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PRIME SINISTER | interview ~ le 15-03-2007
avec :
- Pills (guitare + chant)
- 96 (basse)
- Fuse (batterie)
réalisée par : Doc
- Pills (guitare + chant)
- 96 (basse)
- Fuse (batterie)
réalisée par : Doc
Voici une petite interview, réalisée par échange de mails, du trio Prime Sinister (issu d'UCS). Le groupe a créé autour de lui une ambiance contestataire et violente. Nous avons beaucoup aimé leur démo et nous avons voulu en savoir plus.
Votre cd s’appelle United in Violence, la pochette montre un revolver, une de vos musiques s’appelle In Guns We Trust… Pourquoi avoir confiance en les armes ?
Fuse : Les hommes se sont toujours unis dans la violence. Les guerres, les révoltes, utiles ou non en témoignent. Ce qui nous a unis tous les trois, c’est bien la violence de notre musique et de ce que nous avons vécu. Le flingue sur la pochette c’est un symbole, peut-être celui qui représente le mieux le contexte de violence dans lequel on vit…
Pills : le jeu de mots avec « In God we trust » [note : la devise des Etats-Unis] me plaisait assez dans la mesure où les religions sont très souvent assimilées à la guerre…Comme le dit Fuse ce gun nous représente en quelque sorte et nous y croyons beaucoup.
96 : Les armes sont l’emblème de la violence, de la haine, du meurtre, de la guerre, de la lâcheté, de la révolte et de la peur mais surtout pas celui de l’amour et de la compassion… C’est une vision assez ironique du monde dans lequel malheureusement nous vivons.
Avec toutes ces guerres portées par la religion, on en vient à se poser la question : Dieu est-il le premier sinistre ?
Votre musique aussi est assez violente…
Pills : Oui et encore tu n’as pas écouté tous les titres de l’album que nous enregistrons actuellement…. Les textes de ces 4 titres parlent de règlement de comptes, de l’exploitation de la misère humaine et sur un plan plus cérébral de la paranoïa et de cannibalisme.
96 : C’est la musique que nous aimons écouter et jouer, ni plus, ni moins. Notre album à venir est orienté vers ce climat d’agressivité omniprésent.
Je ne sais pas d’où vous venez, mais cette agressivité, elle sent plus la banlieue que le beau Paris. Je me trompe ?
Fuse : Tu ne te trompes pas en effet, mais je préfère jouer de la batterie que brûler des voitures.
Pills : On trouve de la violence partout, la jeunesse est à deux doigts d’exploser et ce n’est pas dans les beaux quartiers que tu peux voir ça …Notre musique est le reflet de toute la haine et de toute la violence que nous portons…
96 : Là d’où nous venons la violence est une arme mais la musique en est une autre.
Votre musique repose essentiellement sur des riffs détonants. C’est un choix, je suppose.
Fuse : On a un putain de guitariste qu’est ce que tu veux !
Pills : On préfère jouer sur 3 ou 4 riffs efficaces par chanson plutôt qu’avec 20 qu’on ne retiendra pas … Personnellement je n’écoute pas de musique basée uniquement sur la technique et qui ne vise qu’à impressionner les musiciens. Je déteste l’élitisme, la musique existe avant tout pour véhiculer des émotions.
96 : Notre musique est composée comme un disque que nous aimerions écouter, simple, efficace, et qui tape là où ça fait mal.
On croit entendre un peu du Pantera par moment, dans les riffs bien lourds notamment. Quelles sont vraiment vos influences ?
Pills : Pantera, oui pourquoi pas mais aussi Ministry, Slayer, les vieux Metallica, Black Sabbath, Portishead , Motorhead , Coroner ,Jimi Hendrix, Pink Floyd, AC/DC, Type O Negative… la liste est longue en faite… Ces influences sont les résultantes de nos vies de musiciens mais en aucun cas nous ne ferons de plagias.
96 : Rajoute à ça Killing Joke, Napalm Death, Billy Idol, NWA, Cathedral, Danzig, Cypres Hill, Depeche Mode et plein d’autres que j’oublie.
Fuse : Prong, Nine Inch Nails, Zilch, David Bowie, Nirvana, Rob Zombie...
Est-ce que vous avez des idoles musicales, des gens ou des groupes auxquels vous voudriez ressembler ?
Fuse : Pas vraiment. Mais j’apprécie énormément le jeu de Jerôme Dillon, Chris Vrenna, Dave Grohl, Tommy Lee…
Pills : Quand j’étais môme j’ai débuté la guitare en écoutant AC/DC et Pink Floyd et je resterai toute ma vie un fan inconditionnel de ces 2 groupes …Ils ont chacun une approche musicale différente. Pour AC/DC c’est l’énergie, les riffs de Malcom , les solos bluesy d’Angus, un super jeu de scène, et pour Pink Floyd, les ambiances pesantes, les concepts musicaux et le phrasé démentiel de David Gilmour…Même si je ne fais pas leurs poubelles et que je ne me masturbe pas en pensant à eux, je crois que ce sont là mes 2 modèles de groupes.
