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AIRBOURNE | interview ~ le 14-01-2010
avec :
- Ryan O'Keeffe (batterie)

réalisée par : Eija


En cette journée de promo pour Airbourne, je retrouve le sympathique Ryan O'Keeffe (batteur du groupe). C’est l’occasion de parler de leur prochain album et de leurs rapports avec la France notamment. Interview « rock ‘n’ roll » !



Quoi de neuf ? Parle-nous de l’actualité d’Airbourne pour cette année 2010.

Et bien le principal événement de cette année, c’est que nous allons repartir encore en tournée. On est très impatient. Nous allons revenir sur les routes, faire des concerts ; on est d’ailleurs très impatient de jouer en France. Je crois que nous avons aussi déjà trois festivals confirmés. Donc une tournée, on va sortir le nouvel album sur lequel nous avons passé beaucoup de temps l’année dernière. On va tourner avec cet album durant les deux prochaines années.


« No Guts , No Glory » est le titre de votre prochain album , qui sortira en Europe le 8 mars prochain . Pourquoi avez-vous choisi ce titre pour ce nouvel album ?

No Guts , No Glory est un titre que nous avions trouvé lorsqu'on était en studio, et je pense qu’il colle parfaitement à l’album. Je pense que c’est effectivement le meilleur titre qui montre vraiment ce que l’on fait en tant que groupe, et qui montre qui nous sommes. Toutes les chansons de cet album rendent compte de cette même atmosphère qui règne au sein du groupe. No Guts, No Glory s’est avéré être le meilleur titre pour la décrire.


Il correspond donc à votre état d’esprit ?

Oui !


Comment l’enregistrement de l’album s’est-il passé avec le producteur Johnny K ?

Ça s’est super bien passé. Durant tout l’enregistrement de l’album nous avons vécu dans le studio donc j’ai dormi derrière ma batterie dans la salle d’enregistrement et Joe dormait pas loin de moi dans la salle de mixage. On se levait pratiquement tous les jours à 7.30. Tous les jours on se levait, ouvrait la fenêtre et on pouvait entendre le son de Chicago se répandre dans la pièce, le bruit des voitures roulant à toute vitesse. On a donc en fait enregistré cet album dans un environnement assez bruyant, qui nous a inspiré pour les personnages de l’album. On quittait le studio à trois heures du matin.


Est-ce que la ville de Chicago vous a inspiré ?

Oui. Il y a beaucoup de bars de blues à Chicago et c’est de là que le rock and roll vient, avec des gens comme Robert Johnson. A chaque fois que nous travaillons sur un album nous utilisons beaucoup d’influences venant du blues donc c’était bien de pouvoir s’être inspiré de ces techniques old-school, etc. Les endroits où nous allons sont aussi toujours une très bonne source d’influences ! Je veux dire que cette fois-ci nous avons enregistré l’album dans une ancienne brasserie de bière, ce qui était parfait pour nous ! (rires)


Parlons maintenant de la pochette de l’album. Par qui a-t-elle été faite ? Qui en a eu l'idée ?

La pochette a été dessinée par deux frères qui se prénomment les « Sharp Brothers », ils sont australiens. Quand j’étais à Chicago, j’ai commencé à travailler avec un gars qui s’appelle Ben Couzens et qui nous a aidé pour la pochette du premier opus. Pour cette pochette d’album, nous voulions vraiment quelque chose qui va plus loin que seulement le nom du groupe et le titre du disque. On voulait que les gens, lorsqu’ils regardent cette pochette, voient immédiatement toutes les chansons représentées. Elle contient des éléments de l’ancienne pochette, des trucs qui représentent notre vie en tournée. On voulait vraiment donner un peu plus profondeur à cet artwork.


Oui c’est vrai qu’en un simple coup d’œil, on peut voir tous les titres de l’album sur la pochette.

Oui, je crois que c’est un peu comme dans le passé, lorsqu’on allait voir un film et que l’on voyait son affiche : on avait déjà une bonne idée de quel genre de film il allait s’agir, de quoi ça parlerait, etc. Je pense notamment aux James Bond et autres films comme ça. Et c’est en fait ce que nous voulions faire avec cet album. Lorsque quelqu’un regardera la pochette, je pense qu’il pourra deviner ce qu’il va se passer sur le disque.


En effet, on peut voir un camion pour la chanson « Overdrive », un drapeau flottant pour « Raise The Flag ». On peut également voir une tornade sur la route : est-ce qu’elle représente le groupe en tournée ?

Oui, oui absolument. C’est ce qu’elle représente !

Ryan O'Keeffe - Airbourne


De quoi traite l’album ? Les paroles ?

L’atmosphère de cet album évoque notre vie en tournée, on peut dire qu’elle évoque l’état d’esprit de la phrase « no guts , no glory ». En ce qui concerne les paroles en elles mêmes, elles parlent toujours de la même chose : passer un bon moment, prendre un verre. C’est toujours plus ou moins la même chose que sur le précédent opus. C’est un peu le même état d’esprit, sauf que bien sûr les chansons sont différentes !


Elles parlent donc finalement un peu du coté rock and roll de votre vie de tournée. Au fait, est-vous que vous vous sentez inspirés pour composer en tournée ?

