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Nightmare | chronique
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01- Nightmare
02- Welcome To The Family
03- Danger Line
04- Buried Alive
05- Natural Born Killer
06- So Far Away
07- God Hates Us
08- Victim
09- Tonight, The World Dies
10- Fiction
11- Save Me
12- Lost It All (bonus)
02- Welcome To The Family
03- Danger Line
04- Buried Alive
05- Natural Born Killer
06- So Far Away
07- God Hates Us
08- Victim
09- Tonight, The World Dies
10- Fiction
11- Save Me
12- Lost It All (bonus)
L'album de la maturité (sans cliché) par PoC
Avenged Sevenfold... Avant une bonne dizaine d'écoutes de leur album Nightmare, ce nom ne m'évoquait pas grand chose si ce n'est un groupe pour teenagers en manque de rébellion. Il faut dire que chacun de leurs précédents disques était un fin mélange des genres les plus vendeurs chez nos amis boutonneux : sorte de metalcore punkoïde sur fond mélodique mielleux sauce FM... Pourtant, leur précédent opus, même si souvent critiqué - à juste titre d'ailleurs - laissait entrevoir une évolution et surtout quelques bonne idées (malheureusement gâchées neuf fois sur dix par un refrain insupportable).
Autant dire que nos amis partaient avec un sacré handicap au moment où je reçus leur CD. Pour tout avouer, il fallut que j'apprenne que leur batteur James Owen Sullivan était décédé brutalement d'une overdose et que Mike Portnoy (idole de ce dernier) vienne à leur rescousse derrière les fûts pour éveiller en moi une once de curiosité et me pousser à passer le cap de la première écoute de Nightmare... Quoiqu'il en soit, bien m'en a pris les amis, je vous le dis !
Car Nightmare fait partie de ces rares disques majeurs dans la discographie d'un groupe.
Fini le patchwork musical incohérent : A7X a l'air de s'être trouvé et envoie une sorte de teenage thrash rafraichissant pour le moins impressionnant.
L'album commence ainsi en trombe avec une piste éponyme pleine de fougue mais parfaitement construite. Intro d'ambiance (typée film d'horreur), gros riffs, solos, rafales de batterie, chant travaillé alliant énergie et mélodie : tout y est pour une belle réussite dans le genre.
Le groupe enchaine sans relâcher la pression avec Welcome to the Family et Danger Line. On reprend les mêmes et on mélange pour obtenir deux pistes pêchues d'une efficacité déconcertante. Fan ou pas du groupe, on ne peut que s'incliner devant une telle aisance à composer.
Il faut attendre Buried Alive pour reprendre son souffle et apprécier l'instrumentale de guitare clean sur fond de violoncelle. Le morceau se construit en douceur, tout en retenu, avant explosion à mi-parcours. L'outro est parfaitement menée et conclue l'un des morceaux les plus aboutit de l'album d'une bien belle manière.
S'en suit Natural Born Killer, une piste rapide où l'avalanche de riffs distordus fait mouche. Une intro qui met tout le monde d'accord, des riffs précis et incisifs, un rythme d'enfer (merci Mike) : là encore rien à redire, le quatuor est dans son élément et assoit son style, sans complexe.
Bien conseillé ou inspiré, A7X joue sur les contrastes et casse son élan avec So Far Away, la piste "émotion" de l'album. Guitares acoustiques, chant mélodique - aux limites de la mélancolie - et solos à faire pleurer Jennifer sous sa couette : le morceau fait son petit effet, bon ou mauvais, c'est selon.
Avenged Sevenfold continue ainsi à brouiller les pistes avec God Hates Us et son intro en duo d'arpège. On se demande alors si le groupe n'a pas atteint son quota de violence et s'il ne va pas replonger dans la facilité... Mais il n'en est rien, car chassez le gros riffs : il revient au galop ! Le groupe accouche ainsi d'une piste à la fois rapide et lourde, aux breaks assassins et à l'outro tout en douceur, réplique exacte de l'introduction.
Les cloches de Victim sonnent alors, Matthew Shadows s'improvise chanteuse de R&B et monte dans les aigus... Déconcertant. La suite est sans grande surprise avec un morceau simpliste, porté sur l'émotion et la mélodie.
