme Big Guns, I Remember You ou Midnight/Tornado sortent du lot, que sont-ils comparés aux deux hymnes évoqués plus haut ? 18 And Life est la power ballad à laquelle on ne peut pas résister, agréable à l'oreille, ne devenant jamais gnangnan et dont la ligne vocale est tout sauf apaisée. Youth Gone Wild a une approche plus heavy et explose littéralement sur le refrain, d'une efficacité exemplaire, le genre de refrain que l'on se surprend à chantonner sous la douche, le refrain qui reste bien en tête, à l'instar de la comptine A la Volette (mon petit oiseau a pris sa volée, mon petit oiseau a pris sa volée, mon petit oiseau a à la volette, mon petit oiseau a à la volette, a pris sa volée...). Oui, bon, plus heavy quand même, et un titre devenu un classique du genre depuis.

Certes, tout n'est pas encore parfait, il y a quelques petits moments de flottement de temps à autres, comme Here I Am qui ne tient pas toutes ses promesses malgré une idée de riff intéressante. Le groupe, formé quelques années plus tôt, est encore jeune et tâtonne encore quelque peu à la recherche d'un son qui lui serait propre. Pour l'instant, le groupe enfonce pas mal de portes ouvertes, mais avec un certain panache, presque une arrogance osée, qui mine de rien, séduit.

Sans être irréprochable, Skid Row livre un premier album éponyme des plus respectable. Pas franchement original, solidement ancré dans son époque, mais clairement sublimé par un chanteur parfaitement à l'aise et boosté par deux hymnes accompagnés de plusieurs morceaux qui ne servent pas simplement de bouche-trous. Il restait juste à savoir si ce petit coup d'éclat allait perdurer.

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