Absolument, c’est même notre principale source d’influence. Bien sûr on essaye de ne pas faire tout le travail de composition en tournée, nous n’avons pas la pression à se dire qu’il faut rendre une chanson terminée. Mais n’importe quelle influence, idée ou n’importe quoi que l’on trouve en tournée, on l’écrit. Cela peut être un riff de guitare par exemple. Et bien sûr les tournée nous inspirent aussi beaucoup pour les paroles , quand on va boire un verre avec le groupe, quand on va faire la fête à un after-show. On peut aussi se retrouver en panne dans le neige ou des trucs somme ça, ça peut nous inspirer !


Et est-que vous trouvez le temps de composer en tournée ?

On n’essaye de ne pas trop y penser. Le seul moment où on compose vraiment lorsqu’on fait une tournée, c’est généralement lors des balances. Joe a d'un coup une idée, il vient m’en parler et je me précipite derrière ma batterie. Après on note tout ça et on le laisse de coté et on voit si ça peut donner quelque chose plus tard.


Votre album « Runnin’ wild » a été un succès et vous a permis de devenir très populaire, le niveau est donc assez haut maintenant. Le public attend de cet album qu'il soit meilleur ou aussi bien. Est-ce que tu appréhendes la sortie de l’album ? Un peu de pression ?

Non je ne sais pas pourquoi mais Joe et moi n’avons jamais le pression, je sais pas, c’est peut être dans la culture australienne. Nous avons toujours adoré ce que nous faisons et ça n’a jamais cessé. Si on n’aimait pas vraiment ça, on ne le ferait pas avec passion et je pense qu’il y aurait quelque chose qui n’irait pas. Tu sais, du moment que l’on sait que l’on a bien travaillé sur cet album, que l’on s’est donné à fond on est alors satisfaits et nous n’avons pas de pression à avoir. Oui , à partir du moment où l’on a réussi à faire ce que l’on voulait vraiment, en donnant le maximum de ce que l’on pouvait musicalement, après ça, quelque soit l’accueil du public, on sait que notre but a été atteint.


Peut-on finalement dire que faire toujours mieux vous importe peu ?

Il s'avère que l’on n’a jamais pensé une seule fois à faire ça pour l’argent, on fait ça pour notre amour de la musique. Je pense que cela serait très franchement désagréable de le faire pour l’argent. On fait seulement ce que l’on aime, c’est pour cela qu’il n’y a aucune pression.


Oui, faire mieux que le précédent opus n’était donc pas le but principal.

Et bien oui c’est vrai, on veut toujours faire mieux, toujours mettre la barre encore plus haute. Dans cet album, il y a des chansons plus rapides mais aussi plus calmes donc on essaye toujours d’augmenter le niveau. Joe et moi, nous nous mettons toujours la pression mutuellement mais nous ne pouvons pas nous permettre de sentir quelconque pression de l’extérieur.


Vous allez une fois de plus partir en tournée avec Mötley Crue (au Canada). Impatient ?

On a tourné avec eux en Australie et au Japon et c’est toujours bien de les voir en concert, leur vie en tournée, tout ce qu’il se passe... c’est très Mötley Crue ! On adore tourner avec eux et on est aussi impatient de faire ces concerts. Je pense que cela va être une très bonne tournée « d’échauffement », avant d’entamer notre tournée européenne.


Que penses-tu du public français ?

On adore le public français, on l’adore vraiment ! La première fois que l’on est venu ici, c’était la folie. On ne s’attendait pas à ce que le public soit aussi déchainé et enthousiaste : c’était vraiment délirant ! Oui, on aime le public français car il y a une sorte de connexion entre nous et les français.


Vous avez parcouru le monde (Etats-Unis, Europe, Japon...). As-tu remarqué des différences entre les publics ?

En général ils aiment tous beaucoup le rock n roll, cet esprit. Les japonais aiment vraiment ça. Partout où l’on joue, on a toujours ce sentiment que le public dégage une grosse énergie, énergie qu’ils arrivent peut être à puiser après une journée de travail, je ne sais pas ! L’impression que j’ai à tous les concerts c’est que les gens viennent voir du rock and roll, ils prennent un verre, sont juste là pour une chose : passer un bon moment. Et je pense que ça marche plutôt bien.


Qu’est-ce que l’on peut souhaiter au groupe pour le futur ?

Et bien nous avons toujours des chansons en cours de composition, on adore faire du rock and roll. Les deux prochaines années (la tournée) sont un but en elle même à achever. On veut continuer à faire ça, garder notre base rock qui procure du plaisir aux gens et qui leur donne envie de prendre un verre. Notre objectif est de rester naturel laisser les choses se faire naturellement, je veux dire laisser les albums se « faire eux-mêmes », de les laisser venir comme ils viennent. On souhaite juste pouvoir encore être capable de faire ça parce que tu sais, il y a des groupes qui ne peuvent pas tout simplement pas exercer leur passion.


Et comment voudrais-tu que le groupe soit perçu ? Quel type de groupe ?

J’aimerais que l’on soit vu comme un groupe de rock plein d’énergie et énormément passionné. Nous sommes des mecs qui adorons le rock and roll et ce que nous faisons. J’aimerais aussi que nos concerts soient une occasion pour le public de passer un bon moment.


Je te laisse conclure l’interview !

Mes derniers mots vont être quelque chose que les gens ne savent probablement pas. Joe et moi sommes australiens, mais nous avons de la famille française du coté de notre mère ! Sinon nous sommes très impatients de revenir jouer en France et de passer du temps ici. Et « Vive le France ! » (rires) (en français !)


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