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The Never Ending Way Of ORwarriOR | chronique

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chronique The Never Ending Way Of ORwarriOR

album  : The Never Ending Way Of ORwarriOR
groupe : Orphaned Land
sortie   : 2010

+ chronique Orphaned Land
Part I - Godfrey's Cordial - An ORphan's Life
01- Sapari
02- From Broken Vessels
03- Bereft In The Abyss
04- The Path Part 1 - Treading Through Darkness
05- The Path Part 2 - The Pilgrimage To Or Shalem
06- Olat Ha'tamid

Part II - Lips Acquire Stains - The WarriOR Awakens
07- The Warrior
08- His Leaf Shall Not Wither
09- Disciples Of The Sacred Oath II
10- New Jerusalem
11- Vayehi Or
12- M I ?

Part III - Barakah - Enlightening The Cimmerian
13- Barakah
14- Codeword: Uprising
15- In Thy Never Ending Way (Epilogue)


Et la lumière fût...  par  Dr Cox

Dans le petit monde du metal progressif il existe deux extrêmes : d’un côté Steven Wilson, compositeur et producteur hyperactif, qui ne laisse pas passer une année sans que son nom ne soit affilié aux meilleurs albums du genre. De l’autre côté, Orphaned Land, 20 ans de carrière et... trois véritables albums parus. Alors que se passe-t-il lorsque ces deux extrêmes se rencontrent ? Dans le cas qui nous intéresse, la réponse est simple : un chef d’œuvre, composé et enregistré par le groupe israélien et mixé par le musicien anglais.

2010 aura donc vu Orphaned Land accoucher de son troisième album, The Never Ending Way of ORWarriOR. Le groupe poursuit le travail qu’il avait entamé avec Mabool en 2004 : un mélange entre le death metal, la musique orientale et les chants traditionnels de cette région. Profondément marqué par l’instabilité qui secoue le Proche-Orient, Orphaned Land développe un nouveau concept : celui du « guerrier de la Lumière », le héros qui amène la paix et la réconciliation. Cette volonté de métissage se retrouve dans les composantes musicales et esthétiques du disque : le groupe a ainsi intégré l’orchestre arabe de Nazareth, des chants yéménites, et des textes en arabe, hébreux et anglais. De même, la pochette est l’œuvre commune d’un Israélien et d’un Jordanien.

D’entrée de jeu, Sapari nous montrent ce que sera l’album : enlevé, mélodique et qui ne garde du metal que le son et la rythmique. Car dans cet album, le côté progressif et oriental prend définitivement le dessus sur les racines death-metal du groupe. Bien sûr, la majorité des titres contiennent quelques passages growl mais le chanteur Kobi Fahri montre aussi de réelles aptitudes au chant clair qui font oublier le côté extrême de la musique. Tout au long de l’album, la chanteuse Schlomit Levi vient épauler les compositions, leur donnant même un aspect symphonique jusqu’ici plutôt discret chez Orphaned Land (Sapari, His Leaf Shall Not Wither). Les Israéliens n’oublient pas pour autant de développer des pièces acoustiques parfaitement ciselés (The New Jerusalem) en contrepoint des morceaux metal.

En s’appuyant sur ces nouveaux éléments, Orphaned Land s’attache également à reproduire ce qui fait sa force et son originalité : l’intégration d’instruments et de chants traditionnels au milieu de compositions plus musclées (The Warrior, From Broken Vessels, Olat Hatamid...). Le danger aurait été que la bande à Kobi Farhi se perde un peu au milieu de toute cette richesse musicale : il n’en est rien, c’est avant tout une impression de maîtrise et de cohérence qui se dégage tout au long des 88 minutes du disque.

Bien servi par la qualité du mixage de Steven « toujours dans les bons coups » Wilson, cet album bénéficie d’un son à la fois puissant et parfaitement aéré, ce qui lui confère cette clarté d’écoute si appréciable. Le mérite en revient aussi aux musiciens, notamment les guitaristes Yossi Saharon et Matti Svatizky qui éclaboussent de leur classe chacun des titres de l’album.

Au final, Orphaned Land réussit avec The Never Ending Way of ORWarriOR son meilleur album et livre probablement une référence. Car si le métissage est aujourd’hui une évidence quelque soit la chapelle musicale, la pertinence et la justesse du travail des Israéliens semble montrer la voie pour la décennie à venir.

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