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Dopethrone | chronique

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album  : Dopethrone
groupe : Electric Wizard
sortie   : 2000

+ chronique Electric Wizard

01- Vinum Sabbathi
02- Funeralopolis
03- Weird Tales (Electric Frost/Golgotha/Altar Of Melektaus)
04- Barbarian
05- I, The Witchfinder
06- The Hills Have Eyes
07- We Hate You
08- Dopethrone
09- Mind Transferral

BLEUARGH  par  Sirius

Toi, ami chevelu tout de noir vêtu. Le beau temps revient, tu le sais, c’est inéluctable. En attendant de pouvoir t’exiler en Norvège, tu vas encore passer l’été à transpirer par tous les pores à cause de ce foutu soleil, Bon, au moins, ça s’accorde avec tes cheveux qui n’ont pas dû être souillés par du shampooing depuis quelques années maintenant. Mais du coup aucune de ces gonzesses à moitié dénudées ne voudra de toi. Et ça te fait chier, bien sûr, parce que tu voudrais voir ce que ça fait de baiser en écoutant Carcass. Mais ! Ecoute ! Une curieuse mélopée parvient à mes oreilles : « C’est bientôt l’été, allons doomeeeeeeeeeer ». Oui, quelle riche idée ! Tu es désespéré et tu hais les gens ? Oui, évidemment… Mais en même temps, avec la chaleur, écouter du brutal death, c’est trop crevant. Tu as de la chance : Eletric Wizard existe. Dopethrone, son 3ème disque, est ce qui te permettra, grâce à sa musique et ses paroles nihilistes et lovecraftiennes, d’headbanguer au ralenti, de détester les gens qui t’entourent, de te faire détester par ces derniers à cause de ses morceaux trop longs, d’un chanteur qu’on imagine plus avec un seringue dans le bras que derrière un micro, d’une musique à la lenteur débilisante et d’un son ultra gra(nuleux)s. Oui, voilà un groupe taillé sur mesure pour un misanthrope tel que toi, naviguant entre la pesanteur grotesque et étouffante et la haine violente et primitive, en passant par un certain psychédélisme ambiant et même quelques accès de tristesse bien bluesy, histoire de faire ressortir la pluralité d’émotions qui vous animent, toi et le groupe. Dopethrone, c’est le disque parfait pour rester vautré comme une grosse merde, se bourrer la gueule ou shooter les passants, et pourquoi pas les trois à la fois. « You think you’re civilized, but you will never understand ».


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