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Odinist | chronique
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01- An Element Of Flesh
02- The Sounds Of The Universe
03- Odinist
04- A Few Shreds Of Thoughs
05- Ellipsis
06- Mystic Absolu
07- The Cycle Of The Cycles
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Morne, personnel, déshumanisé par Sirius
Et à chaque album, la même question revient, soulignant l’identité d’une entité : Blut Aus Nord est-il bien de ce monde ? L’écoute d’Odinist ne fait que renforcer nos convictions : non.
Car comment peut-on en arriver à composer une musique si dénuée d’humanité, si éthérée, si malsaine, froide et distante ? Certainement pas en ayant les deux pieds sur terre.
Alors que MoRT semblait annoncer une nouvelle ère pour Blut Aus Nord, Odinist, étonnamment, tente de retrouver le feeling avec lequel avait été engendré le terrifiant The Work Which Transforms God. Pour autant, le « groupe » (qui préfère parler d’entité), ne fait pas une stricte marche arrière. Alors que l’opus suscité atteignait des pointes de vitesse vertigineuses (l’implacable « Axis ») et laissait parfois la lumière filtrer (« Our blessed frozen cells », « Procession of the dead clowns »), Odinist semble avoir tirer des leçons de son prédecesseur ; à savoir que la musique est bien plus laide qu’agressive. Soyons clairs, à l’inverse de cet album : il n’est pas pour les excités. Oui, la boîte à rythmes se permet de simuler une double-pédale effrénée. Pour autant, la musique n’en devient pas puissante et rapide, ce pour une simple raison : les « riffs » de guitare. Pourquoi ces guillemets ? Parce qu’ils semblent tellement lointains, éthérés, qu’ils en deviennent en apparence inoffensifs, tels des spectres. Mais ils sont vicieux : ils finissent par s’insinuer au plus profond de votre être, ils vous hantent, et vous ne pouvez finalement plus vous en débarrasser ; on ne s’y attache pas car ils ne sont pas physiques, ils sont de plus laids… ce sont eux qui s’attachent à vous. Alors on essaye tant bien que mal de s’adapter à la boîte à rythmes… qui se révèle aussi sournoise que les guitares, en ce qu’elle multiplie les breaks, les contre-temps, les détours… Il devient alors impossible de s’habituer. Et si vous pensiez que le chant vous permettrait de ne pas totalement sombrer, vous vous êtes lourdement trompés… Ce n’est même plus du chant, c’est un simple râle, un râle continu, monotone, ou alors un chuchotement… Non un râle… Un chucho… ? On ne sait finalement pas bien ce qu’il est, ce qu’il fait, tant il est lui aussi dépourvu d’humanité, il en devient difficile de le décrire… Il n’est en tout cas pas plus là pour vous rassurer que pour vous sauver…
Odinist est finalement une sorte de synthèse des travaux passés de Blut Aus Nord, avec tout ce que cela comporte d’inhumanité, de riffs morbides et immatériels, de ruptures abruptes… mais comme à chaque fois, on en vient à les apprécier, et à être fasciné d’une part par la personnalité du groupe et de son nouvel opus, mais également, et avant tout, par son talent indéniable.
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Et à chaque album, la même question revient, soulignant l’identité d’une entité : Blut Aus Nord est-il bien de ce monde ? L’écoute d’Odinist ne fait que renforcer nos convictions : non.
Car comment peut-on en arriver à composer une musique si dénuée d’humanité, si éthérée, si malsaine, froide et distante ? Certainement pas en ayant les deux pieds sur terre.
Alors que MoRT semblait annoncer une nouvelle ère pour Blut Aus Nord, Odinist, étonnamment, tente de retrouver le feeling avec lequel avait été engendré le terrifiant The Work Which Transforms God. Pour autant, le « groupe » (qui préfère parler d’entité), ne fait pas une stricte marche arrière. Alors que l’opus suscité atteignait des pointes de vitesse vertigineuses (l’implacable « Axis ») et laissait parfois la lumière filtrer (« Our blessed frozen cells », « Procession of the dead clowns »), Odinist semble avoir tirer des leçons de son prédecesseur ; à savoir que la musique est bien plus laide qu’agressive. Soyons clairs, à l’inverse de cet album : il n’est pas pour les excités. Oui, la boîte à rythmes se permet de simuler une double-pédale effrénée. Pour autant, la musique n’en devient pas puissante et rapide, ce pour une simple raison : les « riffs » de guitare. Pourquoi ces guillemets ? Parce qu’ils semblent tellement lointains, éthérés, qu’ils en deviennent en apparence inoffensifs, tels des spectres. Mais ils sont vicieux : ils finissent par s’insinuer au plus profond de votre être, ils vous hantent, et vous ne pouvez finalement plus vous en débarrasser ; on ne s’y attache pas car ils ne sont pas physiques, ils sont de plus laids… ce sont eux qui s’attachent à vous. Alors on essaye tant bien que mal de s’adapter à la boîte à rythmes… qui se révèle aussi sournoise que les guitares, en ce qu’elle multiplie les breaks, les contre-temps, les détours… Il devient alors impossible de s’habituer. Et si vous pensiez que le chant vous permettrait de ne pas totalement sombrer, vous vous êtes lourdement trompés… Ce n’est même plus du chant, c’est un simple râle, un râle continu, monotone, ou alors un chuchotement… Non un râle… Un chucho… ? On ne sait finalement pas bien ce qu’il est, ce qu’il fait, tant il est lui aussi dépourvu d’humanité, il en devient difficile de le décrire… Il n’est en tout cas pas plus là pour vous rassurer que pour vous sauver…
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