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Morningrise | chronique

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chronique Morningrise

album  : Morningrise
groupe : Opeth
sortie   : 1996

+ chronique Opeth
01- Advent
02- The Night And The Silent Water
03- Nectar
04- Black Rose Immortal
05- To Bid You Farewell


Magique, étonnant, magnifique  par  Sirius

Dès son premier album, Orchid, Opeth avait SON style. Sur ce Morningrise sorti en 1996, la formule est à peu près la même, sans jamais faire doublon.
Déjà, on sent qu'on n'a pas affaire à un album de grind: 5 morceaux pour plus d'une heure de musique! Comme sur son prédécesseur, chaque structure est répétée de nombreuses fois mais les riffs de guitare sont modulés de façon différente par la batterie ou jouent le même riff plus grave ou plus aigu. Ici, toujours pas de refrains, une fois qu'on passe à un nouveau riff le précédent est oublié (on ne retrouve que peu le même riff à différents moments du morceau): plus que de simples chansons, Opeth nous concocte de longues pièces épiques et poétiques qui ne font jamais marche arrière et nous entraînent vers l'inconnu.
Un élément qui frappe, c'est la basse. Si on l'entendait déjà assez bien sur Orchid elle est ici mixée encore plus haut et apporte vraiment quelque chose aux compos en rajoutant des lignes mélodiques et en aérant les compos.
La formule reste la même que sur Orchid: des morceaux interminables (mention spéciale au magnifique "Black rose immortal", 20 minutes!) où guitares acoustiques et électriques s'entrechoquent, se chevauchent, se succèdent; une dualité bienvenue au niveau du chant qui oscille entre growls caverneux et lyrisme touchant; de belles mélodies recherchées et si évidentes où le travail à deux guitares montre son intérêt; ces ambiances typiques d'Opeth, apaisantes et quasi oniriques ("To bid you farewell", ballade en chant clair touchante de beauté)…
Incontestablement, Opeth est grand. Ce n'est pas pour rien qu'il est déifié à ce point, c'est bien parce qu'il a trouvé une formule unique et magnifique. Cependant après ce Morningrise Johan DeFarfalla et Anders Nordin quitteront le groupe, et Opeth changera un peu sa recette. Exit les morceaux d'un quart d'heure, la basse qui claque, les cris caverneux. C'est désormais la batterie qui s'émancipera, les growls seront plus typés death. Si le second Opeth est lui aussi un groupe gigantesque, le premier avait ce quelque chose en plus, peut-être ce côté intimiste, "forestier", une invitation à découvrir les magnifiques paysages de Suède.


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