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Led Zeppelin IV | chronique
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01- Black Dog
02- Rock And Roll
03- The Battle of Evermore
04- Stairway To Heaven
05- Misty Mountain Hop
06- Four Sticks
07- Going To California
08- When The Levee Breaks
02- Rock And Roll
03- The Battle of Evermore
04- Stairway To Heaven
05- Misty Mountain Hop
06- Four Sticks
07- Going To California
08- When The Levee Breaks
Lord of The Rock par Doc
Led Zeppelin IV, exercice difficile, donc chronique fleuve à l’ancienne.
Qui n’a jamais écouté ce disque ? Depuis 1971 jusqu’à aujourd’hui, et pour longtemps encore, c’est le passage obligé pour toute personne qui s’intéresse de près ou de loin au rock.
D’abord Stairway To Heaven bien sûr. C’est une des plus musiques les plus mythiques du XXe siècle, les personnes qui ne l’ont jamais entendue au moins une fois sont des moines bouddhistes avec une tendance ermite sourd. On estime que si on mettait bout à bout chaque fois que les huit minutes de Stairway To Heaven ont été diffusées sur les radios américaines, on arriverait à un total de 50 ans de suite ! Et seulement aux Etats-Unis. Et la musique n’a pas 40 ans !
Elle est en deux parties, la première acoustique, la seconde électrique avec le solo légendaire de Jimmy Page. C’est le morceau qui a rendu célèbre Led Zeppelin dans le monde entier, qui les a rendus plus populaires que les Beatles et les Rolling Stones. Tout un mythe entoure cette musique. C’est Jimmy Page qui a composé la première ébauche, puis John Paul Jones l’a un peu arrangé. Evidemment ce n’est pas né ex nihilo, on parle beaucoup de l’influence de Randy California du groupe Spirit. Bref, Page et Jones ont alors présenté le morceau instrumental à Robert Plant, qui, selon la légende, aurait écrit les paroles dans un état de transe, sous la dictée d’un ange. Et cela ne s’arrête pas là, des dizaines de groupes religieux ont prétendu qu’il y avait des messages subliminaux dedans. Les paroles sont peu compréhensibles, cela parle très globalement d’une femme qui achète un escalier pour le paradis (« she’s buying a stairway to heaven ») et d’un homme en qui on sème le doute (« it makes me wonder »). C’est assez confus ! Plant a toujours refusé d’expliquer le sens, se bornant à dire que les paroles sont optimistes. On peut y noter pas mal de références à Tolkien tout de même.
Tout ça a contribué à forger un espèce de mythe autour de l’album, Page a été accusé d’occultisme etc. Il est vrai qu’il y a de larges moments psychédéliques. Led Zeppelin IV est aussi appelé « The Runes Album » ou « The Four Symbols ». C’est vrai que le disque a un petit côté « bienvenu dans un autre monde », un peu comme si c’était une quête initiatique, comme s’il y avait un sens caché derrière tout ça.
En tout cas Stairway To Heaven fait partie, pour moi en tout cas, des rares morceaux dont je ne me lasse jamais avec Riders on the Storm des Doors ou Comfortably Numb des Floyd. La musique a un côté intemporel, contrairement au reste de l’album on n’a pas spécialement l’impression qu’elle date de 1971, bien au contraire. Chaque génération la trouve étonnamment contemporaine.
Enfin pour finir sur ce morceau, je dirais que c’est clairement du rock progressif, d’une part du fait de la complexité : batterie à contre temps etc ; mais aussi et surtout au travers du suspense de cette musique qui s’énerve, se calme, s’élève, redescend… L’extrême créativité de Led Zeppelin fait qu’on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre (avant de connaître le morceau par cœur). Le morceau, tout dans la surprise, retourne constamment les attentes de l’auditeur : en écoutant l’intro qui peut se douter qu’il va y avoir une fin aussi énervée ? Et en écoutant cette fin violente, on pourrait s’attendre à une fin dans un chaos instrumental (comme la fin d’Helter Skelter des Beatles ou de Child in Time de Deep Purple) alors que non on assiste à une fin extrêmement calme, avec le refrain chanté a cappella par Plant qui laisse les choses en suspend.
L’autre musique mondialement connue c’est évidemment Rock and Roll, et à juste titre, parce qu’à mon avis c’est un des plus grand rock qu’on ait jamais fait. Le jeu de Jimmy Page est inimitable, la musique est construite sur des accords de blues tout ce qu’il y a de plus basique et pourtant cela sonne incroyablement bien. Comme l’indique le titre, le morceau est basé sur la progression la plus populaire du rock, le 12-bar blues en la. C’est terriblement simple et terriblement efficace. La batterie de John Bonham et la basse de John Paul Jones jouent aussi un grand rôle dans ce succès. Quant au chant de Robert Plant… C’est un instrument. C’est un chant rock. Qui ne connaît pas ces « it’s been a long time, been a long time, been a long time » ou « carry me back, carry me back, carry me back » ? C’est vraiment le sommet du rock. C’est entêtant, c’est enivrant, c’est parfait. Quant au son, on retrouve avec plaisir cette saturation sale tellement typique du début de la fin des 60’s.
