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Collisions And Castaways | chronique

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album  : Collisions And Castaways
groupe : 36 Crazyfists
sortie   : 2010

+ chronique 36 Crazyfists

01- In The Midnight
02- Whitewater
03- Mercy and Grace
04- Death Renames The Light
05- Anchors
06- Long Road To The Late Nights
07- Trenches
08- Reviver
09- Caving In Spirals
10- The Deserter
11- Waterhaul II

Le célèbre combo du grand nord revient...  par  Nawak

Il y a des groupes comme ça, qui enchainent les disques mais ne surprennent plus beaucoup car restent cantonnés dans leur style. 36 Crazyfists, rare groupe de Metal venant du grand froid de l'Alaska, en fait partie. Après deux premiers albums très concluant (Bitterness The Star et A Snow Capped Romance), suivi de deux autres opus mi-figue, mi-raisin (Rest Inside The Flames et The Tides and Its Takers), le groupe revient avec une cinquième galette nommée Collisions and Castaways. A quoi faut-il s'attendre ?

Et bien c'est simple, après la toute première écoute, l'album peut paraître décevant car on a l'impression d'entendre un album sans âme, rempli de titre bourrins un peu mal foutu pour certains et des titres plus acceptables pour d'autres. Les fans de la première heure, souvent intransigeants et bornés, passeront leur chemin après cette première écoute et ne retiendront certainement qu'un ou deux titres. Mais comme tout album, il faut persévérer pour se faire une idée et un jugement correct.
C'est ce que j'ai fais avec ce Collisions & Castaways en essayant d'éviter l'erreur de me fier à ma toute première écoute.
In The Midnight entame donc l'album de bon pied avec une intro très progressive et ambiancée pour déboucher ensuite sur un bon Metalcore des familles avec mosh-part, chant hurlés et riffs qui sonnent comme du Killswitch Engage.
Sur ce skeud, le groupe n'a pas hésité à se lâcher en matière de Metal et s'en sort avec les honneurs avec des titres puissant comme Whitewater, l'incisif et jumpant Death Renames The Light ainsi que The Deserter ,qui reste la surprise de l'album par sa violence, ses riffs burnés, sa batterie fracassante et surtout l'excellent duo que forme Brock Lindow et Brandon Davis, hurleur du groupe Across The Sun. Mais 36 Crazyfists a aussi parfois calmé le jeu pour des titres plus accessibles comme la magnifique Waterhaul II, qui reprend les bases du titres original issu du second album du combo d'Anchorage, le titre Reviver qui parait décevant au premier abord, ressemble à un titre transitoire entre A Snow Capped Romance et Rest Inside The Flame et se veut entrainant après plusieurs écoutes, Caving in Spirals nous ballade dans des sphères plus intimistes soutenu par un son assez Rock et Mercy and Grace reste assez accessible sans être terrible. Bien que dans l'ensemble bien ficelé, Collisions And Castaways possède aussi quelques bémols dans les compositions comme Anchors avec sa guitare (douteuse ?) en guise d'intro qui rappelle étrangement Le Ciel des Uns est l'Enfer des Autres de notre groupe national, The ARRS ; le morceau est sympa avec le featuring d'un bon hurleur (qui me rappelle Howard Jones mais dont je ne connais pas l'identité) et le mosh-part dévastateur mais le refrain est assez indigeste... en bref, ça passe pas, ça gâche tout le morceau même ! C'est la même chose pour le titre Trenches, le début parait tonitruant avec sa rythmique rapide assez punk mais le refrain est horrible et on constate que le chant clair de Brock Lindow a perdu de sa magie depuis The Tides and Its Takers.

Ce Collisions & Castaways est donc un bon album sans être transcendant. Les compositions sont un peu plus "brutes" qu'à l'habituée grâce au gros travail sur les riffs de guitare (bravo Steve Holt !), la production est plutôt bonne même si parfois le chant hurlé est un peu saturé. Même si certains titres sont plutôt banals et décevants, l'album possède quand même sa dose de violence avec des titres tels que The Deserter (qui doit être le titre le plus brutal que le groupe a pu écrire jusque là), Death Renames The Light et In The Midnight qui plairont aux plus metalleux et coreux d'entre nous !

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