zonemetal > chroniques > DevilDriver > Pray For Villains

Pray For Villains | chronique

acheter cet album

album  : Pray For Villains
groupe : DevilDriver
sortie   : 2009

+ chronique DevilDriver

01- Pray For Villains
02- Pure Sincerity
03- Fate Stepped In
04- Back With A Vengeance
05- I've Been Sober
06- Resurrection Blvd.
07- Forgiveness Is A Six Gun
08- Waiting For November
09- It's In The Cards
10- Another Night In London
11- Bitter Pill
12- Teach Me To Whisper
13- I See Belief
14- Self-Affliction [bonus]
15- Dust Be The Destiny [bonus]
16- Damning The Heavens [bonus]
17- Wasted Years [bonus]

Parfait exutoire  par  PoC

DevilDriver fait partie de ces groupes qui à chaque album monte en puissance. Du haut de leur quatre opus, les californiens n'ont jamais déçu : de l'éponyme aux réminiscences Neo - difficile transition avec Coal Chamber - à The Last Kind Words en passant par l'énorme claque The Fury Of Our Maker's Hand, le groupe a toujours sonné juste et sincère. Inutile donc de faire durer le suspense : Pray For Villains n'échappe pas à la règle, et ce pour notre plus grand plaisir !

Car DevilDriver signe certainement ici son album le plus "mature" ou tout du moins le plus abouti. Les 13 morceaux sont superbement ficelés, on sent le combo rôdé et efficace dans ses compositions. Le son est comme à son habitude puissant, imposant et incroyablement pêchu. Ça tabasse sec mais le groupe poursuit le virage amorcé sur The Last Kind Words en intégrant des touches de solos de plus en plus régulièrement.
Je n'irai pas jusqu'à dire que DevilDriver a pris des risques sur ce disque mais tout en restant fidèle à ce qu'il est, le quintet a su encore une fois apporter de la valeur ajoutée à sa musique.
Aux classiques riffs de guitares distordues qui t'arrachent un tympan et te scotchent au mur, se mêlent ainsi des solos plus ou moins bien sentis mais toujours au service de la composition (pas de branlette pour ces gens là). Cette petite touche de finesse dans ce monde de brutes fait son effet et même si on ne crie pas au génie, ça fait toujours plaisir d'entendre autre chose qu'une avalanche de barrés sans fin...
Mais que les fans de la première heure se rassurent, les fondamentaux du combo sont toujours là : ça poutre comme jamais ! La batterie tabasse tout du long et pilonne nos crânes de sa double pédale frénétique. DevilDriver joue toujours à 200 à l'heure et il est bien difficile de reprendre son souffle. Bref, on ne ressort pas cérébralement indemne d'une écoute cul sec de Pray For Villains... Car si la formation tâte maintenant du solo, elle n'en est pas encore aux morceaux clean voire acoustiques ! La densité du disque est donc assez balaise...

Mais la grande force de Pray For Villains réside à mon avis dans sa dualité. DevilDriver parvient en effet à créer de véritables "tubes démentiels" dans un univers totalement brutal assez peu accessible. Je pense notamment à Back With A Vengeance et son solo bien senti, à Another Night In London et son pré-refrain arrogant, presque en réponse à Buck Owens (« It takes people like you to make people like me. It takes people like me to make people like you... ») ou encore à l'impressionnante Forginess Is A Six Gun.
C'est aussi ça la Dez Fafara's touch : l'art de donner une dimension au bourrin, une sorte de relief, de seconde lecture qui crée tout le charme de DevilDriver. Car une chose est sûre, le frontman est clairement au centre de chaque compo : sa présence, sa voix démoniaque et son charisme transpirent sur tout l'album.
Seule la basse reste un peu en retrait car difficile à cerner tant l'instrumentale est puissante - portée d'ailleurs par une production de qualité (merci Logan Mader) -.

DevilDriver signe donc un bien bel opus dans la lignée de ces trois prédécesseurs. Sans remettre en cause son style enflammé, le combo continue sa monté en puissance et explore de nouveaux horizons prometteurs en joignant à ces riffs féroces, des solos sporadiques.
Rapide, puissant et toujours aussi dément, Pray For Villains sonne comme un bon exutoire à ajouter à sa discographie.

+ r�agir [ 7 commentaires ]