Le piano à la fin est joué par Ian Stewart, claviériste des Rolling Stones
Quant au sens des paroles ou du titre il est double : le chant parle de la solitude d’un homme qui veut retourner dans les bras de sa chérie. « it’s been a long time since I rock ‘n’ rolled » est un jeu de mots parce « to rock ‘n’ roll » en jargon de bluesman ça veut tout simplement dire baiser.
On reste dans le même genre avec Black Dog, de la musique typiquement Led Zeppelinienne. Très connu, le morceau est mené par la voix de Robert Plant suivie par les instruments. Plant montre ici une voix suraiguë, vraiment superbe, qu’il n’aura plus jamais après (il n’y a qu’à écouter House of the Holy, l’album suivant, pour s’en convaincre). Black Dog me fait penser à ce genre de morceaux type The Ocean, dont on ne sait pas ce que c’est au juste, ni vraiment du rock, ni encore tout à fait du hard rock. Le titre fait apparemment référence à un chien noir qui traînait souvent devant le studio où l’album a été enregistré (Headley Grange) mais les lyrics ne parlent pas du tout de ça alors…
Toujours du gros rock sur Misty Mountain Hop : le morceau est basé sur un bon riff qui tourne pendant toute la musique. Cela sonne très Beatles : gaîté dans l’ensemble, chant collectif, pas trop agressif, facture classique couplet/refrain etc. Bref on aime ou n’aime pas, moi j’adore autant que le reste. Le piano est ici assuré, très bien au passage, par Jones. Le clavier jouant les mêmes accords que la guitare (la – sol – mi), les deux surplombés par une batterie survitaminée, ce rock a une réelle force. Tandis que par-dessus, le chant se fait plus planant, plus marijuana smoker. Comme Rock and Roll c’est tellement simple, mais tellement efficace ! Les paroles racontent la rencontre d’un mec qui plane après avoir fumé un joint, avec la police. Un sujet clairement américain, à l’époque des hippies, extrait des paroles : « Crowds of people sittin' on the grass with flowers in their hair » (une foule de gens assis dans l’herbe avec des fleurs dans leur cheveux). Quant au titre il est lui aussi dérivé des livres de Tolkien (la montagne brumeuse).
Dernier morceau énervé du disque, Four Sticks, dont on parle très peu alors que c’est un morceau très loin d’être désagréable. La voix de Plant est méconnaissable tellement elle monte haut. La musique elle-même est très orientale, tout en restant rock. La batterie est assez imposante (d’ailleurs le titre renvoie aux quatre baguettes qu’utilise Bonham). Dans l’ensemble la musique est bien space, les paroles tordues, assez psychédélique quoi.
Puis l’album contient trois morceaux calmes : The Battle of Evermore, Going To California et When The Levee Breaks. Ce dernier est une reprise d’un blues de Kansas Joe McCoy et de sa femme, Memphis Minnie (le morceau date des années 20). When The Levee Breaks est un standard, il a aussi été repris par John Campbell, Bob Dylan, A Perfect Circle et beaucoup d’autres. Dans la version de Led Zeppelin, Plant s’essaye à l’harmonica. C’est loin d’être une bête reprise, ils ont ajouté beaucoup de passage, harmonisé l’ensemble, rajouté des paroles… on sent leur patte sur le morceau. Et comme toutes les reprises de blues de Led Zeppelin, c’est une grande réussite.
The Battle of Evermore a un accent beaucoup plus folk. Les paroles et l’ambiance sont directement tirées du dernier tome du Lord of the Rings de Tolkien. Plant se réfère à la bataille de Pelennor et a écrit un texte vraiment superbe que je vous recommande de lire. Ca ajouté à la musique vraiment particulière, on obtient un morceau formidable.
Enfin, Going To California, très folk, presque country. Le morceau parle de la Californie, terre du rêve américain par excellence, de façon lyrique et romantique. La musique est mélancolique, assez émouvante. C’est très doux, pas forcément apaisé, mais très beau.
Voilà j’achève ici la chronique de ce disque grandiose qui a marqué tant de musiciens de tous les styles, et plus largement tant d’auditeurs. Le vinyle continue à passer en boucle dans ma platine.