Tonight The World Dies s'en suit et donne cette fois l'occasion à notre chanteur de s'exprimer clairement. Morceau acoustique parsemé de solos électriques, il dénote et accroche l'attention, notamment avec son refrain puissant et vocalement impressionnant.
Malheureusement la fausse note raisonne à la dixième piste : Fiction. A7X compose avec ses vieux démons pour aboutir à une piste mielleuse et fade. L'ouverture dantesque au clavier n'aura pas raison de ce morceau qui sombre rapidement dans l'émotion discount pour slow au rabais et paluchages de collégiens.
Dernière piste de l'opus, Save Me sauve en effet la mise avec un morceau de onze minutes, complet et bien senti. Roi des intros qui hérissent les poils, A7X sort la grosse artillerie en enchainant duo basse / batterie, synthé, solos, chœurs et voix d'outre-tombe grandiloquentes pour une première partie instrumentale de plus de deux minutes. Le reste est parfaitement construit, notamment avec un pré-refrain prenant et efficace, un pont instrumental - véritable démonstration technique - superbement senti. La reprise au chant s'intègre à merveille à la composition. Celle-ci en devient même émouvante lorsque Shadows mêle sa voix au synthé et à l'arpège de ses comparses.
Ce surprenant Nightmare sonne donc comme une belle réussite de nos quatre californiens. A7X a cette capacité à trouver le rythme juste, le riff qui fait mouche et le break qui tombe à pic. Chaque morceau de ce disque est travaillé, étudié : rien n'est laissé au hasard.
On pourrait presque parler d'album de la maturité, sans faire cliché. Le groupe semble en effet avoir trouvé son style, même si les influences sont nombreuses et parfois mal camouflées... Car A7X a clairement révisé ses classiques avant de composer Nightmare. Chaque morceau est imbibé du son des "grands", tout particulièrement celui de Metallica dont l'influence est palpable tout du long. Certains riffs isolés dans un blind test feraient échouer à coup sûr plus d'un fan des Four Horsemen tellement la ressemblance est saisissante... En poussant le délire un peu loin, on peut même retrouver des similitudes d'architecture de composition, notamment sur Buried Alive sorte de réplique de la légendaire One (dans la construction du morceau, j'entends) !
Mais ne cherchons pas la petite bête, Avenged Sevenfold a au moins bon goûts dans le choix de ses mentors et sait surtout s'en servir pour libérer tout son talent dans l'art de composer juste.
Je me surprends à dire ça mais... vivement la suite !
+ r�agir [ 18 commentaires ]
Avenged Sevenfold... Avant une bonne dizaine d'écoutes de leur album Nightmare, ce nom ne m'évoquait pas grand chose si ce n'est un groupe pour teenagers en manque de rébellion. Il faut dire que chacun de leurs précédents disques était un fin mélange des genres les plus vendeurs chez nos amis boutonneux : sorte de metalcore punkoïde sur fond mélodique mielleux sauce FM... Pourtant, leur précédent opus, même si souvent critiqué - à juste titre d'ailleurs - laissait entrevoir une évolution et surtout quelques bonne idées (malheureusement gâchées neuf fois sur dix par un refrain insupportable).
Autant dire que nos amis partaient avec un sacré handicap au moment où je reçus leur CD. Pour tout avouer, il fallut que j'apprenne que leur batteur James Owen Sullivan était décédé brutalement d'une overdose et que Mike Portnoy (idole de ce dernier) vienne à leur rescousse derrière les fûts pour éveiller en moi une once de curiosité et me pousser à passer le cap de la première écoute de Nightmare... Quoiqu'il en soit, bien m'en a pris les amis, je vous le dis !
Car Nightmare fait partie de ces rares disques majeurs dans la discographie d'un groupe.
Fini le patchwork musical incohérent : A7X a l'air de s'être trouvé et envoie une sorte de teenage thrash rafraichissant pour le moins impressionnant.
L'album commence ainsi en trombe avec une piste éponyme pleine de fougue mais parfaitement construite. Intro d'ambiance (typée film d'horreur), gros riffs, solos, rafales de batterie, chant travaillé alliant énergie et mélodie : tout y est pour une belle réussite dans le genre.
Le groupe enchaine sans relâcher la pression avec Welcome to the Family et Danger Line. On reprend les mêmes et on mélange pour obtenir deux pistes pêchues d'une efficacité déconcertante. Fan ou pas du groupe, on ne peut que s'incliner devant une telle aisance à composer.
