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Deathless | chronique

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album  : Deathless
groupe : Throwdown
sortie   : 2009

+ chronique Throwdown

01- The Scythe
02- This Continuum
03- Tombs
04- The Blinding Light
05- Widowed
06- Headed South
07- Serpent Noose
08- Ouroboros Rising
09- Skeleton Vanguard
10- Pyre & Procession
11- Black Vatican
12- Burial at Sea

Décevant pour les puristes  par  Nawak

Cette année 2009 a été marquée par les retours des piliers du Metal/Hardcore, autant en Europe qu’aux Etats-Unis. The ARRS et L’Esprit du Clan ont été les 2 grosses sorties hexagonales tandis qu’outre-Atlantique, Chimaira, Hatebreed, Devildriver et plus récemment Throwdown ont été les plus grosses production de cette année dans ce domaine.
Justement, parlons de ce dernier, Throwdown. Le groupe californien d’Orange County est de retour après 2 ans d’absence dont leur dernier album « Venom & Tears » a marqué un virage plus Métal du combo. En effet, après leur 2 albums majeurs très Hardcore (Haymaker & Vandetta), le groupe s’est orienté dans un Power-Metal très influencé par Pantera sur le skeud de 2007.
Cette année, Deathless est le nom donné à leur 6éme album studio avec un changement de maison disque (le groupe a souhaité quitter Trustkill Record pour Koch Record) et aussi le retour du batteur Jarrod Alexander, qui été le batteur du groupe lors de l’album Haymaker.
Ayant vu Throwdown lors de leur premier passage officiel en France à la Loco, avec Chimaira et Unearth, j’avais vraiment hâte d’entendre ce nouvel essai après avoir été conquis par leur nouveau titre joué en live This Continuum.

Le premier titre se nomme The Scythe et commence sur une base de Thrash/Hardcore avec des riffs très heavy et une rythmique plutôt carré dans l’ensemble… mais ce qui étonne tout de suite, c’est le refrain chanté et très mélodique. Une chose que je n’ai jamais entendu dans la discographie de ce groupe, donc je suis un peu perplexe par ce premier morceau car ce refrain est trop léché pour un groupe de ce genre.
Arrive ensuite, le single This Continuum, qui démarre fort avec une rythmique très martiale, des riffs saignant et un chant très agressif avec une refrain plutôt bien maitrisé comparé au 1er morceau. En effet, Dave Peters a énormément travaillé sa voix autant dans le chant hurlé que dans le chant chanté.
S’enchainent Tombs et The Blinding Light, 2 morceaux plutôt ressemblant avec toujours ces refrains sympa mais qui laisse de marbre par le chant mélodique de Peters. La rythmique rattrape de justesse ces 2 morceaux mais malheureusement ça me laisse un léger goût amer en bouche.
Widowed donne un peu d’air frais avec une progression très calme et heavy à la fois, qui rappelle un peu Metallica dans l’idée, la mélodie est bien maitrisé, le guitariste propose quelque chose d’intéressant en matière de solo. Un morceau « easy-listenng » comme on dit mais bien foutu.
Viens par la suite Headed South, morceau très efficace avec quelques mini-breaks, un rythme très Thrash, un chant digne des précédents opus, un solo superbement exécuté qui relève le niveau de ce disque, Serpent Noose s’enchaine avec un tempo plus lent, plus lourd mais ne m’embarque pas plus que ça mis à part encore un solo très heavy et mélodique qui donne un petit coup de fouet à la chanson. Le chant mollasson de Peters gâche et c’est dommage.
Et là, dieu merci, un vrai morceau me percute les oreilles après ces 7 premiers titres et s’appelle Ouroboros Rising. Riff catchy et percutant, une rythmique basse/batterie saccadée qui donne envie de mosher un peu, Peters donne tout ce qu’il a et son chant est mille fois plus agréable sur ce genre de titre. Une certaine pression monte en plein milieu de la chanson pour exploser sur une sorte de mosh-part façon marteau-piqueur saupoudré d’un petit solo simple mais efficace. Un titre qui va faire des ravages en concert, c’est certain.
Skeleton Vanguard est un titre digne de Venom & Tears avec ce chant écorché de Peters et une structure rythmique qui rappelle beaucoup Pantera.
Pyre & Procession et Black Vatican propose une mélange entre le coté Hardcore de Vandetta et le coté Metal de Venom & Tears, les cris hargneux de Dave Peters me redonne le sourire, les solos sont toujours aussi bien foutu, le rythme simple et carré. 2 très bons morceaux qui me disent qu’au fond, cet album n’est pas si décevant que ça.
Burial At Sea termine l’album sur un morceau très Metalcore. Une sorte de Killswitch Engage *bis* avec des air de My Curse très frappant, les mêmes soli Heavy, le même type de chant (où Dave Peters se débrouille plutôt bien, il faut l‘avouer), la même dualité entre les guitares et la batterie et la même fin. Malheureusement, j’aime pas le dire car c’est un groupe que j’aime particulièrement, mais en matière de pompage-copier/coller, Throwdown déçoit beaucoup pour terminer cet album.

Deathless n’est pas un mauvais album mais n’est pas un bon album non plus. Le virage mélodique empreinté par le groupe est mal maitrisé malgré la qualité de la production signé Mudrock, co-produit par Dave Peters et mixé par Zeuss (c’est dire la qualité !). Dave Peters est un hurleur né et malgré l'envie de bien chanter, il est bien loin de la palette vocale de Phil Anselmo. Mais heureusement, des titres comme Ouroboros Rising, Pyre & Procession et This Continuum prouvent que cet album possède son lot de violence et de puissance. A noter l’artwork très soigné et l’univers sur la mort développé par le groupe. En bref, un album à la fois bon mais aussi décevant pour les puristes.

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