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None So Vile | chronique

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album  : None So Vile
groupe : Cryptopsy
sortie   : 1996

+ chronique Cryptopsy

01- Crown Of Horns
02- Slit Your Guts
03- Graves Of The Fathers
04- Dead And Dripping
05- Benedictine Convulsions
06- Phobophile
07- Lichmistress
08- Orgiastic Disembowelment

Brutal, technique, bovin  par  Sirius

Le Canada, ce n'est pas que le pays des caribous et du sirop d'érable. Depuis quelques années, c'est également un vivier à combos de brutal-death technique, tous pleins de groupes adeptes de la branlette de manche et du blast (Martyr, Gorguts, Neuraxis…). Et au sein de cette "scène", le plus connu est certainement Cryptopsy dont la reconnaissance a grimpé en flèche à la sortie de ce None So Vile.
La raison ? Ce disque tue.
Il y a des soirs, quand on rentre du boulot, on en ras-le-bol. Qu'à cela ne tienne, ce disque vous permettra de vous passer les nerfs. Malgré une durée assez rachitique (32mn), None So Vile se révèle terriblement intense car les pauses sont rares, mais également joyeusement débiles. Notamment du côté du "chant", Lord Worm expérimentant la technique communément dite du "porc en rut" : cris de tarés, grognements incompréhensibles, pour la finesse on repassera mais pour se défouler ça ira. Les riffs sont travaillés, complexes et techniques mais n'en oublient pas d'être brutaux et rentre-dedans, que ce soit du trémolo ou du corde par corde; quant aux soli, ils sont complètement débiles et idiots, et permettent également de faire une courte pause avant de se faire démolir à la mesure suivante. Parce qu'on ne peut pas dire que Flo Mounier soit un débutant. Aussi bien adepte du poum-tchak hystérique que de la double pédale soutenue en passant par les blasts de fous et le matraquage de cymbales, il dispose d'un niveau technique ahurissant qui fait que vous prendrez tout dans le bide sans avoir le temps de comprendre ce qu'il joue. Le tout étant royalement couronné par une basse stupide qui ressort parfois du mix et vient se mêler à cette masse musicale chaotique avant de s'en retourner booster le son, tout en étant toujours audible. None So Vile est donc un gros pavé, pas par sa durée mais par son intensité et sa brutalité primitive qui devraient combler tout bon amateur d'extrémisme technique et bovin. Alors vous aussi, n'ayez plus peur de dire "j'aime le veau".

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