Dans le cas où vous ne l’avez jamais écouté en entier, je me permets de vous ordonner de le faire. C’est un des disques les plus importants du siècle passé.
J'ai l'impression d'avoir dit à peine la moitié de tout ce qu'on peut dire sur cet album, mais enfin il y a volontairement dedans une part de mystère insondable.
+ r�agir [ 4 commentaires ]
Led Zeppelin IV, exercice difficile, donc chronique fleuve à l’ancienne.
Qui n’a jamais écouté ce disque ? Depuis 1971 jusqu’à aujourd’hui, et pour longtemps encore, c’est le passage obligé pour toute personne qui s’intéresse de près ou de loin au rock.
D’abord Stairway To Heaven bien sûr. C’est une des plus musiques les plus mythiques du XXe siècle, les personnes qui ne l’ont jamais entendue au moins une fois sont des moines bouddhistes avec une tendance ermite sourd. On estime que si on mettait bout à bout chaque fois que les huit minutes de Stairway To Heaven ont été diffusées sur les radios américaines, on arriverait à un total de 50 ans de suite ! Et seulement aux Etats-Unis. Et la musique n’a pas 40 ans !
Elle est en deux parties, la première acoustique, la seconde électrique avec le solo légendaire de Jimmy Page. C’est le morceau qui a rendu célèbre Led Zeppelin dans le monde entier, qui les a rendus plus populaires que les Beatles et les Rolling Stones. Tout un mythe entoure cette musique. C’est Jimmy Page qui a composé la première ébauche, puis John Paul Jones l’a un peu arrangé. Evidemment ce n’est pas né ex nihilo, on parle beaucoup de l’influence de Randy California du groupe Spirit. Bref, Page et Jones ont alors présenté le morceau instrumental à Robert Plant, qui, selon la légende, aurait écrit les paroles dans un état de transe, sous la dictée d’un ange. Et cela ne s’arrête pas là, des dizaines de groupes religieux ont prétendu qu’il y avait des messages subliminaux dedans. Les paroles sont peu compréhensibles, cela parle très globalement d’une femme qui achète un escalier pour le paradis (« she’s buying a stairway to heaven ») et d’un homme en qui on sème le doute (« it makes me wonder »). C’est assez confus ! Plant a toujours refusé d’expliquer le sens, se bornant à dire que les paroles sont optimistes. On peut y noter pas mal de références à Tolkien tout de même.
Tout ça a contribué à forger un espèce de mythe autour de l’album, Page a été accusé d’occultisme etc. Il est vrai qu’il y a de larges moments psychédéliques. Led Zeppelin IV est aussi appelé « The Runes Album » ou « The Four Symbols ». C’est vrai que le disque a un petit côté « bienvenu dans un autre monde », un peu comme si c’était une quête initiatique, comme s’il y avait un sens caché derrière tout ça.
En tout cas Stairway To Heaven fait partie, pour moi en tout cas, des rares morceaux dont je ne me lasse jamais avec Riders on the Storm des Doors ou Comfortably Numb des Floyd. La musique a un côté intemporel, contrairement au reste de l’album on n’a pas spécialement l’impression qu’elle date de 1971, bien au contraire. Chaque génération la trouve étonnamment contemporaine.
Enfin pour finir sur ce morceau, je dirais que c’est clairement du rock progressif, d’une part du fait de la complexité : batterie à contre temps etc ; mais aussi et surtout au travers du suspense de cette musique qui s’énerve, se calme, s’élève, redescend… L’extrême créativité de Led Zeppelin fait qu’on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre (avant de connaître le morceau par cœur). Le morceau, tout dans la surprise, retourne constamment les attentes de l’auditeur : en écoutant l’intro qui peut se douter qu’il va y avoir une fin aussi énervée ? Et en écoutant cette fin violente, on pourrait s’attendre à une fin dans un chaos instrumental (comme la fin d’Helter Skelter des Beatles ou de Child in Time de Deep Purple) alors que non on assiste à une fin extrêmement calme, avec le refrain chanté a cappella par Plant qui laisse les choses en suspend.
L’autre musique mondialement connue c’est évidemment Rock and Roll, et à juste titre, parce qu’à mon avis c’est un des plus grand rock qu’on ait jamais fait. Le jeu de Jimmy Page est inimitable, la musique est construite sur des accords de blues tout ce qu’il y a de plus basique et pourtant cela sonne incroyablement bien. Comme l’indique le titre, le morceau est basé sur la progression la plus populaire du rock, le 12-bar blues en la. C’est terriblement simple et terriblement efficace. La batterie de John Bonham et la basse de John Paul Jones jouent aussi un grand rôle dans ce succès. Quant au chant de Robert Plant… C’est un instrument. C’est un chant rock. Qui ne connaît pas ces « it’s been a long time, been a long time, been a long time » ou « carry me back, carry me back, carry me back » ? C’est vraiment le sommet du rock. C’est entêtant, c’est enivrant, c’est parfait. Quant au son, on retrouve avec plaisir cette saturation sale tellement typique du début de la fin des 60’s.
