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Lucky Striker 201 | chronique

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album  : Lucky Striker 201
groupe : Lucky Striker 201
sortie   : 2006

+ chronique Lucky Striker 201

01- Things Are So Good
02- Burnburnburn
03- Ocean Theology
04- Dawn
05- Insane
06- K
07- A Liquid Blue Quest
08- Papersnake
09- The Werewolf Metaphor
10- Tokyo Vitriol

Coup de coeur / Coup de maître  par  PoC

On dit souvent : "Méfiez-vous de votre première impression car c’est la bonne". Après avoir écouté le magistral album éponyme de Lucky Striker 201, cette phrase prend tout son sens.
De la première à la dernière écoute (si elle existe) on reste bluffé : comment ces p'tits gars n'ont-ils pas trouvé de maison de disque pour publier ce premier opus ?! Pourtant l'hésitation est quasi inéxistante à l'écoute de ces 10 pistes entièrement téléchargeables sur leur site officiel.
Premier titre, premiers riffs, le ton est donné. Lucky Striker 201 envoie une disto bien lourde et d'une pureté saisissante. Car qu'on s'le dise, si ces gars là ne se vendent pas à la Fnac du coin, ils n'ont pas pour autant lésigné sur une production clairement digne d'un groupe signé.
Things are so good, donc, ouvre les hostilités et fait figure de "single / tube de l'été" de l'opus. Alliant riffs addictifs, voix torturée / haletante, rythme d'enfer et refrain au poil, ce morceau est un sans faute. D'ailleurs on dénote une certaine "régularité qualitative" chez Lucky Striker 201. Aucun morceau ne tombe à l'eau ou ne fait flop.
Mais la grande force de ce disque réside - à mon humble goût - dans la création d'ambiances sombres, intenses et malsaines tout du long. Résolument indus, le groupe parvient à créer des atmosphères envahissantes et peu communes à base de jeux sur la voix mais surtout d'apports électro, un peu à la Manson. On rentre alors petit à petit dans le monde Lucky Striker 201, là où rien n'est laissé au hasard. La musique du groupe est en effet très travaillée; on sent rapidement la recherche d'une myriade de détails qui donne un sens à la composition.
Et en terme de composition, ces trois jeunes français en connaissent un rayon. LS201 explore tous les fronts, passant de la sagesse malsaine avec Insane au martelage presque grandiloquant dans BurnBurnBurn. Répliques de films japonais, beats électro, choeurs, son écorché old-school, synthé, rugissement déglingo, tout y passe pour notre plus grand plaisir, car une chose est sûre : on s'emmerde pas en écoutant cette galette.
Lucky Striker 201 frappe donc un grand coup avec ce premier album. Coup de coeur personnel, je ne serais trop vous le conseiller. Surtout qu'en téléchargement gratos, ça mange pas de pain. Mais dépéchez-vous tout de même, je vois mal comment se groupe pourait rester sans label bien longtemps !

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