96 : Pour ma part, mon cœur penche pour Guns n’Fuckin’Roses, Deep purple et evidemment Motorhead ! Ces groupes ont une attitude et une présence monstrueuse ! Ils ont chacun marqué leur époque et continuent de traverser les générations.
Quelle différence entre Prime Sinister et Undercover Slut ? Avez-vous l’impression que c’est plus abouti ? Est-ce que vous pensez rester dans le même genre ou est-ce que c’est une rupture ?
Pills : Nous nous sentons plus libre musicalement, nous n’avons plus à adapter notre art aux faiblesses vocales de notre ancien chanteur… Nous nous respectons énormément tous les 3, chacun a son mot à dire et notre musique n’en est que meilleure… Le genre musical d’UCS a de toute façon été créé par Prime Sinister car nous en sommes les compositeurs depuis fin 2002. Avant il n’avait fait que 2 concerts en 7 ans avec un line up plus qu’instable et des titres qui n’ont pas marché.
96 : Ce mot « rupture » est très à la mode en ce moment ! Notre musique évolue continuellement et il y a pas mal de renouveau dans nos dernières compositions. Les personnes qui nous suivent depuis un moment vont avoir pas mal de bonnes surprises !
Je suis très confiant à propos de ce disque.
De Undercover Slut à Prime Sinister, vous avez perdu un chanteur, apparemment ce ne fut pas une grande perte, mais une séparation difficile. Du coup c’est Pills qui chante. Ce n’est pas trop dur ?
Pills : Je préfère m’investir en tant que chanteur plutôt que d’accompagner à la guitare des textes et des lignes vocales qui ne parlent pas … Au début j’ai un peu douté, j’avais un peu peur d’avoir trop de choses à gérer sur scène, mais en fait ça m’éclate et je sais que nos shows n’en seront que meilleurs ! On y a gagné en tout.
96 : Hola ! C’était vraiment pas difficile comme séparation.
Comment avez-vous l’impression que le public reçoit votre musique ?
Pills : Extrêmement bien nous avons beaucoup de personnes qui nous félicitent sur Internet, la plupart des anciens fans d’UCS nous suivent et de nombreux autres nous rejoignent tous les jours sur Myspace notamment…
96 : Nous avons eu de très bons échos auprès du public et de la presse spécialisée, cela nous fait évidemment vraiment plaisir. Merci à tous à nouveau pour votre soutien.
Que pensez-vous de la scène metal française actuelle ?
Fuse : Il y a de très bons groupes mais trop peu.
Pills : C’est comme tous les pays tout n’est pas génial, mais elle est tout aussi respectable que les autres il n’y a pas que les américains ou les anglais qui sachent faire du bon rock sur cette planète…
96 : Elle se porte plutôt bien en ce moment. A l’heure où l’industrie du disque est en pleine crise et malgré le quasi monopole des productions anglo-saxonnes, un groupe comme Gojira réussit à s’exporter aux states, on n’avait pas vu ça depuis Trust. Cela rappelle, toutes proportions gardées, les prémices du phénomène Daft Punk d’il y a quelques années.
Pourquoi pas, dans l’avenir, une scène métal estampillé « French touch » qui s’exporte dans le monde entier ? Ce serait pas mal non ?
Comment trouvez-vous votre disque ? Est-ce qu’après réécoute vous trouvez qu’il manque des choses, ou bien au contraire que c’est exactement ce que vous vouliez faire ?
Pills : Comme je te le disais tout à l’heure, nous avons sorti cette démo dans l’urgence, les 4 titres qui y figurent serons réenregistrés avec 8 ou 9 autres titres pour l’album « United in Violence ». Nous croyons énormément en chacun de nos morceaux, mais nous savons qu’ils sonneront encore mieux une fois retravaillés.
96 : On n’est jamais à cent pour cent satisfait de ce que l’on fait, je crois que c’est dans la nature humaine ! Il y aura toujours quelque chose que tu aurais vu sonner différemment ou que tu aurais pu ajouter mais à un moment il faut savoir s’arrêter sinon tu ne sors jamais ton disque !
Il y a une bonne ambiance dans Prime Sinister ? Vous vous voyez hors de votre activité musicale ? Vous vous saoulez la gueule ensemble le samedi soir ?
Pills : C’est la musique qui nous a réuni avant tout mais on aime aussi se voir pour discuter de tout et de rien, faire les cons ensemble…
96 : C’est comme des frères pour moi, à la différence qu’on ne couche pas ensemble ... (rires !)
Quelque chose à ajouter ?
