Free Webzine Metal | ZoneMetal.com

zonemetal > chroniques > Opeth > Blackwater Park

Blackwater Park | chronique

acheter cet album
chronique Blackwater Park

album  : Blackwater Park
groupe : Opeth
sortie   : 2001

+ chronique Opeth
01- The Leper Affinity
02- Bleak
03- Harvest
04- The Drapery Falls
05- Dirge For November
06- The Funeral Portrait
07- Patterns In The Ivy
08- Blackwater Park
09- Still Day Beneath The Sun
10- Patterns In The Ivy 2


L'album de la consécration  par  Sirius

Blackwater Park ou l'album de la consécration: ENFIN, Opeth est reconnu par le public metal comme un groupe exceptionnel avec ce cinquième disque.

Déjà, tous les moyens sont mis en œuvre afin de rendre justice au talent d'un groupe dont la musique nécessite une production claire, puissante et équilibrée. C'est ce qu'apporte le leader de Porcupine Tree, Steven Wilson, en plus de magnifier directement cette masse musicale grâce à ses mellotrons envoûtants et ses chœurs relativement rares mais au final essentiels.

Blackwater Park est à l'image de l'intro de "The leper affinity": surprenant. Bien sûr, ceux qui connaissent déjà le groupe savent que derrière ce riffing tortueux, typique et unique – opethien dirais-je – se cache la facette plus apaisée, folk, d'une entité bipolaire. Plus que jamais auparavant, les transitions sautent aux yeux de par leur évidence, inattendues, fascinantes, coulées; ainsi, jamais ne pense-t'on que Mikael et ses acolytes aient pu simplement caser deux structures l'une à côté de l'autre sans se soucier de leur homogénéité. Si l'on excepte "Dirge for november" et son caractère particulier (une salve électrique dure et cruelle entre 2 passages apaisés, ce qui à mon avis préfigure Deliverance), on n'aurait pu imaginer cet album autrement tant tout s'enchaîne parfaitement. D'autant plus que Lopez se révèle être toujours plus inventif, sachant être "simple" quand il le faut mais également conserver l'esprit du prog' en proposant des breaks inspirés et des structures complexes, tout en ne reniant pas ses racines extrêmes à travers l'emploi d'une double-pédale rapide.

Maintenant qu'il s'est vraiment trouvé, Opeth explore l'univers qu'il s'est forgé et en repousse les limites, des sonorités orientalisantes de "Bleak" au mystérieux et brumeux morceau-titre en passant par la sublime et calme "Harvest". Malgré quatre albums pour autant de perles, Opeth réussit à renouveler ses riffs d'une puissance harmonique gigantesque, entre ponts acoustiques tournés vers la lumière et passages death-metal revisités à la sauce Opeth plus sombres – et inversement. La fusion entre les 2 facettes (électrique et acoustique) du groupe est parfaite, à tel point qu'il est impossible de s'arrêter à un schéma du type acoustique=lumière électrique=ténèbres.

Et que dire à propos de Mikael Akerfeldt, toujours aussi puisant dans ses growls gutturaux et caverneux que dans ses parties lyriques tout simplement divines ? Le bonhomme suffit à faire d'Opeth un groupe énorme tant ses qualités de chanteur sont incontestables, d'autant plus qu'il semble s'améliorer à chaque album.

Certes, on pourra reprocher à certains riffs d'être plus faibles et de ne pas véhiculer grand-chose, alors que la moteur d'Opeth est bien l'émotion. Blackwater Park n'est donc évidemment pas parfait mais reste un album d'exception pour un groupe d'exception, superbe et inimitable, et il constitue la porte d'accès la plus évidente à l'univers de ce groupe unique.


+ r�agir [ 10 commentaires ]

Hit-Parade des sites francophones