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At The Heart Of Winter | chronique

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album  : At The Heart Of Winter
groupe : Immortal
sortie   : 1999

+ chronique Immortal

01- Withstand the fall of time
02- Solarfall
03- Tragedies blows at horizon
04- Where dark and light don't differ
05- At the heart of winter
06- Years of silent sorrow

L'album qui divise  par  Nico

Petite citation de la bio :
" En 1999 sort At The Heart Of Winter qui restera mitigé pour les fans de la première heure, le meilleur album pour les autres. "

Effectivement, pour les initiés, cet album déçoit au premier abord. Où est passée la violence qui faisait le succès de Battles In The North ? Les blasts incessants, les riffs destructeurs ? Les cris "gerbés" d'Abbath ? De plus, 6 titres pour un album, c'est peu. Donc c'est vrai, la première écoute ne donne pas envie d'aller plus loin.

Cependant, si on à le courage de réécouter cet album, on va vite se rendre compte de son potentiel. Tout d'abord, au niveau du son, il contient vraiment la marque de fabrique d'Immortal : ce son de disortion si particulier, ces harmoniques si spécifiques, cette caisse claire si puissante et surtout, ces arpèges acoustiques qui contrastent si bien avec la brutalité dominante (bien qu'atténuée dans cet album), sans oublier les quelques délicieux petits arpèges en disto. Autant d'attributs qui nous rappellent que malgré le changement c'est toujours du Immortal qu'on écoute et que l'on retrouvera dans l'excellent Sons Of Northern Darkness.

Ensuite, pour bien apprécier At The Heart Of Winter, il faut l'aborder sans préjugés et écouter les pistes en entier. On découvrira alors le vrai point fort de cet opus, des riffs vraiment chargés d'émotion, qui rappellent parfois le génie de Satyricon. Il faut savoir qu'ici Abbath ne chante que très peu, et que tout repose sur les instruments. La première piste, Withstand The Fall Of Time, est un vrai bijou. Un riff si simple, et pourtant si joussif qu'on sourit chaque fois qu'il arrive. Deux regrets tout de même, pas de passage acoustique dans cette dernière et la voix d'Abbath semble un peu retravaillée (comme dans tout l'album d'ailleurs). Mais qu'importe, le riff à 3:04 justifie à lui seul l'écoute de cette piste ! Autre piste excellente, At the Heart of Winter débute par une petite ambiance bien appréciable avant de nous transporter à travers ses mélodies simples et belles. Comme d'habitude, les soli sont rares et ici peu rapides, c'est beaucoup plus l'émotion dégagée que la technique qui prime. La batterie est plutôt intéressante (Horgh oblige), moins de roulements à 300 à l'heure mais une utilisation des toms plus "atmosphérique". La basse fait son boulot, sans vraiment chercher à se démarquer de la guitare qui nous balance son son (haha) ultra caractéristique assez crade (perso j'adore).

On arrive maintenant aux défauts de cet album, car bien sûr il n'en est pas exempt. On peut bien sûr lui reprocher son manque d'agressivité et son côté mélodique, ceci étant surtout valable pour les true fans d'Immortal. Il ne faut donc pas s'attendre à du Immortal "conventionnel". Ensuite, on a parfois l'impression qu'Abbath "chie" ses palm mutes, on a beau essayer de se persuader que c'est fait exprès ou que c'est à cause de la disto made in Immortal, on n'arrive pas a bien comprendre l'effet qu'il veut rendre. Enfin, seules deux pistes sortent vraiment du lot, les précédements citées Withstand The Fall of Time et At the Heart of Winter. Solarfall et Tragedies Blows at Horizon restent quand même des titres intéressants, notamment grâce à leurs passages acoustiques réussis.
Après tout, 3 ou 4 morceaux réussis sur 6, ça fait un bon pourcentage pour un album !

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