Pills : Sur l’album à venir, nous avons un nouveau titre intitulé « Son of a bitch », nous le dédions à tous ceux qui nous critiquent sans réellement nous connaître et qui ont lu cette interview avec la haine et la rage au ventre…
C’est un plaisir de vous rendre malade…
Merci à toi Doc pour cette interview et longue vie à ZoneMetal.com !!!!!!!!
Votre cd s’appelle United in Violence, la pochette montre un revolver, une de vos musiques s’appelle In Guns We Trust… Pourquoi avoir confiance en les armes ?
Fuse : Les hommes se sont toujours unis dans la violence. Les guerres, les révoltes, utiles ou non en témoignent. Ce qui nous a unis tous les trois, c’est bien la violence de notre musique et de ce que nous avons vécu. Le flingue sur la pochette c’est un symbole, peut-être celui qui représente le mieux le contexte de violence dans lequel on vit…
Pills : le jeu de mots avec « In God we trust » [note : la devise des Etats-Unis] me plaisait assez dans la mesure où les religions sont très souvent assimilées à la guerre…Comme le dit Fuse ce gun nous représente en quelque sorte et nous y croyons beaucoup.
96 : Les armes sont l’emblème de la violence, de la haine, du meurtre, de la guerre, de la lâcheté, de la révolte et de la peur mais surtout pas celui de l’amour et de la compassion… C’est une vision assez ironique du monde dans lequel malheureusement nous vivons.
Avec toutes ces guerres portées par la religion, on en vient à se poser la question : Dieu est-il le premier sinistre ?
Votre musique aussi est assez violente…
Pills : Oui et encore tu n’as pas écouté tous les titres de l’album que nous enregistrons actuellement…. Les textes de ces 4 titres parlent de règlement de comptes, de l’exploitation de la misère humaine et sur un plan plus cérébral de la paranoïa et de cannibalisme.
96 : C’est la musique que nous aimons écouter et jouer, ni plus, ni moins. Notre album à venir est orienté vers ce climat d’agressivité omniprésent.
Je ne sais pas d’où vous venez, mais cette agressivité, elle sent plus la banlieue que le beau Paris. Je me trompe ?
Fuse : Tu ne te trompes pas en effet, mais je préfère jouer de la batterie que brûler des voitures.
Pills : On trouve de la violence partout, la jeunesse est à deux doigts d’exploser et ce n’est pas dans les beaux quartiers que tu peux voir ça …Notre musique est le reflet de toute la haine et de toute la violence que nous portons…
96 : Là d’où nous venons la violence est une arme mais la musique en est une autre.
Votre musique repose essentiellement sur des riffs détonants. C’est un choix, je suppose.
Fuse : On a un putain de guitariste qu’est ce que tu veux !
Pills : On préfère jouer sur 3 ou 4 riffs efficaces par chanson plutôt qu’avec 20 qu’on ne retiendra pas … Personnellement je n’écoute pas de musique basée uniquement sur la technique et qui ne vise qu’à impressionner les musiciens. Je déteste l’élitisme, la musique existe avant tout pour véhiculer des émotions.
96 : Notre musique est composée comme un disque que nous aimerions écouter, simple, efficace, et qui tape là où ça fait mal.
On croit entendre un peu du Pantera par moment, dans les riffs bien lourds notamment. Quelles sont vraiment vos influences ?
Pills : Pantera, oui pourquoi pas mais aussi Ministry, Slayer, les vieux Metallica, Black Sabbath, Portishead , Motorhead , Coroner ,Jimi Hendrix, Pink Floyd, AC/DC, Type O Negative… la liste est longue en faite… Ces influences sont les résultantes de nos vies de musiciens mais en aucun cas nous ne ferons de plagias.
96 : Rajoute à ça Killing Joke, Napalm Death, Billy Idol, NWA, Cathedral, Danzig, Cypres Hill, Depeche Mode et plein d’autres que j’oublie.
Fuse : Prong, Nine Inch Nails, Zilch, David Bowie, Nirvana, Rob Zombie...
Est-ce que vous avez des idoles musicales, des gens ou des groupes auxquels vous voudriez ressembler ?
Fuse : Pas vraiment. Mais j’apprécie énormément le jeu de Jerôme Dillon, Chris Vrenna, Dave Grohl, Tommy Lee…
Pills : Quand j’étais môme j’ai débuté la guitare en écoutant AC/DC et Pink Floyd et je resterai toute ma vie un fan inconditionnel de ces 2 groupes …Ils ont chacun une approche musicale différente. Pour AC/DC c’est l’énergie, les riffs de Malcom , les solos bluesy d’Angus, un super jeu de scène, et pour Pink Floyd, les ambiances pesantes, les concepts musicaux et le phrasé démentiel de David Gilmour…Même si je ne fais pas leurs poubelles et que je ne me masturbe pas en pensant à eux, je crois que ce sont là mes 2 modèles de groupes.