Le piano à la fin est joué par Ian Stewart, claviériste des Rolling Stones
Quant au sens des paroles ou du titre il est double : le chant parle de la solitude d’un homme qui veut retourner dans les bras de sa chérie. « it’s been a long time since I rock ‘n’ rolled » est un jeu de mots parce « to rock ‘n’ roll » en jargon de bluesman ça veut tout simplement dire baiser.
On reste dans le même genre avec Black Dog, de la musique typiquement Led Zeppelinienne. Très connu, le morceau est mené par la voix de Robert Plant suivie par les instruments. Plant montre ici une voix suraiguë, vraiment superbe, qu’il n’aura plus jamais après (il n’y a qu’à écouter House of the Holy, l’album suivant, pour s’en convaincre). Black Dog me fait penser à ce genre de morceaux type The Ocean, dont on ne sait pas ce que c’est au juste, ni vraiment du rock, ni encore tout à fait du hard rock. Le titre fait apparemment référence à un chien noir qui traînait souvent devant le studio où l’album a été enregistré (Headley Grange) mais les lyrics ne parlent pas du tout de ça alors…
Toujours du gros rock sur Misty Mountain Hop : le morceau est basé sur un bon riff qui tourne pendant toute la musique. Cela sonne très Beatles : gaîté dans l’ensemble, chant collectif, pas trop agressif, facture classique couplet/refrain etc. Bref on aime ou n’aime pas, moi j’adore autant que le reste. Le piano est ici assuré, très bien au passage, par Jones. Le clavier jouant les mêmes accords que la guitare (la – sol – mi), les deux surplombés par une batterie survitaminée, ce rock a une réelle force. Tandis que par-dessus, le chant se fait plus planant, plus marijuana smoker. Comme Rock and Roll c’est tellement simple, mais tellement efficace ! Les paroles racontent la rencontre d’un mec qui plane après avoir fumé un joint, avec la police. Un sujet clairement américain, à l’époque des hippies, extrait des paroles : « Crowds of people sittin' on the grass with flowers in their hair » (une foule de gens assis dans l’herbe avec des fleurs dans leur cheveux). Quant au titre il est lui aussi dérivé des livres de Tolkien (la montagne brumeuse).
Dernier morceau énervé du disque, Four Sticks, dont on parle très peu alors que c’est un morceau très loin d’être désagréable. La voix de Plant est méconnaissable tellement elle monte haut. La musique elle-même est très orientale, tout en restant rock. La batterie est assez imposante (d’ailleurs le titre renvoie aux quatre baguettes qu’utilise Bonham). Dans l’ensemble la musique est bien space, les paroles tordues, assez psychédélique quoi.
Puis l’album contient trois morceaux calmes : The Battle of Evermore, Going To California et When The Levee Breaks. Ce dernier est une reprise d’un blues de Kansas Joe McCoy et de sa femme, Memphis Minnie (le morceau date des années 20). When The Levee Breaks est un standard, il a aussi été repris par John Campbell, Bob Dylan, A Perfect Circle et beaucoup d’autres. Dans la version de Led Zeppelin, Plant s’essaye à l’harmonica. C’est loin d’être une bête reprise, ils ont ajouté beaucoup de passage, harmonisé l’ensemble, rajouté des paroles… on sent leur patte sur le morceau. Et comme toutes les reprises de blues de Led Zeppelin, c’est une grande réussite.
The Battle of Evermore a un accent beaucoup plus folk. Les paroles et l’ambiance sont directement tirées du dernier tome du Lord of the Rings de Tolkien. Plant se réfère à la bataille de Pelennor et a écrit un texte vraiment superbe que je vous recommande de lire. Ca ajouté à la musique vraiment particulière, on obtient un morceau formidable.
Enfin, Going To California, très folk, presque country. Le morceau parle de la Californie, terre du rêve américain par excellence, de façon lyrique et romantique. La musique est mélancolique, assez émouvante. C’est très doux, pas forcément apaisé, mais très beau.
Voilà j’achève ici la chronique de ce disque grandiose qui a marqué tant de musiciens de tous les styles, et plus largement tant d’auditeurs. Le vinyle continue à passer en boucle dans ma platine.
Dans le cas où vous ne l’avez jamais écouté en entier, je me permets de vous ordonner de le faire. C’est un des disques les plus importants du siècle passé.
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