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The Battle Of Los Angeles | chronique

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album  : The Battle Of Los Angeles
groupe : Rage Against The Machine
sortie   : 1999

+ chronique Rage Against The Machine

01- Testify
02- Guerilla Radio
03- Calm Like A Bomb
04- Mic Check
05- Sleep Now In The Fire
06- Born Of A broken Man
07- Born As Ghosts
08- Maria
09- Voice Of The Voiceless
10- New Millenium Homes
11- Ashes In The Fall
12- War Within A Breath

Maîtrise du style  par  Soutzeverc

Avant dernier album du défunt groupe de fusion, The Battle of Los Angeles parvient de nouveau à concilier brillement rap et guitare saturée, en nous servant une musique délicieuse, radicalement engagée et critique envers la société états-unienne.

Globalement très énervé, le disque ne nous laisse guère que le temps d’une chanson, Mic Check, pour respirer.
Pour le reste on est parfois plongé dans l’illusion pendant les couplets, le chanteur rap calmement, le bassiste cale tranquillement ses lignes sur le batteur, le guitariste reste bloqué sur une sonorité from the space, le morceau avance paisiblement…
Et là c’est un peu comme un Front kick retourné. Tu te prends le refrain en pleine face. Enfin c’est pas tout à fait pareil, parce qu'une fois fini, t’attends impatiemment le prochain, contrairement au coup de pompe.
Parce que en fait c’est un peu ça cet album, des couplets posés contrastant avec des refrains qui te foutent une violente envie d’aller pogoter avec tous les meubles de ta chambre.

Et parfois au détour d’une chanson, après un petit hurlement provocateur de Zack, Sieur Morello se permet de nous placer un petit solo, pas forcément hallucinant de technique et de rapidité, mais qui rentre impeccablement dans le morceau. Et surtout qui ne donne clairement pas dans le démonstratif. D’ailleurs que ce soit dans ses solos ou pas, il redouble sans cesse d’inventivité et de créativité pour nous offrir des sonorités uniques qui contribuent depuis toujours à la particularité du groupe.

Côté prod ne vous attendez pas à un truc qui respire l’underground et la cave moisie, c’est complètement clean.
D’ailleurs malgré une présence de la saturation plus importante, et hormis quelques rares exceptions comme Born Of A Broken Man, le groupe a franchement fait évoluer sa musique vers un truc plus clair et propre comparé à l’album précédant qui sonnait plus « dense » - certains iront même jusqu’à dire un peu brouillon.

Monument de la fusion, Rage Against The Machine nous propose encore une fois sa formule rap/rock si singulière, entre engagement politique et riff qui restent dans le crâne toute la journée.

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