96 : Pour ma part, mon cœur penche pour Guns n’Fuckin’Roses, Deep purple et evidemment Motorhead ! Ces groupes ont une attitude et une présence monstrueuse ! Ils ont chacun marqué leur époque et continuent de traverser les générations.
Quelle différence entre Prime Sinister et Undercover Slut ? Avez-vous l’impression que c’est plus abouti ? Est-ce que vous pensez rester dans le même genre ou est-ce que c’est une rupture ?
Pills : Nous nous sentons plus libre musicalement, nous n’avons plus à adapter notre art aux faiblesses vocales de notre ancien chanteur… Nous nous respectons énormément tous les 3, chacun a son mot à dire et notre musique n’en est que meilleure… Le genre musical d’UCS a de toute façon été créé par Prime Sinister car nous en sommes les compositeurs depuis fin 2002. Avant il n’avait fait que 2 concerts en 7 ans avec un line up plus qu’instable et des titres qui n’ont pas marché.
96 : Ce mot « rupture » est très à la mode en ce moment ! Notre musique évolue continuellement et il y a pas mal de renouveau dans nos dernières compositions. Les personnes qui nous suivent depuis un moment vont avoir pas mal de bonnes surprises !
Je suis très confiant à propos de ce disque.
De Undercover Slut à Prime Sinister, vous avez perdu un chanteur, apparemment ce ne fut pas une grande perte, mais une séparation difficile. Du coup c’est Pills qui chante. Ce n’est pas trop dur ?
Pills : Je préfère m’investir en tant que chanteur plutôt que d’accompagner à la guitare des textes et des lignes vocales qui ne parlent pas … Au début j’ai un peu douté, j’avais un peu peur d’avoir trop de choses à gérer sur scène, mais en fait ça m’éclate et je sais que nos shows n’en seront que meilleurs ! On y a gagné en tout.
96 : Hola ! C’était vraiment pas difficile comme séparation.
Comment avez-vous l’impression que le public reçoit votre musique ?
Pills : Extrêmement bien nous avons beaucoup de personnes qui nous félicitent sur Internet, la plupart des anciens fans d’UCS nous suivent et de nombreux autres nous rejoignent tous les jours sur Myspace notamment…
96 : Nous avons eu de très bons échos auprès du public et de la presse spécialisée, cela nous fait évidemment vraiment plaisir. Merci à tous à nouveau pour votre soutien.
Que pensez-vous de la scène metal française actuelle ?
Fuse : Il y a de très bons groupes mais trop peu.
Pills : C’est comme tous les pays tout n’est pas génial, mais elle est tout aussi respectable que les autres il n’y a pas que les américains ou les anglais qui sachent faire du bon rock sur cette planète…
96 : Elle se porte plutôt bien en ce moment. A l’heure où l’industrie du disque est en pleine crise et malgré le quasi monopole des productions anglo-saxonnes, un groupe comme Gojira réussit à s’exporter aux states, on n’avait pas vu ça depuis Trust. Cela rappelle, toutes proportions gardées, les prémices du phénomène Daft Punk d’il y a quelques années.
Pourquoi pas, dans l’avenir, une scène métal estampillé « French touch » qui s’exporte dans le monde entier ? Ce serait pas mal non ?
Comment trouvez-vous votre disque ? Est-ce qu’après réécoute vous trouvez qu’il manque des choses, ou bien au contraire que c’est exactement ce que vous vouliez faire ?
Pills : Comme je te le disais tout à l’heure, nous avons sorti cette démo dans l’urgence, les 4 titres qui y figurent serons réenregistrés avec 8 ou 9 autres titres pour l’album « United in Violence ». Nous croyons énormément en chacun de nos morceaux, mais nous savons qu’ils sonneront encore mieux une fois retravaillés.
96 : On n’est jamais à cent pour cent satisfait de ce que l’on fait, je crois que c’est dans la nature humaine ! Il y aura toujours quelque chose que tu aurais vu sonner différemment ou que tu aurais pu ajouter mais à un moment il faut savoir s’arrêter sinon tu ne sors jamais ton disque !
Il y a une bonne ambiance dans Prime Sinister ? Vous vous voyez hors de votre activité musicale ? Vous vous saoulez la gueule ensemble le samedi soir ?
Pills : C’est la musique qui nous a réuni avant tout mais on aime aussi se voir pour discuter de tout et de rien, faire les cons ensemble…
96 : C’est comme des frères pour moi, à la différence qu’on ne couche pas ensemble ... (rires !)
Quelque chose à ajouter ?
Pills : Sur l’album à venir, nous avons un nouveau titre intitulé « Son of a bitch », nous le dédions à tous ceux qui nous critiquent sans réellement nous connaître et qui ont lu cette interview avec la haine et la rage au ventre…
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