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OPETH | interview ~ le 27-11-2008
avec :
- Martin "Axe" Axenrot (batterie)

réalisée par : Hardo'z


C'est à l'occasion de leur passage dans la capitale que j'ai pu interroger Martin Axenrot du groupe Opeth. Voici donc une interview orientée sur le live ainsi que sur leur dernier album Watershed.
Grand merci à Roadrunner Records d'avoir organisé cette rencontre ainsi qu'à Martin pour sa disponibilité !


Tout d'abord comment se passe la tournée ? Comment le public réagit aux nouveaux morceaux en live ?

Martin : La tournée européenne est vraiment super sympa car nous n’avons que très rarement joué autant de titres en live. Le show en Angleterre était démentiel et ça devrait être aussi bon ce soir à Paris, enfin j’espère ! (rires)

Opeth est devenu un groupe de référence maintenant. Est-ce qu'il faut s'attendre à un concert au Zénith pour l'année prochaine ou vous préférez rester dans des salles plus intimistes comme l'Elysée Montmartre ?

Nous avons déjà joué dans des salles comme celles-ci mais c’était à l’occasion de festivals comme celui avec Megadeth ou Dream Theater aux Etats-Unis (NDLR Le Progressive Nation Tour) mais rarement en Europe… Peut-être dans le futur.

Depuis quelques années votre notoriété ne cesse de grandir : est-ce que ça vous rajoute une quelconque pression tant au niveau de la composition que sur le plan commercial (ventes, etc.) ?

Non, moi je n’en ressens pas, d’autant plus que c’est Mickael (NDLR Akerfeld) qui compose la plupart du temps. Lui doit certainement en ressentir une. En plus, je ne joue dans le groupe que depuis peu de temps, mon seul travail de composition se trouve sur le nouvel album.

Le nouvel opus Watershed est d'ailleurs un vrai succès. Tu comprends pourquoi le public s'emballe autant sur cet album en particulier ?

J’en sais rien du tout! Je pense que c’est un bon compromis entre tout ce qu'Opeth a été capable de produire durant sa carrière. On ne voulait pas faire un album qui ressemble aux autres et celui-ci est un bon mix entre les meilleurs albums du groupe. Par certains côtés, il fait penser à Blackwater Park mais en plus sombre. J’aime ça ! (rires)

On a senti que de nouvelles pistes musicales ont été explorées sur Watershed, notamment le duo avec Natalie Lorichs. C'est une première un duo féminin pour Opeth non ?

Oui oui, c’est bien la première fois qu’une voix de femme est utilisée.

Qui en a eu l'idée ?

C’était une idée de Mickael parce que c’est lui qui a composé le morceau. De mon côté, j’ai déjà fait quelques albums avec Nathalie mais c’est Mickael qui a pensé que ce serait bien qu’elle chante pour nous. La chanson est une ballade (NDLR Coil). On ne voulait pas qu’elle disparaisse au milieu de l’album donc on a choisi de la mettre en ouverture. C’est un peu effrayant ! (rires)

Vous avez à nouveau travaillé avec Travis Smith pour la pochette : est-ce le seul qui parvient à exprimer Opeth en image ?!

Pas particulièrement, c’est juste un excellent artiste qui a une sensibilité très spéciale. Mickael explique à Travis quelle ambiance il souhaite voir se dégager de la pochette et Travis essaie de traduire ça en image. Il propose plusieurs idées à Mickael qui le conseille tout du long. C’est vraiment du bon boulot parce qu’il fait vraiment en sorte de retranscrire ce que l’on veut.

Il n'y a pas de paroles dans le livret du CD. Est-ce pour nous obliger à les écouter ? :)

Je sais que les paroles sont en quelque sorte codées dans le livret. Elles sont très personnelles à Mickael et je crois qu’il n’a pas souhaité les retranscrire clairement pour cette raison.

Comment ça se passe en studio ? C'est bonne ambiance déconne ou au contraire très pro, carré ?

Je pense que c’est assez professionnel car ce n’est pas facile comme travail. Quand je bosse ma batterie, je commence tôt le matin et je peux finir à minuit. Je ne dispose que d’environ 7 jours sur 1 mois de studio mais j’aime bosser de cette façon. Je préfère ça plutôt que de faire des pauses toutes les 2 minutes…

Comment est-ce que tu perçois le public d'Opeth ?

Ils sont quelques fois complètement fêlés ! (rires) Je pense que c’est vraiment cool d’être supporté par des fans comme les nôtres car ils sont toujours très présents, en particulier sur cette tournée.

Comment s'est passé - au niveau de la batterie - la composition de Watershed ? Est-ce que tu as pu imposer ton style ou plutôt essayé de te calquer sur ce que faisait Martin Lopez ?

Je ne sais pas vraiment… J’essaie différentes choses et je cherche à trouver ce qui est le mieux pour le morceau. Certaines parties ont besoin d’être très intenses et j’essaie au maximum de retranscrire ça dans mes parties, un peu comme on ferait pour une image. C’est assez dur mais Opeth est spécialiste de ça ! (rires)

Entre toi et Fredrik Åkesson (nouveau guitariste depuis 2007), Opeth fait beaucoup évoluer son line-up. Tu as l'impression que ça se ressent dans la musique du groupe ?

Je pense que ces changements s’entendent certainement en live, Fredrik est vraiment un très bon guitariste, il apprend très vite et joue parfaitement à chaque représentation. C’est vraiment cool de jammer avec des musiciens comme lui, ça apporte pas mal d’idées. Je trouve que la section rythmique du groupe sonne mieux qu’avant que j’intègre le groupe.

Qu'est-ce que l'expérience "Opeth" t'apporte par rapport à celle de Bloodbath par exemple ?

C’est vraiment très différent parce qu’Opeth est un groupe qui marche et qui est tout le temps en tournée. Quand nous ne sommes pas en tournée, nous composons ou nous enregistrons quelque chose. Bloodbath est plus une expérience de studio, il n’y a pas vraiment de lives. Nous n’avons fait que deux scènes l’année dernière, en Allemagne et en Finlande. Chaque membre a déjà son groupe, c’est plus des potes qui trainent ensemble et font de la musique.

Le mot de la fin (c'est la tradition!) ?

J’espère que vous apprécierez le concert de ce soir et j’espère vous revoir bientôt ! (rires)

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