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Cowboys From Hell | chronique

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chronique Cowboys From Hell

album  : Cowboys From Hell
groupe : Pantera
sortie   : 1990

+ chronique Pantera
01- Cowboys From Hell
02- Primal Concrete Sledge
03- Psycho Holiday
04- Heresy
05- Cemetery Gates
06- Domination
07- Shattered
08- Clash With Reality
09- Medicine Man
10- Message In Blood
11- The Sleep
12- The Art Of Shredding


So now, this is the art !  par  Uldor

En juillet 1990 - c'est à dire il y a tout juste 20 ans - explosait la bombe Pantera avec Cowboys From Hell - généralement considéré comme étant le premier effort du groupe (en réalité le cinquième. Même si il est parfois frustrant de l'apprendre, il faut savoir qu'avant l'arrivée de Phil Anselmo, le groupe officiait dans le glam metal). Anniversaire pour le moins incontournable, une édition spéciale de l'album sort pour l'occasion, avec les bonus et les produits dérivés qui vont bien.

Après l'explosion du Thrash Metal en 1986 avec Slayer et Metallica, le groupe décide de s'orienter vers quelque chose de résolument plus agressif. Vinnie Paul à l'époque aurait d'ailleurs déclaré : « Ces vêtements magiques ne jouent pas la musique. C'est nous qui la jouons. Laissons-les et portons des choses confortables : jeans, t-shirt, et voyons où ils nous mènent. »

Terence Lee - le premier chanteur - n'est plus à sa place et quitte le navire. Un certain Phil Anselmo débarques peu après... Dimebag Darrell est à l'époque sollicité pour devenir le nouveau guitariste de Megadeth, mais, passionné par la nouvelle mouture de son groupe, il refuse. Après l'album transitoire et bien-nommé Power Metal les texans accouchent de Cowboys From Hell.

Difficile d'imaginer ces types jouer de l'Hair Metal en écoutant l'intro du titre éponyme...

Le son du légendaire Dimebag Darrell est colossale, mythique. Sorte de Van Halen endiablé et gonflé aux amphétes, le regretté guitariste affuble la totalité des chansons avec des solos biens sentis et impossibles. Toute la musique du groupe repose essentiellement sur ses épaules et sur son "riffing" étonnamment moderne pour l'époque, qui sera d'ailleurs repris par à peu près tous les groupes de gros metal quelques années plus tard (Machine Head...)

Phil Anselmo - même s'il n'a pas encore la voix qu'on lui connaîtra plus tard et qu'on note avec amusement ses montées dans les aigües typiquement heavy (il insiste d'ailleurs encore aujourd'hui sur le fait que ce n'est que sur Vulgar Display Of Power, l'album suivant, que le groupe trouvera réellement son style) - marque déjà la musique de son timbre reconnaissable entre mille.

Vinnie Paul impose l'album comme celui qui restera probablement le plus rapide de toute la discographie du groupe avec des grooves imparables, voire carrément transcendants (l'incroyable pattern de Primal Concrete Sledge !), qui eux aussi seront maintes fois copiés, appuyé par le son plutôt incroyable de Rex Brown qui vient alourdir encore un peu plus le tout.

Les metal hits sont là, et il y en a à la pelle. Parmi eux, de nombreux titres que le groupe interprétera en live jusqu'à son split en 2003 : Cowboys From Hell bien sûr, mais également la très jolie power-ballade Cemetary Gates - qui inaugure alors cette tradition renouvelée sur tous les albums suivants - où Dimebag fait tout simplement des merveilles (écoutez ou réécoutez ce solo et ce final d'anthologie !). Domination et son final dantesque. Mais aussi Primal Concrete Sledge, la très thrashy Heresy, la plus contrastée The Sleep et l'hymne total qu'est The Art Of Shredding.

S'ensuit une tournée avec Exodus et Suicidal Tendencies, puis le mythique concert aux Monsters Of Rock de Moscou en 1991 pour la chute de l'union soviétique.

La suite, vous la connaissez... la fin aussi.

Dès lors et tout au long des années 90, Pantera restera l'étendard le plus flamboyant du heavy metal, survivant aux vagues du Grunge et du Neo, là où la plupart des grands groupes des années 80 ne tenaient pas le choc. Ils crieront pendant plus de dix ans à grand renforts de lives atomiques que non, le metal n'est pas mort, qu'il est une musique vivante qui déplace les gens et les passionnent...

Il est probable qu'on n'assistera plus jamais à ça...

Enjoy!
(enfin, non, normalement c'est déjà fait...)

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