Il faut attendre Buried Alive pour reprendre son souffle et apprécier l'instrumentale de guitare clean sur fond de violoncelle. Le morceau se construit en douceur, tout en retenu, avant explosion à mi-parcours. L'outro est parfaitement menée et conclue l'un des morceaux les plus aboutit de l'album d'une bien belle manière.
S'en suit Natural Born Killer, une piste rapide où l'avalanche de riffs distordus fait mouche. Une intro qui met tout le monde d'accord, des riffs précis et incisifs, un rythme d'enfer (merci Mike) : là encore rien à redire, le quatuor est dans son élément et assoit son style, sans complexe.
Bien conseillé ou inspiré, A7X joue sur les contrastes et casse son élan avec So Far Away, la piste "émotion" de l'album. Guitares acoustiques, chant mélodique - aux limites de la mélancolie - et solos à faire pleurer Jennifer sous sa couette : le morceau fait son petit effet, bon ou mauvais, c'est selon.
Avenged Sevenfold continue ainsi à brouiller les pistes avec God Hates Us et son intro en duo d'arpège. On se demande alors si le groupe n'a pas atteint son quota de violence et s'il ne va pas replonger dans la facilité... Mais il n'en est rien, car chassez le gros riffs : il revient au galop ! Le groupe accouche ainsi d'une piste à la fois rapide et lourde, aux breaks assassins et à l'outro tout en douceur, réplique exacte de l'introduction.
Les cloches de Victim sonnent alors, Matthew Shadows s'improvise chanteuse de R&B et monte dans les aigus... Déconcertant. La suite est sans grande surprise avec un morceau simpliste, porté sur l'émotion et la mélodie.
Tonight The World Dies s'en suit et donne cette fois l'occasion à notre chanteur de s'exprimer clairement. Morceau acoustique parsemé de solos électriques, il dénote et accroche l'attention, notamment avec son refrain puissant et vocalement impressionnant.
Malheureusement la fausse note raisonne à la dixième piste : Fiction. A7X compose avec ses vieux démons pour aboutir à une piste mielleuse et fade. L'ouverture dantesque au clavier n'aura pas raison de ce morceau qui sombre rapidement dans l'émotion discount pour slow au rabais et paluchages de collégiens.
Dernière piste de l'opus, Save Me sauve en effet la mise avec un morceau de onze minutes, complet et bien senti. Roi des intros qui hérissent les poils, A7X sort la grosse artillerie en enchainant duo basse / batterie, synthé, solos, chœurs et voix d'outre-tombe grandiloquentes pour une première partie instrumentale de plus de deux minutes. Le reste est parfaitement construit, notamment avec un pré-refrain prenant et efficace, un pont instrumental - véritable démonstration technique - superbement senti. La reprise au chant s'intègre à merveille à la composition. Celle-ci en devient même émouvante lorsque Shadows mêle sa voix au synthé et à l'arpège de ses comparses.
Ce surprenant Nightmare sonne donc comme une belle réussite de nos quatre californiens. A7X a cette capacité à trouver le rythme juste, le riff qui fait mouche et le break qui tombe à pic. Chaque morceau de ce disque est travaillé, étudié : rien n'est laissé au hasard.
On pourrait presque parler d'album de la maturité, sans faire cliché. Le groupe semble en effet avoir trouvé son style, même si les influences sont nombreuses et parfois mal camouflées... Car A7X a clairement révisé ses classiques avant de composer Nightmare. Chaque morceau est imbibé du son des "grands", tout particulièrement celui de Metallica dont l'influence est palpable tout du long. Certains riffs isolés dans un blind test feraient échouer à coup sûr plus d'un fan des Four Horsemen tellement la ressemblance est saisissante... En poussant le délire un peu loin, on peut même retrouver des similitudes d'architecture de composition, notamment sur Buried Alive sorte de réplique de la légendaire One (dans la construction du morceau, j'entends) !
Mais ne cherchons pas la petite bête, Avenged Sevenfold a au moins bon goûts dans le choix de ses mentors et sait surtout s'en servir pour libérer tout son talent dans l'art de composer juste.
Je me surprends à dire ça mais... vivement la suite !
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